Vandetta

Chapitre 9- test

Je me retrouve dans la chambre de Darry pour le surveiller. Il semble paisible mais en même temps tiraillé par un cauchemar ou les douleurs de ses multiples blessures... Je me demande vraiment qui lui a fait ça. Ça pourrait être son boss, parce que Darry a appris qu'il m'avait trahi ou alors ce sont peut-être les Mexicains. Qui sait ? Ça pourrait même être un gang ennemi au sien parce que notre denier livraison même s'il y avait le gars du Mexique sur le toit, le reste des agresseurs, c'était un autre gang. Cette hypothèse ne peut pas être la bonne parce que ça n'explique pas sa présence ici, à Tucson. Pourquoi venir me trouver ici ?

Je me torture l'esprit avec ça plutôt que de penser à pourquoi, les mots de mon histoire ont coulés tout seuls et bien trop facilement avec Kiran mais pas avec les autres alors que je les connais depuis bien plus longtemps. Cette discussion m'a fait du bien même si je ne veux pas me l'avouer. Partager tous les moments que je me rappelle avec une personne qui ne me connaît pas, qui ne sait pas permis de juger ; a apaisé mes maux un temps soit peu.

Je ne souhaite pas dormir. Depuis deux, trois jours, des flash-backs me reviennent, je n'arrive pas à savoir de quelle époque ils datent. Je ne veux pas fermer les yeux. Je ne veux pas revoir ces images. Je suppose seulement que ces flashs ont un rapport avec la cicatrice qui part de la gauche de mon dos pour finir sa course jusqu'à ma hanche droite. Je me souviens pas de quand date cette putain de cicatrice. C'est la plus grande que j'aie sur la peau. Les autres grandes cicatrices sont, elle enfouit dans ma mémoire qui s'amuse à effacer des parties de mon enfance.

Un bruit résonne. C'est l'heure du test pour Kiran. Je sors calmement de la chambre qu'occupe Darry. Je me dirige à l'étage pour aller récupérer mon arme. Je toque à la porte de Kiran et entre sans qu'il me donne la permission.

- T'as entendu le bruit ?

Le jeune homme est en train d'enfiler son pantalon de jogging. Mes yeux se posent sur son corps musclé recouvert de plusieurs tatouages tous les plus minimalistes les uns que les autres. Il va aimer le tatouage du gang. Il a un style de tatouage, hum comment dirais-je, un style qui permet de voir l'évolution de la personne. Je m'explique, il y a un premier tatouage , je ne sais où qui raconte une histoire. Puis, plusieurs autres se greffe sur la peau pour donner un truc du genre patchwork. C'est en tous cas le style que j'ai adopté pour moi.

- Yep, j'allais venir te voir. Tu peux remonter tes yeux sur mon visage ce n'est pas à mon torse que tu parles.

- Effectivement, mais j'apprécie les œuvres d'art, Alors, je me permets de regarder.

Kiran reprend la parole mais ne prononce même pas son premier mot. Un coup de feu retentit et le bruit d'un carreau qui se brise retentit. Je vais tuer les gars, je leurs avais dit de ne pas casser de trucs. Ils font chier. Ils ne savent pas prendre les ordres au sérieux. Ca coûte chère un vitre, bordel.

- A couvert. Ton arme est où ?

- Là.

Il me montre comme un gamin fier en secouant l'arme dans sa main. Un coup part. Heureusement qu'il visait le plafond et pas moi sinon je ne serai plus en train de vous parler. Les balles de mon flingue et de ceux des gars sont en caoutchouc mais pas les siennes sinon ça ne fait pas trop réaliste.

- Putain, C'est pas un jouet en plastique Kiran.

- je sais, je voulais juste essayer.

Quel imbécile.

- Oui, mais non. Les agresseurs savent qu'on est présent maintenant. Tu te rends compte dans la merde que tu nous as foutu quand même.

- Rohh, ça va toute de suite les grands mots. Je sais magner une arme et pas que.... Tu verras. Je vais tous les mettre KO.