LIÉS PAR LE FUTUR {Liés : t1}

26

AVA

   Luca se retire, me tirant une grimace. L'écoulement de fluides qui suit me fait refermer les cuisses mais Luca se relève, sort de ma chambre pour en revenir avec un gant humidifié. Il vient écarter mes cuisses puis appliquer le gant de part et d'autre de mes chairs sensibles.

    Je ne peux m'empêcher d'être gênée alors que lui, ne l'est absolument pas. Je tourne ma tête pour me cacher vers mon oreiller mais Luca prend mon menton entre ses doigts pour m'attirer vers lui. Ses yeux pétillent d'un désir sombre.

– Ne te cache jamais de moi, m'ordonne t-il. Jamais.

– Désolé...

– Ne le sois pas non plus.

– Qu'est-ce que tu es autoritaire, soufflé-je en roulant des yeux.

– Je rêve ou tu viens de rouler des yeux ?

    Un air sournois vient se dessiner sur son visage puis soudainement, il m'assène des chatouilles. J'éclate de rire jusqu'à un gloussement m'échappe. Aussitôt, mes paumes viennent masquer ma bouche et Luca éclate de ce rire si cristallin qui fait s'envoler les papillons dans mon ventre.

    Je le repousse légèrement pour m'extirper de mon lit afin de gagner la salle de bain pour aller aux toilettes et me nettoyer. Lorsque je reviens un peu plus tard, Luca s'est endormi de tout son long. Un tendre sourire se dessine sur mes lèvres tandis que je le rejoins dans le lit. Délicatement, je m'appuie sur mes coudes et trace les contours de son visage du bout du doigt.

    Pendant encore quelques minutes, je l'admire, observe ses traits apaisés en étant endormi puis je plonge dans les bras de Morphée à mon tour. Et pour une fois, j'ai l'impression que la suite ne peut qu'aller bien.

    Lorsque les premiers rayons de soleil éblouissent mon visage et que des petits baisers le long de mon épaule me chatouillent, je décide d'ouvrir les paupières, espérant que tout ceci n'a pas été un simple rêve. Mais ce n'est pas le cas, c'est la réalité.

– Bonjour, murmuré-je en frottant mes paupières.

– Bonjour... comment vas-tu ?

– Parfaitement bien, et toi ?

– Je n'ai jamais aussi bien dormi de ma vie, avoue t-il en étirant ses bras au-dessus de lui.

    Je lui souris et il vient déposer un tendre baiser sur mes lèvres. Puis du bruit provenant du rez-de-chaussée attire notre attention. Alex n'est pas là, je l'ai entendu aller courir un peu plus tôt. J'en déduis donc bien rapidement que c'était mes parents et aussitôt, Luca se crispa.

    Les sourcils froncés, je lève lentement la tête un peu dubitative par rapport à sa réaction. Ma main reste posée sur son torse bien sagement tandis que je tente de décrypter les traits de son visage avant de réaliser qu'il redoute de descendre en bas.

– Luca Russo ! Ne me dites pas que vous avez peur d'affronter mes parents ?

– Tu perds la tête, ma parole, s'indigne t-il en écarquillant les yeux.

– Ce n'est pas comme s'ils ne te connaissaient pas déjà...

– Oui, justement. Ton père va avoir ma peau.

    Je glousse en me relevant de mon lit. J'enfile quelque chose de plus correct avant d'attendre que Luca fasse de même pour rejoindre mes parents pour le petit-déjeuner. Son regard paraît moins confiant, plus vulnérable et cela me fait de la peine de le voir ainsi alors je lui serre la main pour lui apporter mon soutien.