Chapitre 5

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                          ( Saturdays - Louis Tomlinson )🎵


13 septembre 

- « Tu ne veux toujours pas me dire ce qu'il s'est passé? »

- « Je n'ai aucune explication à te donner. »


C'est comme ça depuis une semaine. Pardon. Un week-end. 

Un week-end qu'elle fait semblant.

Elle a vu mon visage samedi, lorsqu'elle s'est finalement souvenu qu'elle possédait un fils. Et je crois qu'elle est fière. Qu'elle est fière d'avoir vu qu'il m'était arrivé quelque chose. Qu'on s'en était pris à moi. Parce qu'en le remarquant elle s'est dit qu'elle faisait attention à moi. Elle ignore que le seul élément qui lui a permit de le remarquer est que la conséquence de cet acte est visible. Il est visible et c'est justement ça le pire car les blessures intérieures ne sont jamais comprises. Si nous n'évoquons par leurs présences personnes ne les remarques.

 Alors que la profondeur des cicatrices intérieures est parfois plus grande que les cicatrices que notre corps laisse apparaître. 

Ma mère se sent fière de les avoir vues. Mais ce qu'elle ne sait pas c'est que de nombreuses autres sont cachés sous ma peau, ancrées en moi. Et qu'elle est impuissante face à cela. Car elle n'a pas su voir les plaies se creusant peu à peu pendant que les années passaient. Elle pense tout connaître de moi, tout remarquer. Elle pense est présente dans ma vie. Mais la réalité est qu'elle ne connaît rien de moi. Elle ne s'est jamais préoccupée de moi. Elle n'a jamais rien su de moi. Sinon elle aurait déjà compris que son enfant est parti.

Il est parti et je ne sais pas s'il reviendra un jour.

Parce que son enfant ne supportait plus son comportement. Son enfant ne supportait plus tout ce bruit. Cet enfant ne supportait plus de vivre dans un environnement où aucun amour n'était présent. Cet enfant a grandit dans les cris. Au point qu'il a fini par avoir envie de devenir sourd. 

Alors c'est ce qu'il a fait. Il s'est coupé du monde, de son « chez lui » où il ne s'est jamais senti chez lui. Il s'est réfugié chez les gens qu'il aimait. Mais eux aussi on fini par l'abandonner.

Tout comme ses parents. 

Ils pensaient que cela arrangerait les choses. Alors il a retirer ses écouteurs qui le coupait du monde. Il a retrouver son ouïe. Et il n'a plus jamais entendu aucun sons depuis. Et c'est à ce moment là qu'il a ouvert les yeux.

C'est à ce moment là qu'il a grandit.

Sûrement trop vite.

Parce qu'il a appris qu'il ne pouvait compter que sur lui même.

Alors non. Non elle n'a aucune fierté à avoir aujourd'hui.

Parce qu'elle n'a jamais été une mère pour moi.

Alors elle ne mérite aucune réponse de ma part.


- « Ton père... »

Non je refuse d'entendre parler de lui cette fois. 

- « Ton père il..  

- Non! » J'en ai déjà suffisamment entendu.

- « Louis je... 

- Parles moi de lui encore une fois et tu peux oublier mon existence. » Tout comme elle oublie la mienne.

Je referme violemment le frigo. Mettant fin à notre conversation. 

Et voici une nouvelle preuve qu'elle ne sait rien. Je n'ai rien sorti du frigo, car je ne mange plus. Je ne mange plus et je suis maigre. Ça se voit, mais même ce détails elle ne l'a pas relevé. 

Starlit nightWhere stories live. Discover now