Chapitre 34

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Nous sommes dans la cantine assis l'un en face de l'autre à une table assez éloigné des autres même si on est tout seul.

Avec les secondes et les premières nous n'avons pas le même temps de pause. Le proviseur en a décidé ainsi pour éviter tout débordement liés à un attroupement d'élèves. Pour ma part je trouve que c'est bien réfléchi, le proviseur nous permet d'être à l'aise et au calme.

Pendant qu'on mange nos sandwichs Smith n'arrête pas de me raconter des histoires à mourir de rire... On rigole ensemble et c'est vraiment cool.

Je découvre ce côté blagueur et tellement simple de Smith que j'en viens à me demander si le bourreau de Noah, ce grossier personnage que j'ai rencontré au début de l'année est bel et bien le garçon doux, protecteur et sympathique qui se trouve en face de moi.

Smith : Et après il s'est éclaté la gueule devant tout le monde c'était trop drôle !

Moi : Vous êtes méchants ! Ai-je rigolé.

Smith : Il l'avait bien mérité ! On l'avait pourtant prévenu de ne pas faire le pitre sur la piste de patinage. Rit-il.

On continue de parler un peu et la discussion dérive sur la possibilité non... La certitude que l'agression de Noah était un coup monté de toute pièce.

Moi : Samantha et cette Tiffany étaient juste là pour me tenir à l'écart assez longtemps pour... Qu'ils aient le temps de faire toutes ces choses à Noah...

Smith : Ouais elles ne sont jamais venues te parler avant... C'est évident maintenant...

J'acquiesce en terminant le dernier morceau de mon sandwich et croyez-le ou non mais il était délicieux ! En fait sous ses air de grincheuse aigrie qui se fout de jeter de la purée de ver de terre dans les plateaux des élèves la dame de la cantine est une superbe cuistot qui cuisine avec amour tout les plats de la cantine.

Au même moment l'alarme signifiant que notre temps de récré est terminé sonne. On dépose nos plateaux sur une étagère en métal prévu à cet effet. Cette étagère à des roulettes ce qui facilite son transport jusqu'à cette pièce derrière le comptoir de la cantinière.

On retourne en classe et on fait tout les cours restant, à la fin de la journée... On attend un bus qui nous déposera près de l'hôpital, maman nous retrouvera directement là-bas. Mais alors que nous sommes devant le lycée à patienter, on entend le klaxon d'une voiture que je connais. Avant même qu'on ai le temps de tourner la tête à gauche pour voir ce que c'est ; la voiture se gare devant nous. C'est la nôtre, je la reconnaîtrais en mille.

Maman a trouvé un nouveau chauffeur ? Aussi vite ?

Smith : C'est quoi ce délire ?

Moi : T'inquiètes c'est pour nous...

La vitre teintée noir s'abaisse et laisse apparaître "La" conductrice qui s'est légèrement abaissée pour pouvoir voir nos visages.

J'y crois pas...

Maman retire d'un geste lasse ses lunettes de "soleil" et nous regarde avec un sourire arrogant en nous demandant d'une voix suave.

Mon bel handicapéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant