Chapitre 14

17 3 0
                                    

J'adorais le bourbon, la couleur ambré, le gout de vanille renforcé, les quelques notes de miel, de caramel et un trait d'épice réveillaient particulièrement mes papilles mais pas que. L'alcool avait la faculté de me mettre dans un état d'apaisement incroyable, une sensation de légèreté c'était mon péché-mignon, un petit plaisir que je me m'octroyais une fois en passant. J'humais l'odeur, remuais mon verre faisant ainsi tinter les glaçons et le vidais d'un trait. Je repoussais la tête en arrière en expulsant l'air de ma bouche et concentrant mon attention sur le bruit des vagues en fond : l'eau-de-vie ne mis pas longtemps à faire effet dans mon corps.

Je relevais la tête, rouvrit les yeux et croisais les pupilles marrons de Nina. Il faisait déjà nuit, la pièce avait une certaine ambiance extatique en raison des ampoules qui diffusaient une lumière ocre. Je glissais mon regard sur son corps qui était à mes pieds, elle était couché sur le dos, ses escarpins noirs étaient assorties à son peignoir en soie court qui s'arrêtait pile à l'endroit de tous les interdits. Elle bougeait mielleusement mais ses mains et ses jambes étaient emprisonnés par les cordes qui empêchait tout ses mouvements. Une technique que j'avais mis du temps à maitriser, les noeuds se resserraient à chaque fois que la victime essayait de se débattre : une science japonaise. Je tirais une dernière fois sur ma cigarette, l'écrasait dans le cendrier qui était sur la table et revint à ma chère princesse.

En temps normal, la chose que je pouvais sentir de mes captives dans ce genre de situation était la peur et l'effroi seulement dans ce cas précis les choses étaient différentes, elle me fixait silencieusement avec ce désir évident qui se lisait au fond de ses iris. Je descendis me positionnais au dessus figeais ma réflexion sur ses lèvres pulpeuses qui étaient entrouvertes attendant patiemment, elle portait le même rouge à lèvres que celui qu'elle avait la première qu'elle et moi nous étions rencontrés. Je tirais sur un des noeuds de la corde qui détachait instantanément les autres. Pendant qu'elle se libérait des cordages, son peignoir bougeait par la même occasion de ses épaules et laissait entrevoir la rondeur du lobe de ses seins qui envoyait une décharge de plus à mon excitation, ma circulation sanguine avait vite changé de sens. Nina caressa mon torse du bout de ses ongles, remontant jusqu'à mon cou et tira sur les mailles de ma chaine qui pendait pour m'attirer à elle.

-Je sais quand tu as envie de moi As, me sourit-elle

Son regard était encore plus brulant, nos bouches se frôlaient, ses lèvres m'avaient manqué et depuis la première fois, je n'attendais qu'une chose s'était de pouvoir y gouter à nouveau. Je ne fis pas durer le supplice plus longtemps, posais mes lèvres sur les siennes et ce fut le début d'un long baiser passionné. Elle me cajolais de ses cuisses et les enroula autour de ma taille me faisant sentir sa douce chaleur, passait ses mains sur ma nuque mais je les empoignais et les rabattais au dessus de sa tête, cette fois c'est moi qui mènerait la danse elle était à ma merci. De mon autre main, j'empoignais ses fesses et remontait bien vite vers la source de chaleur. Je passais à peine le doigt sur son clitoris bombé qu'elle se cambra d'envie sous moi, elle était déjà mouillée seulement le voulais encore plus la sentir. J'enfonçais mes deux doigts dans son intimité ruisselante lui arrachant un gémissement qui enflammais encore plus mes sens.

Au même instant, mon esprit décida de me ramener à la réalité, je m'étais endormi quelques minutes sur la table ou je venais de fabriquer la dernière bombe. Je me levais de la chaise encore en pleine confusion et me rendis compte à quel point est-ce que j'étais tendu comme un arc, j'avais une érection monstre qui me fis soupirer d'exaspération. C'est elle qui avait raison il fallait que je fasse tout pour qu'on puisse foutre le camp d'ici sinon les choses allaient rapidement devenir compliqué à gérer. Seulement en regardant par la fenêtre je me rendis compte que le dernier de mes soucis serait bien le jeu auquel mon subconscient jouait.



PoisonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant