Chapitre 13 - Pétasse, souvenirs et discussion

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La matinée de cours m'a littéralement rincée. J'adore se que j'apprends, je trouve ça passionnant. Je pourrais m'en servir pour le gang et la mafia mais je n'ai pas trop la tête à ça. Je repense à ma conversation avec Darry mais aussi à la nuit passée avec Kiran. Mon cerveau tourne autant qu'hier. C'est insupportable de réfléchir autant. C'est épuisant.

J'aimerais rentrer à la maison et bosser sur la mission en Suisse mais je ne peux pas. J'ai promis à Kiran que je resterai à l'entraînement de foot des gars pour qu'on puisse aller chez mon père directement après. La nuit d'hier soir m'a retournée le cerveau apparemment. Kiran ne mérite pas toutes les souffrances qu'il a vécu et il ne mérite encore moins celles qui va vivre avec nous, et avec moi peut-être. Je ne sais pas. Bordel. Comment il a fait pour que je sois tellement perdue ? Comment ce garçon fait tomber mes barrières ? Pourquoi, je lui laisse la possibilité de faire tomber tous les murs que Zéphyr a fait construire autour de moi ? Qu'est ce qu'il se passe ? Je pense que vous me prenez pour une idiote parce que je parie que vous vous savez déjà hein. ? Je crois que je ne préfère pas me l'avouer. C'est impossible en si peu de temps ? J'ai raison pas vrai ? Bordel je ne sais plus, je ne sais pas, je suis perdue. Un coup de sifflet résonne dans mes oreilles. C'est quoi le problème ? On peut même plus penser tranquille, j'en ai vraiment besoin.

- Tu peux nous renvoyer la balle ?

Leurs renvoyer la balle ? J'ai même pas vu qu'elle était arrivée à mes pieds tellement que je suis perdue dans mes pensées. Je la saisie et leur renvoie. Kiran me gratifie d'un sourire qui fait pouffer de rire les nanas derrière moi qui se demandent si le sourire leur était adressé. Je me retourne et prépare mon plus beau doigt.

- C'était pour moi. Bande de pouffiasse.

Je ne pensais pas qu'elles allaient répondre mais bon. Un peu de divertissement, ça ne fait pas de mal.

-Pardon, c'est à nous que tu parles ?

- Vois tu une autre troupe de pétasse aux alentours, à qui je pourrais m'adresser?

- Oui, devant moi.

- Ah bon ? Je ne savais pas qu'une seule personne était considérée comme un groupe. Il ne faut pas au minimum être plusieurs personne, donc au moins deux et partager un truc en commun ?

La blondasse forme un « O » avec sa bouche refaite. Je ne pensais pas qu'elle renchérirait mais c'est le cas. J'aime bien ça.

-Nous partageons un truc en commun, pétasse. Et tu est en train de nous le voler ?

- Oui, je suis d'accord ; vous partager le fais d'être habillé comme des salopes. Je te vole quoi ? Tu as émis un droit de propriété sur le fauteuil où mon cul a trouvé une place ?

Cette pouffiasse a du culot. Je trouve ça amusant, ça me divertie même si je sens qu'une crise est en train d'arriver. Je m'amuse. Je pense que cette nana ne sait pas qui je suis. Peut-être une première année qui veut montrer qu'elle ne se laisse pas marcher sur les pieds aux autres ? Elle essaie d'amuser la galerie et tout son groupe. Si seulement elle savait. Je me permet d'écraser ma chaussure sur le siège où j'étais assise avant notre petite discussion.

- J'en ai rien à taper de ton siège mais lui, oui.

Elle me pointe du doigt Kiran qui porte un maillot noir avec floqué en blanc le numéro 4. C'est une blague, sérieusement ? Tout pour me faire péter un plomb. Le numéro quatre est mon chiffre fétiche. Oui, fétiche mais aussi un chiffre qui me rappelle bien de mauvais souvenirs. Zéphyr m'a demander de choisir un chiffre un jour. J'ai choisie le numéro quatre. C'est le nombre de fois où il a appuyé sur la détente et qu'aucune balle n'a sifflé dans l'air. La mort ne m'a pas trouvé ce jour-là.

VandettaWhere stories live. Discover now