Chapitre.22

335 30 6
                                    



Assise en tailleur près de la vitrine, les pieds ramenés vers son corps,  Liyana regardait vers la vitrine la pluie qui se densifiait.

Elle se perdit dans ses pensées en observant le décor maussade.

Il avait plu énormément ces derniers jours, mais ces pluies   n'effaçaient pourtant pas certains souvenirs. Bien au contraire, elles les lui rappelaient constamment.

Les récents événements tournoyaient dans son esprit, particulièrement le dernier geste de son hôte dont elle avait eu du mal à assumer.

En effet, il y a une semaine de cela, lorsqu'elle revenait d'une séance d'équitation,  elle avait pris connaissance d'un fait qui l'avait fortement troublée.

Flash-back

Entrant dans sa chambre, Liyana sursauta puis laissa échapper un hoquet  avant de placer une main sur sa poitrine, soulagée de trouver un visage qu'elle connaissait.

Ylivana rangeait un carton poché dans un beau papier sur sa commode avant de se redresser et lui sourire.

Perplexe, elle s'approcha lentement avant de lui demander de quoi il s'agissait. Celle-ci enjouée,  et triturant ses doigts comme une enfant qui tentait de contenir son excitation,  répondit:

-C'est un cadeau de monsieur Alexeï mademoiselle!

Comme s'il ne s'agissait que d'une information minime.

Fronçant les sourcils, elle avait d'abord cru avoir mal entendu.

-Un cadeau de monsieur Alexeï vous dîtes?

Celle-ci hocha vivement de la tête, ses mains ramenées devant elle en s'écartant du meuble, dévoilant le paquet posé sur la commode.

-Mais...c'est impossible. Êtes-vous sûre que vous ne vous êtes pas trompée ? Je n'ai pas envie d'avoir des problèmes Ylivana,  continua la jeune femme en restant sur ses gardes.

Elle ne s'était toujours pas remise de leurs altercation qu'elle espérait d'ailleurs être la dernière.

-Eh bien mademoiselle,  à moins qu'il  y ait non seulement deux femmes habitant dans ce manoir et répondant elles deux au nom de Moore, je pense bien qu'il s'agit de vous.

-Moi? Mais... mais...pourquoi ?

La gouvernante avait juste haussé des épaules en tentant d'effacer un sourire, avant de sortir de la pièce,  la laissant terriblement insatisfaite, mais surtout, troublée.

Depuis quand offrait-il des cadeaux ?

Et pour quelles raisons ?

Serait-ce à cause des menaces qu'il lui avait proférés ?

Mais cela n'avait aucun sens, puisqu'il avait déjà fait bien pire auparavant, allant jusqu'à la brutaliser physiquement.

Même que l'expression :

"On ne lève pas la main sur une femme."

Ne s'appliquait pas à lui.

Réservée, elle décida tout de même de s'approcher du sac et fouilla à l'intérieur :

Dans L'antre Du RusseWo Geschichten leben. Entdecke jetzt