Chapitre 7

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Les rayons du soleil qui avaient une teinte orangée se glissaient par la fenêtre pour pénétrer dans la pièce, je me retournais et l'un d'eux vint se poser sur mon visage ce qui m'obligeait à ouvrir légèrement les yeux. Je m'étirais, baillais, puis décidais finalement à me lever. Je mis quelques secondes à me rappeler ou j'étais mais lorsque je vis les murs en ciment blanc tout me revint immédiatement en tête. Je pris mon téléphone posé sur le lit à côté de moi et bondissait du lit en voyant l'heure qu'il était : 15h, j'avais dormi toute la journée. La dernière chose dont je me rappelais c'est que j'étais avec As en bas pendant qu'il préparait les solutions chimiques puis plus rien. J'avais encore mes vêtements de la veille, je sortie de la pièce, de la balustrade j'avais une vue sur l'ensemble de l'usine, sa moto et la voiture était garés il n'était pas sorti. J'entrepris de prendre une douche rapide, me rhabillais et descendis. La pièce était vide cependant il y avait des plats emballés sur la table et des bouteilles d'eau, à la vue de la nourriture mon estomac se tordait immanquablement dans mon ventre avant d'émettre des petits bruits craintifs

- Je me disais bien que tu aurais faim entendis-je derrière moi

Je retournais la tête et vis As torse nu, ruisselant de sueur qui venait vers moi, il arrivait à mon niveau, pris une bouteille d'eau sur la table qu'il termina d'un trait. Pendant qu'il buvait, je ne pus m'empêcher de le regarder, mes yeux glissaient sur son torse musclé aux abdos délicatement dessiné. Il y avait également des tatouages sur cette partie de son corps mais celui sur le haut de son torse attirait particulièrement mon attention. Il s'agissait d'un aigle à deux têtes avec les ailes déployées. Chaque tête regardait l'aile à côté d'elle mais le plus troublant était bien la continuité du dessin. En effet juste en bas se trouvait une grande paire d'yeux qui semblait vous fixer immuablement, plus je les fixais plus je sentais un mal aise m'envahir surtout avec la croix qui se trouvait entre les yeux. Une sorte de fascination s'emparer de moi, le même ressenti que j'avais eu lorsque j'avais assisté à cette scène dans la vieille boutique, les vorys étaient une mafia extrêmement secrète qui accordait énormément d'attention aux symboles de ce que je savais mais je n'avais que très peu d'informations.

Je terminais ma progression sur le bas de son ventre et un trouble m'assaillie malgré moi à la vue du « v » qui était dessiné que son jean légèrement baissé me laissait voir. Je pensais encore à ce qu'il m'avait dit hier, il avait fait médecine c'était hautement paradoxale. Le médecin est censé sauvé des vies, il avait passé des années d'études, certainement les études plus compliquées de tout le système universitaire pour devenir tueur à gage il fallait le faire. Je relevais vivement les yeux et fus prise de petit sentiment de honte en voyant qu'il me regardait aussi, il m'avait vu le mater pendant plusieurs secondes sans rien dire

- Je ne savais pas ce que tu mangeais donc j'ai pris quelque chose de classique, continua-t-il sur un ton neutre

- Oh...merci dis-je un peu surprise par son geste en voyant les plats de nouilles au poulet et de nems qu'il y avait dans les boites blanches. Dis...c'est toi qui m'as fait monter là-haut ? lui demandais-je en piochant dans un des plats

- Oui, à moins que tu sois somnambule je ne sais pas comment tu aurais atterri là-bas. Tu t'étais endormi et le canapé n'avais pas l'air très confortable

- Merci... M. Green..., réalisais-je soudainement

- Relaxe, j'ai dormi quelques heures mais pas aussi longtemps que toi. Il était à l'ouverture du salon, j'ai observé un moment et, me prit-il de court en me voyant sur le point de parler, on n'aurait rien pu faire aujourd'hui de toutes les façons, j'avais des choses à terminer...mais là je pense que c'est bon. Viens, m'ordonna-t-il en repartant sur ses pas.

