— Mmhh ça sent bon ce machin. Une vraie petite femme toi, s'amuse t-il en plongeant un doigt dans la sauce.

Ses deux émeraudes s'écarquillent quand il ressort son doigts claires de sa bouche.

— Putain c'est bon ! Ezé nous a caché ça. J'en veux moi aussi.

Je reste entièrement statufiée devant l'opportunisme et la grande confiance de cet homme.

— Pardonnez moi... Mais vous êtes?

— Romario.

Je le connais pas.

— Je suis vexé. Ezequiel, t'as pas parlé de moi. C'est qu'il est pas serein, boude faussement l'homme en face de moi.

C'est pas comme si, Ezequiel et moi avions l'habitude de discuter de tout et de rien, hein.

— Je suis le cousin préféré d'Ezequiel. On est un peu comme des frères. Mon père c'est Salvador, se présente t-il en s'adossant au frigo.

Je fais les yeux ronds. Le fils de... Salvador? Dois-je prendre mes jambes à mon cou?

— Et toi, tu dois être Mia.

Comment est-il au courant? Ezequiel lui a parlé de moi? Mon coeur bat plus vite qu'il ne le devrait. Mes yeux balaie la cuisine...à la recherche d'un quelconque objet de défense. Mon regard accroche la spatule en bois, reposant sur le plan de travail en granit.

— N'y pense même pas mia bella, sourit Romario en relevant son dos du réfrigérateur.

— Dois-je vous craindre Romario? lui demandé-je avec courage.

Son sourire s'intensifie. Il est aussi beau que son cousin. Mes joues se colorent.

— Cela dépendra de notre relation, mia bella.

Je déglutis en faisant un pas à l'arrière.

— Je ne saisis pas.

Romario approche lentement, tandis que je recule, le corps tremblant. Je rencontre rapidement le mur du salon. Je lui fais face mais je suis prise au piège.

Le fils de Salvador se poste devant moi, je peux sentir son souffle chaud sur mon visage. Il ne lâche pas ce sourire charmeur et supérieur. Il me scrute minutieusement, ses deux yeux clairs ne manquent aucun centimètre de ma peau découverte. Je regrette d'avoir opté pour ce débardeur et ce legging en coton.

— Ton peau manque cruellement de marque de tendresse mia bella, mon cousin ne sait pas s'occuper de toi, susurre t-il en observant mon cou.

—  Ezequiel et moi... n'avons pas ce genre de relation, affirmé-je spontanément.

— Vraiment? Sourcille Romario en plongeant ses yeux dans les miens.

J'opine de la tête alors que j'ai cette impression que mon corps pourrait me lâcher d'une minute à l'autre.

— Quel con ! ajoute t-il en se reculant.

Romario me tourne le dos et marche jusqu'à un des tabourets disposés dans la cuisine, il s'y installe et se tourne vers moi.

— Bon, quand est-ce qu'on mange? demande t-il naturellement.

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