Épilogue

11 0 0
                                    



Juin 2015,

Paris, France

La salle me regardait. Ils étaient tous là pour m'écouter moi, et notre histoire Ben. J'avais conclu sur ta mort, une mort non désirée qui ne devait pas arriver de façon aussi prématurée. Mes vieilles années étaient arrivées et je ne pouvais me lasser de te penser. Tes cheveux blonds presque blancs, tes yeux bleus qu'a vite hérité notre fille. Et voilà qu'elle m'emmenait, elle poussait mon fauteuil roulant, trop vielle pour le faire moi-même.

— Madame Turner une question !? Que s'est-il passé après la mort de votre mari Benjamin Turner ? Sa sœur Jane eut elle accès à l'enseignement ? Et vous, comment avez-vous découvert votre grossesse ?

Je méditai un instant, cette petite fille posait beaucoup de questions. Mais j'acceptais d'y répondre, pour toi.

— J'ai enterré mon mari madame. Et j'ai eu l'enfant seule. Je ne me suis jamais remarié après. Jane eut l'enseignement que Ben voulait. Vous savez, c'était un homme du genre héroïque. Il s'obstinait à vouloir sauver tout le monde. Et c'est ce qui lui a coûté la vie. Il est mort pour moi. Et je lui en serais à jamais reconnaissant. Voilà maintenant plus de 64 ans que cette histoire est passée, je me suis fait vieille car le temps s'est lui aussi écoulé. Et maintenant tout ce qu'il me reste de lui, c'est ce carnet, et ces vieux dessins. Dis-je.

Je rependais notre histoire, la racontant dans des collèges des lycées. Enseigner pour ne pas oublier, raconter pour ne pas oublier.

Au départ, les enfants n'étaient que très peu intéressés, puis a peine dix minutes après le début de l'histoire, ce sont non seulement les enfants mais également les autres professeurs qui s'y intéressent.

— Comptez-vous le publier un jour en son nom ? Comme l'a fait le père d'Anne Frank avec son journal intime ?

— Il serait intéressant de le faire en effet. Ben ne voulait pas le publier au départ, jusqu'à ce que je lui dise de le faire. Il a donc dû corriger de nombreuse pages. Mais le publier serait un bon hommage à sa mémoire.

L'audience c'était finit sous ce genre de question indiscrète. Bien que cela ne me gênait absolument pas Parler pour ne pas oublier. C'est ce que répétait Stiles.

...


Novembre 1945,

France

Fixant patiemment la tombe du jeune homme, Alienor restait debout face à la tombe de son mari. Il l'était encore pour elle. Dans une lettre qu'il avait écrit à ses proches sur une potentielle mort, il avait souhaité être enterré dans un cimetière militaire en France. Il repose à côté de Will désormais. Stiles à la droite d'Alienor, la jeune femme ferma les yeux alors que le garçon pressait sa main sur son épaule. Le ventre arrondit de la jeune femme n'aidait pas les choses. Elle se plaignit, replaçant son écharpe.

— Nous rentrons ?

Stiles allait partir, mais son corps se pétrifia à la venue d'une personne près des tombes. Aliénor se questionna, ne comprenant pas pourquoi le garçon était comme ça.

— Red ? Tu viens ?

Stiles ne bougea pas. Il fit un bref coup de menton pour signaler à la jeune femme la personne derrière elle. Et lorsqu'Aliénor se retourna, quel fut la surprise de découvrir une Vivi.

Une Vivi enceinte. 

L'homme qui a fait pleurer la LuneWhere stories live. Discover now