Cette petite manie qu'il avait à me donner des ordres commençait réellement à me taper sur le système surtout que je me sentais stupide d'avoir dormi tout ce temps, j'avais perdu une journée aussi bêtement, pensais-je en le suivant encore une fois malgré moi non sans soupirer bruyamment. Il m'entraina dans le fond de l'usine, il y avait des escaliers qui menait au sous-sol mais il fallait faire attention quand on marchait car cette zone n'avait pas été réhabilité. Il y avait plein de débris et de câble en tout genre à terre. Je n'y étais jamais vraiment descendu et fus étonné par le nombre de couloir que l'on traversait, l'éclairage étais quasiment inexistant mais heureusement on atteignit bien vite la dernière pièce.

On déboulait sur une pièce nue assez grande, il y avait encore quelques machines de construction et des outils dans un coin. Le plafond était très haut, il y avait de la moisissure sur les murs, cette odeur mélangée à celle de la poussière et du vieux n'était pas des plus agréables.

- Fait attention à ou tu mets les pieds me prévient-il

C'est à ce moment que je me rendis compte des deux grands trous qui était creusé aux sols, ils étaient de forme rectangulaire et étaient placés juste avant une petite chaise comportant des sangles pour maintenir le cou, les bras et les jambes. Pas besoin de me faire un dessin pour m'expliquer que cette pièce avait été préparer pour ce cher Walter. Un des trous étaient très profond, il avait dû creuser pendant des heures, peut-être 2 ou 2,5 m de profondeur, l'autre en revanche était moins profond et moins grand d'ailleurs

- Pourquoi est-ce qu'il y a des trous ? demandais-je en me rapprochant un peu plus

- J'ai trouvé une bétonnière quand je suis descendu la première fois, ça m'a donné une idée. Il va bien falloir dissimuler le corps. Une fois dedans il faudra juste faire couler le béton et attendre que ça sèche, m'expliqua-t-il en me montrant les sacs de ciments entreposés dans le fond

- Oh je vois...mais.... Pourquoi est-ce qu'il y a DEUX trous ?

Ma question eu pour réponse d'abord un haussement de sourcil de sa part, puis il eut un sourire mais pas un gentil sourire non un sourire glaçant, une sorte de rictus le même que lorsqu'il avait passé cette seringue sur mon cou la veille et avec cela cette sensation de peur qui vous traversait. Il me faisait peur comme ça, il était effrayant et il le savait cependant cette partie de lui ne coïncidait pas du tout avec le type qui m'avait acheté à manger et porter jusqu'à mon lit

- Il va falloir détruire toutes les preuves, il faut juste un endroit pour les bruler

- Ah d'accord...mais pourquoi est-ce qu'on ne brule pas le corps alors ?

- Pour réduire le corps en cendre, il faut un équipement spécifique comme dans les crématoriums, parce qu'avec la peau, les os et les organes il faut que le feu soit au moins à 850 degrés, de plus ça prend beaucoup plus de temps. Et le temps, on ne l'aura pas, une fois qu'on aura enlevé M. Green, qu'on l'aura emmené ici dis-toi qu'ils auront déjà commencé les recherches. Une fois qu'il sera mort, il ne faudra pas tarder ici juste quelques heures au plus tard tu le sens ? me demanda-t-il sur un ton très grave, il ne rigolait plus ça devenait très sérieux

Demain c'est le deuxième jour du salon, celui où il sera le moins pris, il va falloir faire le coup en fin de journée, il sera fatigué et donc plus vulnérable. Je vais m'occuper de son garde du corps toi tu vas t'occuper de M. Green, je t'expliquerais ce qu'il faudra faire. Il faut que tu te tiennes prête parce que tout peut arriver mais en aucun cas tu devras paniquer, je présume que tu n'avais jamais fait ce genre de choses

- Non

- Eh bien il faut bien une première fois à tout 

PoisonTahanan ng mga kuwento. Tumuklas ngayon