Chapitre 10 : Elle n'osait juste pas, rien de plus, rien de moins...

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Bonjour à tous ! J'espère que vous allez bien. Chapitre un peu plus court aujourd'hui, mais essentiel à l'avancée de l'histoire. L'histoire qui se profile bien d'ailleurs, j'ai pas mal de chapitre d'avance sur vous, ce qui veut dire qu'aucun vendredi sans chapitre à prévoir pour le moment ;) 

Comme toujours, je vous remercie mille fois pour vos votes, et vos commentaires toujours aussi adorables. Je remercie également au passage ceux qui lisent et relisent et relisent encore (d'après ce que j'ai pu voir) Ce bleu te va si bien. J'ai cru comprendre que vous aviez autant de mal à lâcher cette histoire que moi et évidemment ça me touche beaucoup :) 

Sur ce, je vous souhaite bon courage pour ce vendredi et bien sûr un très bon week-end. 

Prenez soin de vous, à vendredi prochain,

Tendrement, 

Lou De Peyrac. 

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Giulia Del Vecchio posa négligemment son sac sur la console de l'entrée et retira rapidement ses talons qu'elle aligna parfaitement contre le mur. Ses jambes la faisaient souffrir mais pourtant, elle savait qu'elle ne pourrait jamais imaginer sa vie sans talons hauts. Comme toujours, Bob l'avait déposé devant chez elle à une heure indécente avant de rentrer chez lui. Le jeune majordome avait toujours eu besoin d'une certaine indépendance. Raison pour laquelle il n'avait jamais voulu occuper une chambre dans cet appartement. Peu lui importait, le jeune homme avait toujours accompli son travail avec assiduité et rigueur, alors il pouvait bien vivre où ça le chantait.

Il était à présent 22h et la belle aristocrate détestait véritablement cet horaire. Elle n'avait cependant pas menti à sa jeune gouvernante. D'ordinaire, elle parvenait à rentrer vers 17h, mais elle devait avouer que ce fait s'était fait plus rare ces derniers temps... C'est d'ailleurs pour cela qu'elle avait besoin des services de cette même gouvernante. En pensant à cette jeune russe, elle fut surprise de se confronter au silence assourdissant de son appartement. Elle se serait attendue à trouver Magda encore éveillée, la devinant couche-tard. Cependant, elle reprit bien vite ses habitudes nocturnes. La première chose qu'elle faisait chaque soir avant tout autre chose était d'aller voir sa fille et s'assurer qu'elle se porte bien. Alors, machinalement, elle se dirigea vers sa chambre et ouvrit doucement la porte.

Comme toujours, elle sourit en voyant la petite fille endormie au creux des draps en coton de son grand lit, la pièce légèrement éclairée par la veilleuse aux couleurs chaudes posée sur sa table de chevet. La riche femme d'affaires s'approcha silencieusement et s'assit au bord du lit. Sans surprise, l'enfant dormait profondément en serrant contre elle la petite licorne en peluche que Bob lui avait offert pour ses cinq ans. Elle la regarda avec tendresse quelques secondes, puis se pencha et déposa un long baiser sur son front. Alors, elle sentit avec joie les petits bras de sa fille s'enrouler autour de son cou et la serrer paresseusement.

- Tu es rentrée... murmura l'enfant d'une voix grave transformée par le sommeil.

- Oui, je suis là. Tout va bien, mon bébé ? Tout s'est bien passé avec Magda ? chuchota-t-elle en espérant ne pas trop réveiller Alessandra.

- Oui, c'était trop bien, j'ai plein de choses à te raconter, répondit la gosse en cachant son visage dans les cheveux soyeux de sa mère.

- Tu me raconteras demain, chérie. Il faut que tu dormes, il est tard.

- C'est toi qui me réveilles demain ?

- Oui, bien sûr.

Giulia ne s'étonnait plus de cette question, même si elle la jugeait tout à fait inutile et qu'elle ne comprenait pas vraiment pourquoi sa fille continuait à la lui poser. Après tout, cela faisait 9 ans qu'elle réveillait Alessandra absolument tous les matins, alors pourquoi sa fille continuait- elle à en douter ? Et d'un autre côté, si elle voulait voir la vérité en face, il lui suffisait de jeter un œil sur son passé pour voir que peu à peu, toutes les habitudes qu'elle partageait avec sa fille s'étaient envolées les unes après les autres, principalement à cause de son travail. Alors elle comprenait que, quelque part, Alessandra tentait de garder, jour après jour, une preuve tangible et foncièrement factuelle lui assurant qu'elle verrait sa mère chaque matin. Sans plus d'hésitation, elle offrit un généreux câlin à la petite fille puis la recoucha avant de lui souhaiter une bonne nuit en la voyant déjà se rendormir.

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