Elle ne l'a jamais oublié. Il ne l'a jamais oubliée. Le temps les a éloignés et chacun a fait sa vie de son côté. Et pourtant, le destin va à nouveau les réunir. Les relations du passé peuvent-elles être ranimées ? La flamme est-elle éteinte à tout...
Après une course pleine de rebondissements en Belgique, où j’ai fini 6ème soit dit en passant, c’est enfin l’heure des vacances. J’aime mon métier plus que tout évidemment, mais le repos est primordial pour notre santé, qu’elle soit mentale ou physique. Nous avons prévu avec Alix, de faire une balade en quad dans le Sahara Occidental, puis d’aller profiter de l’ambiance festive d’Ibiza, et enfin visiter Rome comme elle en a toujours rêvé. Charles et Alexandra nous rejoindrons surement là-bas. Ces quelques semaines loin de toute cette agitation nous feront le plus grand bien. Alix est bizarre en ce moment, un peu patraque je dirais, comme si qu’elle avait la tête ailleurs. Elle doit sans doute être fatiguée car « ce n’est pas facile tous les jours la vie de femme de pilote » comme elle le dit si bien. Et ça me fait toujours autant mourir de rire quand elle le dit.
Je suis actuellement tout seul dans mon appartement en Italie. Je suis en train de préparer ma valise pour partir vers notre première destination : le Maroc. Alix ne devrait pas tarder à arriver, elle a dû rentrer chez elle juste après le Grand Prix.
- Tu es là mon cœur ? s’exclame une petite voix provenant de l’entrée de l’appartement.
- Si je te répondais non, tu dirais quoi ? criais-je à mon tour.
- Que t’es un menteur parce qu’il y a ta voiture sur le parking.
Quelques instants plus tard, la petite monégasque me saute dans les bras et m’embrasse. Avec la force de son élan, nous tombons tous les deux sur le lit.
- C’est bon, tu es prêt ? dit-elle toute enjouée.
- Etant donné que tu es complètement avachie sur moi, ça va être difficile de finir ma valise, vois-tu.
Pour me défaire de son étreinte, je la chatouille légèrement sur les côtes. Je sais qu’elle déteste ça. Et ça fonctionne puis qu’elle se retire aussitôt. Mais, profitant que j’ai le dos tourné, Alix prend un oreiller sur le lit et me le balance en pleine tête.
- Ah ouais tu veux jouer ? On va jouer. Prépare-toi à perdre princesse, m’exprimait-je en lui lançant un regard de vengeance.
Je saisis l’oreiller que je venais de recevoir, et lui balance à mon tour. Elle attrape le deuxième oreiller et me frappe à plusieurs reprises. Cette petite chipie profite que je sois sonné pour s’enfuir de la chambre. Je la course à travers le salon, la cuisine, et même la salle de bains ! Elle est petite mais elle court vite et se faufile partout la gamine. Pour essayer de la contrer, je me cache derrière la porte de la chambre. Je l’entends me chercher partout. Quand elle entre dans la même pièce que moi, je referme et verrouille la porte. Je la plaque contre le lit, et la martèle à mon tour.
- Ok ok j’abandonne. Tu as gagné Gasly.
- Je te l’avais bien dit. Je suis mauvais perdant et tu le sais.
Je l’aide à se relever et je vais enfin finir ma valise. Nous sommes tous les deux prêts. Un taxi nous dépose à l’aéroport le plus proche et nous voilà partis pour quelques jours au Maroc.
*quelques jours plus tard, fin de séjour au Maroc*
POV Alix
- Doucement Gasly tu vas trop vite ! J’arrive pas à te suivre ! criais-je dans le micro du casque qui nous permet de communiquer.
- Passe la seconde Leclerc !
- Mais j’ai peur… Attends-moi bordel ! Pierre Gaslyyyyyyyyy ! Je te préviens, si tu ne ralenti pas je te quitte !
Bizarrement, il ralenti immédiatement et j’arrive enfin à sa hauteur. Faire du quad dans le désert, c’est super chouette hein ! Mais ça fait flipper au début quand on ne connait pas. Le soleil commence déjà à ce coucher, le temps passe si vite quand on s’amuse. Avant de rentrer à l’hôtel, nous décidons de nous arrêter en haut d’une dune pour immortaliser ce moment. Les premières photos sont catastrophiques. Soit le retardateur n'est pas assez long, soit le vent fait tomber le téléphone. Une seule arrive à être potable. Pierre me demande si j’accepte qu’elle soit publiée sur son Instagram, et s’il peut m’identifier. Je suis d’abord réticente, puis je fini par accepter. J’avais fermé tous mes réseaux sociaux de peur que mon ex ne prenne contact avec moi. Je ne les ai réouverts que très récemment.
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Une fois douchés et apprêtés, nous nous rendons dans le restaurant de l’hôtel. Nous profitons de ce dernier repas dans ce lieu paradisiaque. C’est si beau qu’on pourrait croire qu’il sort tout droit de l’imaginaire. Le restaurant donne directement sur la piscine, qui elle-même donne sur la mer. Les lumières accrochées aux palmiers apportent une touche romantique à ce somptueux cadre. Le vent est frais mais très agréable. Pierre me passe gentiment sa veste pour que n’ai pas trop froid. Un vrai gentleman franchement. Le repas est un pur délice, je n’avais jamais mangé de tajine de ma vie et je ne suis pas déçue. J’ai hâte de voir ce que les autres destinations nous réservent, en espérant que tout soit aussi parfait que ce que nous sommes en train de vivre en ce moment même.
- Princesse, ça te dit qu’on aille en boîte ce soir ? me demande Pierre alors que je suis en train de finir mon dessert.
- Que tous les deux ?
- Oui si ça te dit.
- Ouais carrément ! Par contre, on rentre pas tard, histoire qu’on ai le temps de dormir un peu avant d’aller à Ibiza.
- Vendu, c’est parti.
Nous nous levons de table, repassons par la chambre car je voudrais rafraichir un peu mon maquillage et partons direction le « Theatro », une des discothèques les plus populaires de Marrakech. Et je comprends pourquoi. Tout me rappelle celle où nous allons souvent à Monaco, l’ambiance y est toute aussi géniale que là-bas. Les gens sont super sympas, la musique est au top. C’est la première fois que nous allons dans ce genre d’endroit sans les autres pilotes. Nous ondulons nos hanches aux rythmes des musiques qui défilent. Nous dansons collés-serrés, Pierre ne veut pas me lâcher. Et moi non plus d’ailleurs. Nous ne voyons pas le temps qui passe. Il est presque 6h00 du matin quand le DJ annonce la fermeture de la boite. Heureusement que nous ne devions pas rentrer tard.
L’avion décolle à 12h00, et ne dure que 3 heures. Cela me laisse le temps de dormir un peu. La balade en quad de la veille m’a épuisée et je n’ai pas beaucoup dormi cette nuit, pour ne pas dire pas du tout. Et ce n’est pas pendant les quelques jours que nous allons passer à Ibiza que je vais pouvoir me reposer. Connaissant Pierre, il va vouloir faire la tournée des bars le soir. Ce qui n’est pas fait pour me déplaire car j’adore les soirées. Je ne sais pas comment il fait. Entre son emploi du temps de ministre, son boulot, ses shootings, les sorties le soir… Il devrait être K.O. Mais non, il rattaque à chaque fois, et il pète la forme le lendemain. J’ai arrêté de me poser des questions là-dessus il y a bien longtemps.
