𝄞 Chapitre 19 : La pampa 𝄞

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Point de vue de Søren :

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Point de vue de Søren :

Comme si de rien n'était, j'observe l'homme qui vient nous déposer de la nourriture. Ses yeux vert clair sont similaires à ceux des tigres. La comparaison s'arrête là. Sa carrure n'a pas la musculature et la puissance du félin. Son visage allongé et ses joues creusées non plus.

Lorsqu'il s'approche suffisamment, je fais une légère pression sur l'index de Thea. Sans réfléchir, je saisis l'occasion et me jette sur lui. L'effet de surprise lui fait perdre l'équilibre. Il tombe finalement à terre et m'emporte avec lui dans sa chute. Le pistolet tenu par sa ceinture valse à plusieurs mètres de son propriétaire. Les bols sur le plateau basculent et se fracassent en mille morceaux. Alors qu'il tente de se débattre et s'apprête à crier, je mets l'une de mes mains devant sa bouche. Je m'efforce de le maîtriser du mieux que je peux. Vu son gabarit, ce ne devrait pas être trop difficile. Je peux avoir l'avantage. L'adrénaline pulse dans mes veines. Je peux le faire. J'en suis capable. Au bout, la liberté nous tend les bras. Ou l'exécution. Les prochaines minutes vont être déterminantes.

De son côté, Thea se précipite vers la porte laissée ouverte. Elle jette un coup d'œil à gauche puis à droite pour vérifier que personne n'a été alerté par le bruit de la lutte et de la vaisselle brisée sur le sol en ciment. Son pouce en l'air m'indique que c'est bon, que je peux poursuivre ce combat que je déteste tant.

J'ai toujours eu en horreur la violence mais quand il s'agit de se défendre pour sa survie, il n'y a pas le choix. Il faut savoir mettre entre parenthèses ses valeurs sans s'en vouloir et tout faire pour s'en sortir. Grimaçant, je souffle un bon coup pour me donner du cœur au ventre et appuie dans son cou pour qu'il perde connaissance en douceur. Je ne veux surtout pas le tuer. Juste nous laisser assez de temps pour nous évader et filer demander du secours aux autorités. Quel cauchemar !

Vite, je récupère l'arme à feu dans le tapis épais de poussière et l'essuie sur mon t-shirt. Dégoûtant. Répugnant même. Des particules poisseuses y restent collées malgré mes mouvements brusques et discrètes protestations. Tant pis. Je ne peux pas me permettre de nous retarder.

Je dois me focaliser désormais sur notre fuite. Pas m'éparpiller. On courrait à notre perte. Et ce n'est pas le but. Je dois garder l'objectif qu'on s'est fixé en vue et m'y tenir. Il en va de notre réussite. Je ne peux pas mettre Thea en danger avec mes bêtises immatures.

En quelques pas, je comble l'espace qui nous sépare. La voie est libre semble-t-il.

Bizarre. Aucun véhicule n'est garé dans ce foutu cagnard. Je le sens mal. Ou il a été lâché en pleine nature ou ses complices jouent à cache-cache et prévoient de nous tirer dessus comme des lapins. Je redoute de sortir maintenant. De ses rayons brûlants, le soleil essaie de nous rôtir sur place.

Impossible de reculer cependant. Prenant mon courage à deux mains, je longe en silence la grange à la recherche d'une quelconque âme qui vive. Mon instinct ne m'a pas trompé. Derrière le pan de ce mur, des voix résonnent contre les tôles métalliques. Le cœur battant à tout rompre, j'avance encore. Dos à moi, deux des malfrats se disputent pour savoir quelle tactique adopter pour nous abattre. J'ai à peine le temps de faire volte-face. Thea m'a rejoint. Elle se tient derrière moi et brandit fièrement, à défaut d'une lance ou d'un sabre, une planche de bois en guise d'arme de pointe.

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