Chapitre 39

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— C'est un carnage à Berlin... Les Sov en bavent.

Will était toujours disparu, et un plan pour aller le chercher se mettait petit à petit en place. Smith avait proposé d'aller reprendre le petit village encore sous l'emprise allemande, certes, ils étaient très peu, mais la probabilité que Will y soit est grande.

Aliénor nettoyait la plaie de Stiles, pendant que Ben et Harris étudiaient les cartes du village. Ils n'avaient pas reparlé de ce qu'il s'était passé à Stuttgart dans la maison des Spiegler. Aliénor avait demandé au deux garçons de ne rien dire et garder ça pour eux. Ce qu'ils avaient fait sans trop grande difficulté.

— On pourrait arriver par le nord ? Vous avez eu l'autorisation sergent ? Le sergent Smith fut mué.

Il secoua seulement la tête. Ben haussa les sourcils et dit un peu surpris.

— On va prendre un village nazi sans autorisation ? Il ne faut pas trainer Sergent, Will risque...

— Je sais ce qu'il risque. On prendra ce village sans autorisation.

— Mais vous...

— Je sais. C'est illégal. Mais je trouverai une excuse. J'ai déjà fait une chose illégale à Kasserine, résultat, j'ai perdu mon escouade entière. Si j'enfreins à nouveau les règles, autant que ce soit pour sauver quelqu'un. Je refuse de perdre encore une autre personne. Et surtout Will qui est un soldat plus qu'indispensable à l'escouade. Attaquons par le nord, et on prendra également l'est. Ils ne pourront pas se replier vers Berlin, vers les autres alliés. Si on aide Will, il faut que cela profite à tout le monde.

Les bases étaient posées. Tout le monde se mettaient donc au travail afin de trouver une solution à tout ce problème. Mais Smith, lui, songea à Kasserine. Son regard plongé dans le vide, le souvenir douloureux de cette partie de sa vie hante encore ses rêves la nuit. Les hurlements de son escouade, les morts et les regards d'agonies. Tout ça ne se serait pas produit s'il avait obéi.

Février 1943,

Kasserine, Tunisie

Tout juste promu sergent, Smith élaborait un plan pour attaquer une petite base allemande qui se plantait non loin de la ville tunisienne. Dans sa tête, tout allait parfaitement coller, et s'enchaîner parfaitement. Un de ses plus brave soldat arriva à côté de lui, et demanda légèrement inquiet.

— Les autres divisions vont-elles nous soutenir ? À nous seuls nous ne pourrons jamais les dégager d'ici.

Le sergent peaufinait son plan, sans prêter attention à la réalité que venait d'évoquer son soldat.

— Effectivement. Mais peu importe, nous réussirons à les dégager de là ces boches. Ils ne savent rien sur nous.

— Peut-être sergent... mais nous également ? Le bruit court qu'ils sont le double de notre division. Je ne le sens pas pour être honnête.

— Tu ne t'es pas engagé pour le sentir ou non Johannson, mais tu es là pour simplement exécuter mes ordres. Va apporter la nouvelle, et prépare ton bardas.

...

Le regard rivé sur le sol, le sergent Smith ne parvenait pas à revenir à la réalité. Le général était en train de hurler à côté de lui. Le sentiment désagréable du sable dans ses vêtements et la chaleur du soleil venaient agrémenter son mal-être. Il avait envoyé ses soldats à la mort, et il le savait.

— Vous rendez vous compte de ce que vous avez fait Gilbert ? Vos hommes sont morts.

— Je le sais, Général. Ils sont morts par ma faute et je le sais.

L'homme qui a fait pleurer la LuneМесто, где живут истории. Откройте их для себя