The Devil's Disciples : Elisabeth #3

40| Je suis une Cole !

Damon

— Elisabeth a un cancer.

Les mots de Penelope Jones-Cole jettent un froid parmi nous. Plus personne ne parle ni ne respire. Tous les regards sont posés sur ma régulière. Elle a besoin de moi. Je me baisse et l'aide à se relever, la serrant contre moi pour lui faire comprendre que je suis là.

— Respire, poupée, chuchoté-je à son oreille.

À mes paroles, elle reprend une grande inspiration comme si elle avait vraiment retenu son souffle tout ce putain de temps.

— Quoi ?

Les voix s'élèvent une par une. Les Devil's Disciples sont sous le choc. Comme nous l'avons été avant eux.

— Elisabeth, c'est vrai ? demande Adalynn Torres en se redressant.

Je peux sentir Elisabeth trembler. Elle ne peut plus le cacher plus longtemps. Je ne sais pas comment ils ont compris.

— Je suis désolée, je pensais que vous étiez au courant.

Je tourne la tête vers une voix que je ne reconnais pas tout de suite. Ce n'est que lorsque je reconnais Angelina que je me demande comment elle a fait pour entrer. Elisabeth regarde dans la même direction et je sens tout son corps se tendre entre mes bras.

— J'espère que tu as bien profité de ta vie, Angelina, commence ma régulière, la voix stoïque.

J'ai entendu cette voix de rares fois venant d'elle, mais à chaque fois, ça ne présageait rien de bon.

— Parce que tu peux lui dire adieu, termine-t-elle.

Je m'attendais à tout sauf à ce qu'Eli se dégage de mes bras tout en tirant mon arme coincée à l'arrière de mon pantalon. Elle relève mon Colt et met en joue Angelina qui sursaute face à l'arme pointée sur elle.

— Qu'est-ce que tu fais ? demande cette dernière, la voix tremblante.

— Je t'avais prévenu, répond Eli froidement.

Plus aucun muscle ne bouge, c'est comme si elle était figée. Son doigt est sur la gâchette et la sécurité relevée. Au moindre faux mouvement, et c'en est fini pour Angelina.

— Elisabeth, arrête, lui demande son oncle Cow.

Elle n'écoute personne. J'enfonce mes mains dans mes poches et observe la scène sous mes yeux. C'est son choix. Elle peut choisir d'appuyer sur la gâchette et en finir avec cette cruche.

— Tu ne vas rien faire ? me demande Buck.

Je secoue la tête.

— Elle est assez grande pour faire ses propres choix. Si elle décide de tirer, personne ici ne va l'en empêcher, et on l'aidera à se débarrasser du corps.

Je sais qu'elle m'a entendu lorsqu'un muscle dans sa joue tressaute.

— Il a raison, réplique Penelope.

La jumelle de ma régulière croise les bras et s'approche de sa sœur.

— Fais-le et je me ferai un plaisir de faire disparaître la poussière de son cadavre de la surface de la terre, dit-elle près de sa sœur.

Je suis le seul à avoir entendu. Elle a notre soutien. À elle de choisir.

Angelina, qui se rend compte que tout le monde est du côté d'Elisabeth, commence à perdre la fausse peur qu'elle nous montrait pour laisser apparaître une vraie terreur.

C'est ça, tremble.

— Elisabeth, tu ne vas quand même pas me tuer, demande-t-elle, prise de panique.