Magnolia.

Elliott

8 mai, Paris. 20 h

J'ai passé ma semaine à penser à elle, je sais qui elle est.

Je sais que c'est ma Magnolia. Je la reconnaîtrait entre une centaine de personnes, c'est elle. Il me la faut à tout pris.

Je sais que c'est elle que je cherche depuis longtemps, mais je suis tellement en colère contre elle. Pourquoi elle a décidé de m'abandonner du jour au lendemain ? Alors qu'on s'était promis des centaines de choses.

Pourquoi elle revient dans ma vie comme une fleur sans l'air de se rappeler de ce qu'on a vécu ?

(Nda : magnolia, revenir comment une fleur.. marrant ?)

J'ai été tiré de ma rêverie par un message de Jay vers 16 h. Une jeune femme qu'il connaît souhaite faire un essai ce soir, il m'a aussi dit que Magnolia ne fera plus son apparition aussi, je suis soulagé, mais quand j'ai reçu ce message, j'ai eu un pincement encore. Un sentiment de déjà vu.

***

8 mai, Paris. 22h56.

Cela fait maintenant 2 h qu'une jolie brune au nom d'April s'entraîne à tenir des verres sur le plateau, nettoyer des tables, faire quelque milk-shake. Elle s'en sort assez bien. Je lui montre comment bien faire la présentation des verres en me positionnant derrière elle, mes mains sur les siennes, lui apprenant a bien couper des rondelles de citron bien droit et fin.

Ce rapprochement la fait rougir, je le sens à la manière dont elle se crispe quand mes mains se sont posé sur les siennes.

- ouhhh... Ne drague pas la nouvelle, Alyssa risque d'être jalouse. Ben s'assoit à côté de nous en regardant comment se débrouille April.

- je ne drague pas. Je m'écarte avec un air de dégoût et le fusille du regard. Tu parles, quand elle n'est pas en train de coucher a droit à gauche.

Depuis Magnolia, j'ai eu une petite amie, ça a pas duré puisqu'elle était la vide couille de tout le monde. Elle en était fière. Elle est revenue ici il y a quelques jours pour qu'on recommencer, évidemment, je l'ai remballé.

Je m'assois à côté de Ben et regarde la nouvelle marcher avec cinq verres sur un plateau, elle ne m'intéressait pas, loin de là. Mon cœur était toujours à Magnolia et seulement a Magnolia. Même si j'étais persuadé que c'était fini depuis le jour ou elle m'a annoncée son départ. Elle me manque.

- On l'embauche ? Je tourne la tête vers Ben qui la fixe étrangement.

- ouais. Il ne la lâche pas du regard jusqu'à ce que Lisy, sa femme, entre dans le bar, sa fille dans les bras.

***

9 mai, Paris. 00 H.

April va et vient entre le bar et les tables déjà toute occupée. Son regard évite a tout pris les miens et elle reste le plus silencieuse possible, elle est bizarre.

Je range les verres propres au fur et à mesure que Ben les lave, un bruit de nous alerte tout les deux. Des bruits de faire qui se fracasse contre le sol se fait entendre, puis des hurlements. C'est en arrivant devant la scène que je comprends qu'April a fait tomber le plateau sur une dame.

Cette même dame se lève et tire les cheveux de ma nouvelle employée

- T'ES QU'UNE INCAPABLE PAUVRE CONNE REGARDE CE QUE TU AS FAIS ??

Elle lui montre bien ses vêtements de marque en lui tirant une nouvelle fois les cheveux, la dame écarquille les yeux, horrifiées en voyant qu'elle tient dans sa main une perruque. Elle la jette parterre avec dégoût en lui crachant au visage.