CHAPITRE 28 : La fin d'un chapitre.

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Mais hier, sur ces tortures que j'avais dans mon esprit, Côme a dessiné par-dessus et je garde de beaux souvenirs. Sans douleur, sans envie de vomir, sans pleurs.

Je ne garde que des rires, et la sensation chaude que j'ai consenti à me donner à lui.

Je l'ai fait parce que moi, j'en avais envie.

Et il m'a laissé suffisamment d'espace avoir envie.

Mes bras retirent rapidement la couverture sur mon visage en entendant la porte de la chambre s'ouvrir. J'ai à peine le temps d'apercevoir son poignet autour duquel s'enroule le bracelet que je lui ai donné que mon corps me fait immédiatement comprendre que je ne serais probablement plus jamais la même en face de lui.

Je ne sais déjà pas quoi dire alors que je sens une nervosité colorer mes joues.

Il a fait exprès.

De porter du beige.

Il l'a vraiment fait exprès, j'en suis sûre.

J'crois que c'est la couleur que je préfère sur lui.

Il entre dans la pièce. Un sourire incontrôlable étire mes lèvres, tandis que lui à un petit sourire en coin qui me fait penser que je ne suis pas obligée de lui sauter dessus alors que je viens à peine de me réveiller.

Je dois presque me faire violence. Il y a un truc chez Côme qui m'attire et qui me donne toujours envie d'être proche de lui.

J'essaye de me focaliser sur autre chose que les souvenirs de son odeur ambré que j'ai senti toute la nuit d'hier :

— C'est pour moi ?

Je m'assois sur le lit en prenant soin de me couvrir de la couverture en fixant sa main qui tient une tasse fumante. Je sens le chocolat chaud d'ici et ça éveille tous mes sens.

— J'ai vu une recette ce matin, m'explique-t-il en s'asseyant sur le rebord du lit. Dis-moi ce que t'en penses.

Je prends la tasse et souffle dessus pendant quelques secondes. Un laps de temps suffisant pour me plonger dans ce nuage vert qui provoque constamment mon sourire sans que je ne comprenne pourquoi.

— Tu es réveillé depuis quand ? demandé-je en continuant de souffler.

— Tes pieds glacés m'ont réveillé dans la nuit.

Sa réponse me surprend un peu et je me retiens déjà de rire. Je lève un sourcil pour m'assurer qu'il dit vrai, et il n'a vraiment pas l'air de mentir.

— C'est pour ça que je dors toujours en chaussettes.

— Et ça reste une abomination, Misiu.

Je ricane doucement en lui demandant :

— Qu'est-ce que ça veut dire Mishiou déjà ?

J'ai vu qu'il s'est retenu de me corriger, il fixe mes lèvres comme s'il avait envie de les positionner pour moi, pour que je réussisse enfin à le dire comme lui. Je savais déjà que je n'allais jamais réussir à articuler ce mot comme il le voudrait de toute ma vie.

— Il est bon alors ou pas ?

— Je suppose que tu allais répondre à ma question d'abord ?

— Pas du tout. Bois et dis-moi.

— Cabrón.

— Sorcière.

Je n'ai pas pu m'empêcher de rire. Ses yeux se plissent en même temps que moi, et je m'autorise à prendre quelques gorgées de son chocolat chaud. Sans surprise, ça n'avait rien à voir avec le chocolat en poudre bon marché que j'achetais dans l'épicerie du coin de mon quartier en espérant que le goût se rapproche du Nesquik.

MARIPOSA | T.1 / T.2Where stories live. Discover now