Magnolia

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25 juillet, Paris. 09 h 59

- Je termine tard ce soir. Ses mains se posent sur mes hanches tandis que le bout de son nez chatouille ma nuque.

- Je viendrais t'aider. Je bascule la tête en arrière et la pose sur son épaule. Il me serre un peu plus fort dans ses bras.

Ça fait quelques jours qu'Elliott et moi sommes officiellement ensemble, le fait qu'on sache tous les deux qu'on est à nouveau ensemble nous enlève un poids. Il semble réellement heureux, comme avant. Son sourire est le même que j'ai vu avant de partir, son regard c'est adoucie.

L'une de ses mains relâche son emprise sur moi pour m'aider à couper les fraises. Son bras se retrouve autour de ma taille pour me maintenir tout de même contre lui. Je l'aide à découper en voyant qu'il galère avec une seule main, il dépose quelques baisers dans ma nuque en abandonnant l'idée de cuisiner. Il niche sa tête un peu plus contre mon cou, mais cette fois, ce n'est pas une étreinte, c'est une demande.

- Non, Elliott, je dois y aller. Je prends mon sandwich et lèche mes doigts qui ont maintenant un goût de fraise. Je me tourne face à lui, les bras autour de sa nuque.

- C'est long jusqu'à ce soir, reste encore 5 minutes. Il me rapproche de lui et son front se pose contre le mien. S'il te plaît... Mon cœur.

- Elliott, c'est la troisième fois que tu me fais ça cette semaine... Je vais revenir. Comme tous les soirs.

Je passe ma main sur sa joue et j'attrape un verre d'eau que je remplis, je me tourne à nouveau vers lui en lui tendant le verre avec un petit comprimé blanc qui fait au moins la taille d'un spasfon.

- Allez, prends-le, je vérifie tous les jours Monsieur Carlson et hier, tu ne l'as pas pris.

- Mais c'est pas bon, Magnolia. Il pose le verre sans prendre son traitement, je soupire et cherche dans le frigo une compote. Tu te souviens ce que ma mère faisait quand je ne voulais pas prendre mes médicaments ?

Il hoche la tête et s'assoit sur une chaise en jouant avec ses doigts nerveusement. Je prends une compote et je ferme le frigo avec un coup de hanches. Je m'assois en fasse de lui en mélangeant le médicament et la compote. Il ouvre la bouche automatiquement alors je prends un peu de compote sur la cuillère et la dépose dans sa bouche. Je le fixe et il ouvre grand la bouche pour me montrer qu'il a bien avalé le comprimé. Je souris et presse doucement mes lèvres contre les siennes.

- À ce soir, mon cœur. J'attrape mon sac et mon téléphone en lui jetant un regard derrière mon épaule. Partir au travail le matin est la chose la plus compliquée à faire maintenant.

Quand j'ai repris le travail, il m'a appelé 20 fois en une seule journée.
Il pleurait.
Il me demandait de rentrer.
Il m'a répété une centaine de fois qu'il m'aimait au cas où.

Quand je suis rentrée, il m'attendait devant la porte. Il a entendu toute la journée devant la porte au cas où je rentrerais. Sans rien avaler je suppose.

Le soir même il s'est endormi dans mes bras vers 20 heures , il me serrait fort contre lui.
J'ai réalisée que je lui avais bousillé la vie et que mon excuse serais complètement bidon, que j'aurais juste dû lui dire la vérité.

Mes sanglots l'ont aussi tôt réveillé, car il a essuyé mes larmes et j'ai essuyé les siennes qui ont commencé à perler sur ses joues.
Nos larmes se sont vite remplacées par nos éclats de rire quand il a évoqué quelques souvenirs gênants.

Comme le jour où on devait faire le carnaval au lycée. Il est venu déguiser en bergère et moi en Woody. Je me souviens encore du rouge à lèvres mal étalé qui lui a servi de blush.

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⏰ Last updated: Jun 11, 2023 ⏰

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