Les relations du passé

Chapitre 18 - L'heure de vérité

POV Alix

- Fais attention à toi là-bas. Ecris-moi quand tu arrives, d’accord princesse ?

- Je rentre demain de toute façon. Il ne peut rien m’arriver.

- On ne sait jamais. Tu veux que je vienne te chercher à l’aéroport demain ?

- Non c’est pas la peine, j’ai déjà réservé mon taxi.

- Comme tu veux. A demain alors. Je t’aime princesse.

- Je t’aime aussi mon cœur. Et encore bravo pour la 5ème place, je suis fière de toi.

Après un dernier bisou, je rejoins ma porte d’embarquement et mon dans l’avion direction Paris. 1h30 plus tard, me voici de retour à Paris. Toujours la boule au ventre, j’indique au chauffeur de taxi l’adresse du restaurant où je dois retrouver Charlotte. Pendant le trajet, j’envoie un message à Pierre comme promis. Arrivée la première au lieu de rendez-vous, je m’installe à une table en attendant mon amie. 10 minutes… 15 minutes… 20 minutes se passent. Toujours pas de Charlotte en vue. Elle m’aurait prévenue s’il y avait un problème. J’essaye de l’appeler mais elle ne répond pas. 30 minutes se sont écoulées, et elle n’est toujours pas là. Je veux bien être patiente mais j’ai des limites et décide de m’en aller. Tant pis. Je cherche dans mon sac de quoi payer ma consommation quand je sens une main se poser sur mon épaule.

- Hey Cha tu abuses ça fait une demie heure que je… t’attends…

- Salut Alix, ça fait un bail.

Heureusement que je suis assise, sinon j’aurai pu faire un malaise et m’étaler par terre. Mon sang ne fait qu’un tour quand je vois le visage de la personne qui se tient derrière moi. Mes mains deviennent subitement moites et des fourmis me parcourent le corps. La migraine me frappe de plein fouet. J’aurai voulu voir n’importe quel individu de ce monde, sauf cette personne-là.

- Louis. Aurais-tu l’amabilité de partir s’il te plaît ? J’attends quelqu’un là.

- Charlotte ? Oui je sais.

- Comment tu sais que c’est elle que j’attends ?

- Parce que c’est moi qui lui ai demandé de t’écrire. Si je te l’avais demandé directement, tu aurais refusé.

- Et comme je te boque de partout, ça devenait compliqué sans doute ?

- Idée brillante je l’avoue, répondit Louis avec son sourire narquois que j’ai toujours détesté.

Je reste bugée sur cette phrase. Pourquoi Charlotte serait mêlée à tout ce bordel ? C’est ma meilleure amie, elle ne me fait jamais une crasse aussi horrible que celle-là. Elle sait que jamais de la vie je ne voudrais croiser la route de cet abruti.

- Charlotte ne me ferait jamais une chose pareille.

- Oh tu ne crois pas si bien dire. On ne connait jamais assez bien les gens. Elle est bien de toi cette phrase, non ?

Non, ce n’est pas possible. Je nage en plein cauchemar. Ma meilleure amie n’a pas pu me trahir comme ça, c’est impossible. Elle m’a soutenue quand Louis me frappait, elle m’a soutenue pendant toute la procédure de divorce. Elle est au courant de tout de A à Z. Pourquoi elle m’a fait ça ? Pourquoi putain ? Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça ?