Chapitre 3

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Aliénor sourit au contact, heureuse que ce dernier l'ait aidé, elle et la Résistance.

Merci... chuchote-t-elle en s'éloignant vers le garçon enfermé.

Elle passa devant le nazi endormi, et le contourna, appelant l'homme. Il arriva et se présenta.

— Je suis Jacques, je fais partie de la Résistance. Vous êtes la haut placée de Bernard ?!

Oui. Je suis ici en mission. Venez, je vais vous faire sortir par l'aile sud avec moi. Les deux remontèrent l'escalier discrètement, et Aliénor se précipita dans la pièce où elle avait laissé l'homme giser.

— Enfilez cette uniforme, et avec un peu de chance, personne ne nous verra. Jacques s'attela.
Puis une fois cela fait, ils sortirent tous les deux, elle demanda.

— Vous savez parler l'allemand ?

— Je le comprends en bref, mais je ne le parle pas.

— Bon. Plus qu'a espérer croiser personne.

Ils traversèrent tout le bâtiment, à la recherche du bureau du Polizeiführer. Elle vit la secrétaire et un garde. Aliénor se retourna, et dit avec autorité.

— Restez calme et semblez autoritaire. Ils doivent penser que vous êtes là pour m'escorter et rien d'autre.

— Très bien.

Elle s'approcha de la secrétaire et demanda.

— Bonjour Fraulein, on m'a demandé de me présenter avec le Polizeiführer. Je dois lui présenter ses papiers de voyage.

— Oh... le Kommandant est absent pour le moment. Il ne devrait pas tarder, d'ici à une dizaine de minutes. Vous derrière qui l'escortait, gardez-la à l'intérieur le temps que le Politzer arrive.

Parfait.

Aliénor sourit avant de rentrer dans la pièce, escortée par Jacques. Une fois à l'intérieur et la porte close, Aliénor se précipita à la fenêtre, elle l'ouvrit et dit à Jacques de partir.

Enfuis-toi, derrière l'aile sud, un parking s'y trouve. Tu brandis ça et dit que tu es avec la Résistance. Elle lui donne un chiffon blanc, marqué par le signe de la résistance.

Elle sourit, lui aussi, avant de déclarer.

— Merci mademoiselle. Merci pour tout ce que vous faites. Grâce à vous, Paris sera libéré dans peu de temps, et nous pourrons vivre sans crainte, ma fille et moi. Elle ne répondit rien de plus, Jacques était parti avant.

Mais avant qu'elle puisse le rejoindre, la porte de la pièce s'ouvrît sur Spiegler. Elle referma la fenêtre, figée.

— Je ne vous avais jamais vu... que faisiez-vous près de la fenêtre ?!

— Je souhaitais prendre l'air. Se justifie-t-elle en cachant ses tremblements.

— Où est le garde qui vous tenait compagnie ?

— Je lui ai dit que je pouvais être seule étant donné que vous arriviez. Il s'est retiré il y a à peine deux minutes.

— Oh, je vois Fraulein Schneider. Il s'approcha d'elle avec une bouteille à la main, lui servant un verre.

Alors, vous êtes là pour des papiers de voyage en mon nom. C'est Fischer qui vous envoie ? Aliénor fronça les sourcils, et nia.

— Non, c'est Gruber.

L'homme qui a fait pleurer la LuneWhere stories live. Discover now