LIÉS PAR LE FUTUR {Liés : t1}

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AVA

Vivre avec une star du hockey n'est pas une tâche facile. Je peux en témoigner. Surtout les jours de matchs sont les pires. L'incessant chaos qui règne dans la maison est sans nom. Mon frère crie de l'étage à la recherche de ses protections, au rez-de-chaussée, mon regard tombe sur lesdites protections.

Je me mords la lèvre inférieure, j'ai bien envie de l'embêter mais il va me faire perdre plus d'un tympan avant la fin de la matinée s'il continue de crier. Ainsi, je me décide à récupérer ses protections et d'un pas déterminé, je me dirige vers les escaliers.

– Attendez, je vais vous aider, Tina.

La porte d'entrée s'ouvre, me faisant sursauter. Déstabilisée par l'entente de cette voix que je connais très bien depuis des années, je me tourne, les sourcils arqués dans l'attente de le voir passer le pas de la porte.

Néanmoins, maladroite comme deux pommes, je me prends un coup de l'épaulière de mon frère. Suffisamment fort pour me faire chavirer en arrière et manquer la marche de l'escalier.

Le bruit de sacs qui tombent résonne dans le hall d'entrée, un cri m'échappe en voyant la douleur arriver à la suite de ma future chute dans les escaliers. Encore. Toutefois, rien ne vient. Pas de douleurs, rien du tout. Je fronce les sourcils quand toutefois, je sens des bras puissants et chauds me tenir.

– Et bien merci pour la courte aide, Luca, ricane ma mère avant de se reprendre : Oh mais qui m'a donnée une fille aussi maladroite qui ne connaît pas ses pieds ?

– Probablement l'un de tes gènes, maman, je réponds en grimaçant et en m'écartant de la prise de Luca.

– Va aider ta mère, je vais monter ce matos qui risque de t'assommer au vu de son poids, m'ordonne t-il en saisissant les protections d'Alex.

– Oui, chef.

J'obtempère immédiatement en prenant possession des sacs qu'il a lâchés pour venir à ma rescousse. Je cours après ma mère qui s'est déjà dirigée vers la cuisine afin de commencer à ranger ses courses. En la rejoignant dans la cuisine, je la vois avec un petit sourire sournois sur les lèvres.

Je lève les yeux au ciel en voyant son sourire devenir carnassier. Tina Peters est pire que ma meilleure amie quand il s'agit des amourettes. Elle joue des sourcils et je suis à deux doigts de lui envoyer une tomate à la figure. Je lui adresse un regard blasé, et résignée, elle lève les deux bras en l'air.

– On se croirait six ans en arrière, ma fille, déclare ma mère.

– Maman, je n'ai plus 9 ans. Ça n'a rien avoir...

– Oh ! Tu admets donc que tu ne tombes pas par hasard quand il est là, s'exclame ma mère toute joyeuse.

– Tu es une cause perdue, maman, soufflé-je. C'est juste ma maladresse qui n'évolue pas au fil des années.

C'est moi qui dis ça...

Lorsque Luca nous a ramenées, Mia et moi, à la maison, selon les dires de ma meilleure amie, je me suis jetée à la fenêtre en titubant pour le voir partir comme une enfant qui attend le Père Noël. Je deviens pathétique, vraiment. Bref.

Après avoir terminé d'aider ma mère, il est déjà temps d'emmener les garçons à la patinoire pour qu'ils rejoignent leur équipe pour le match. Mes parents vont être présents pour ce match mais à leurs places habituelles tandis que je serais avec Mia et Noah, près de la rambarde.