Epilogue.

2K 144 78
                                    


Comme promis, l'épilogue arrive enfin. J'espère qu'il vous plaira, rien de très recherché, seulement un moyen de clore cette histoire de la manière la plus délicate possible. Je vous remercie de m'avoir lu jusqu'ici. Prenez soin de vous surtout, et moi je vous dis à bientôt pour une nouvelle histoire ;) 

Affectueusement, 

Lou De Peyrac.

---

Magda soupira en lâchant un sac sur le parquet ciré de l'appartement. Semblant lourd, l'objet tomba en un bruit sourd sur le sol et fut vite rejoint par une paire de talons qu'elle ôta en sautillant sur une jambe malhabile, propageant de petits clacs rapides dans la pièce.

- Si tu pouvais éviter de te tordre une cheville, ça serait appréciable. Je n'ai vraiment pas le temps d'aller aux urgences aujourd'hui ! entendit-elle de la cuisine.

Elle sourit en roulant des yeux et termina sa tâche sans prendre la peine de répondre. Elle ôta sa veste et la pendit au porte manteau de l'entrée avant de se diriger vers la voix. Dans le living room, elle s'arrêta en posant un premier regard sur la cuisine ouverte. S'installer à l'îlot central était semblait-il inenvisageable, celui-ci étant recouvert d'une multitude de plats, casseroles, bols et ustensiles en tout genre. Une délicieuse odeur de tomates mijotées flottait dans l'air et l'estomac de la jeune russe gronda d'impatience. Les quatre feux de la plaque à induction semblaient en état de marche et la belle brune qui se tenait devant paraissait pourvue de plus de deux bras tant elle s'activait en cuisine.

Magda retint un sourire amusé face au bordel qui y régnait et haussa un sourcil envieux à la vision de Giulia qui lui tournait le dos, si concentrée qu'on pouvait croire qu'elle cherchait un remède pour anéantir la faim dans le monde. Un tablier était noué à sa taille, ses cheveux étaient grossièrement attachés alors qu'une mèche rebelle tombait devant ses yeux et sa nuque était même tachée de farine. Pas de tailleurs chics aujourd'hui visiblement mais plutôt un jean tout à fait simple et un débardeur noir qui, le pauvre, ne s'en sortait finalement plus très noir puisque sa propriétaire l'avait sans doute confondu avec le tablier. Même les talons semblaient prohibés et avait été délaissé pour de simples chaussettes.

La rousse soupira silencieusement en voyant l'italienne découper furieusement quelques légumes et choisit d'intervenir avant qu'elle ne se blesse. Alors elle contourna l'îlot, se colla contre le dos la belle brune et d'une main douce attrapa le couteau de cuisine.

- Rappelle-moi de ne plus jamais te laisser préparer un repas d'anniversaire pour Aless', murmura-t-elle en posant sa tête sur l'épaule de Giulia. Pose ce couteau, ordonna-t-elle en entremêlant leurs doigts, obligeant la brune à lâcher l'objet.

- Hors de question, il faut absolument que je termine, décida la brune sans même relever les yeux de sa tâche. Le gâteau est déjà au frigo, au moins une chose à laquelle je n'ai plus à penser, râla-t-elle en se remettant à maltraiter ses pauvres carottes.

Magda haussa un sourcil, et aidée par sa grande taille, jeta un œil à toutes les différentes préparations. Elle compta trois entrées, deux plats, et même un antipasto, quelque chose de typiquement italien qu'on sert avant l'entrée, concept que Giulia lui avait expliqué en long en large et en travers mais qu'elle n'avait pas forcément assimilé.

- Alors j'espère que tu as dit à Émilie d'affamer Aless' pour qu'elle arrive à manger tout ça. Tu sais quand même que nous ne sommes que cinq ce soir ?

- Peu m'importe, ma fille fête ses dix ans, je pouvais au moins faire ça, décida la femme d'affaire en battant l'air d'une main.

La rousse ferma les yeux une seconde, fourra son nez dans les cheveux bruns, en respira le parfum. Évidemment, Giulia, portée par sa maniaquerie intempestive, voulait que tout soit absolument parfait aujourd'hui. Pourtant, Magda comprit qu'il y avait autre chose derrière ce désir maladif de bien faire.

Trois Mille Euros Net.Where stories live. Discover now