Chapitre 11

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Davis marchait devant la porte secrète qui menait dans le QG résistant. Il fixait le système silencieux qu'avait mis en pratique les Français pour passer inaperçu lors des contrôles nazis. Ben passa près de lui et l'aborda.

— Que regardez-vous, commandant ?

— L'ingénieux système. Faire croire que c'est une simple armoire, alors qu'en ouvrant la porte, c'est en réalité une porte à l'intérieur même du meuble.

— Luna demande si vous voulez prendre la douche du bas. Il y a une baignoire et les travailleurs sont absents le week-end.

— Je veux bien ! Déclare Davis de façon enjouée.

Mais juste avant de partir, Ben demanda discrètement.

— Au fait monsieur... vous avez ma commande ? Davis fit un regard inquisiteur.

— Laquelle ?

— Celui de d'habitude. Mon flacon...

Le soldat réalisa, il fouilla dans sa poche de pantalon et sortit le flacon. Mais Ben fut surpris en constatant l'état du flacon.

— Il... n'est pas rempli ? Le flacon était à moitié rempli, il ne pourrait tenir que deux doses maximum. — On m'a donné que ça. Pourquoi ?

— Pour... rien donnez-moi ça. Il attrapa le flacon, légèrement paniqué. Puis, entra dans l'armoire pour rejoindre le côté caché du bâtiment. Il monta les escaliers, deux par deux, et vit la jeune femme dans la salle des cartes. Elle pliait des vêtements.

— Oh Ben, j'ai votre tenue pour ce soir...

— Luna. J'ai besoin de vous.

— Comment ça ? Il montre son flacon à peine rempli et dit.

— Ils... ne m'ont donné que ça. Je n'aurai jamais assez... vous pensez pouvoir m'en procurer ? Et rapidement ?

— C'est sous ordonnance du médecin Ben... je...

— Mais tu n'as pas un ami ou quelqu'un qui est diabétique ? Le tutoie-t-il sous la panique.

— L'ami diabétique non, mais un ami pouvant s'en procurer oui. Ce soir venez avec moi. On ira à la pharmacie et je tenterai de vous en avoir. Elle médita un instant, réfléchissant. Finalement, restez ici. J'irai.

Ben s'assied sur un tabouret, la tête dans les mains.

— Vous risquez de mourir si vous ne l'avez pas ?

— Exacte.

...

La nuit allait tomber, la fermeture de la pharmacie allait débuter dans vingt minutes. Aliénor marchait calmement dans la ville, arrivant rapidement à la pharmacie. Une fois dedans, elle vit le vendeur.

— Bonjour, Jamie est là ?

La personne hocha la tête, puis parti derrière une porte. Quelques minutes s'écoulèrent le temps que Jamie fasse surface.

— Ali ?! Ça fait longtemps, ça va !

— Oui. Je vais bien, mais j'ai terriblement besoin de ton aide. Tu te rappelles, tu me dois une faveur. Et là, j'en ai besoin.

— Explique-moi tout, poulette. Dit le quarantenaire en la laissant passer le comptoir.

— J'ai besoin de flacons d'insuline. Pour quelqu'un.

— Combien ? Je ne peux pas t'en donner beaucoup d'un coup...

— Seulement de quoi tenir plusieurs jours.

L'homme qui a fait pleurer la LuneWhere stories live. Discover now