* Première partie : Kapri * Chapitre 1 : Les cadets de Quasar

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3 ans plus tard...

Une simple vitre de verre séparait Pyx du vide intersidéral, mais ça ne le fascinait pas particulièrement. Il était déjà passé des centaines de fois devant cet immense fond obscur et vide parsemé de petits points, avec de temps à autre un ou deux satellites rocheux pour diversifier le décor. Pour le coup, il était bien plus concentré sur ses mèches blondes qui lui tombaient sur le front et qu'il essayait vainement de rabattre à l'arrière.

La tête presque collée contre la plaque de verre qui servait de fenêtre, il s'aidait comme il pouvait de la vitre pour contempler son reflet et corriger à la dernière minute son apparence. Dans son dos, il entendit trois réactions de la part de ses camarades : le soupir agacé de Yuki, le raclement de gorge nerveux de Fey et le rire discret de Koré. Il faut dire que Pyx n'avait franchement pas l'allure d'un futur promu, avec ses mèches rebelles impossibles à correctement positionner et le blaster qu'il tenait coincé entre ses deux genoux, ayant déjà les mains occupées à ordonner ses cheveux. Ça aurait été plus pratique si, comme le peuple des Hekaton, il possédait une seconde paire de bras, mais étant un simple humain, il devait faire sans.

Cette situation ridicule avait commencé parce que cet abrutit de Yuki s'était mis à encore une fois fanfaronner sur le nombre de points qu'il avait obtenu lors de l'examen d'admission, même s'il devait déjà savoir que c'était Koré qui avait sans aucun doute été la plus forte du quatuor. Sauf que lorsque Pyx lui avait fait la remarque, Yuki a tout de suite sorti l'une de ses fameuses répliques passive-agressive dont il avait le secret, et s'est mis à demander au blondinet s'il était SÛR de n'avoir rien oublié. Bien sûr qu'il n'avait rien oublié, mais Pyx ne put s'empêcher de re-vérifier pour la énième fois si tout était niquel chez lui et ÉVIDEMMENT, malgré les bonnes paroles rassurantes de Fey à base de "non, t'inquiètes pas, tu es très bien", il avait fallu que ses cheveux décident de faire la révolution le jour le plus important de sa vie. 

Et voilà qu'il se retrouvait à fixer son reflet à travers une vitre d'ascenseur alors qu'il était sur le point d'intégrer les rangs de l'organisation Quasar, l'institution militaire chargée de protéger la galaxie. En soi, il n'avait pas grand chose à faire de son apparence, mais il tenait à être présentable pour la cérémonie d'admission, et surtout aux côtés de sa meilleure amie Koré.

Mais Pyx n'eut pas le temps de maudire intérieurement le caractère de cochon de son camarade car un BIP se fit entendre, signifiant que l'ascenseur cessait de descendre. La porte de la nacelle s'ouvrit, et les quatre camarades de promo s'avancèrent dans le couloir aux murs blancs et rectangulaires. Comme presque tout le personnel était déjà réuni dans la salle centrale de la station pour la cérémonie, Pyx ne croisa personne, à part les droïdes d'entretien. Aux murs, on pouvait lire sur les différents écrans la liste de toutes les recrues ayant réussi l'examen pour définitivement intégrer l'armée stellaire de Quasar. Pyx reçut une bouffée de fierté en voyant son nom apparaître sur l'un des écrans, aux côtés de ses camarades. Depuis ses seize ans, il travaillait sans relâche pour obtenir cette admission. C'est ici, sur la station spatiale Kapri-2 qu'il avait dû apprendre à tirer, à obéir aux ordres, à se battre au corps à corps, à respecter la hiérarchie, à piloter les navettes spatiales, à mémoriser toute l'histoire de Quasar depuis sa fondation remontant à deux siècles, les bases de la survie et d'autres domaines indispensable pour devenir un officier de l'institution galactique. C'était un grand honneur de rejoindre les rangs de Quasar, il s'agissait du seul rempart face au chaos qui régnait dans la Galaxie, à la merci des brigands et des terroristes qui gangrenaient l'équilibre du monde. Pyx était d'autant plus redevable à Quasar, que l'institution l'avait recueilli lorsqu'il était petit, si jeune qu'il ne se souvient même plus de ses parents. Mais ça n'avait pas d'importance, Quasar avait toujours été sa vraie famille. C'était aussi le cas de Koré et de Fey, elles aussi orphelines.

La course de PandoreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant