Chapitre 13 : Vous avez oublié mon speculoos ce matin.

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Bonjour à tous ! J'espère que vous allez bien. 

Un chapitre un peu plus court ce matin mais ô combien important. Encore un peu de patience, on va bientôt passer à la vitesse supérieure. Ne vous enflammez pas non plus, je vous rappelle qu'on reste sur un slow burn donc on y va doucement mais sûrement, je crois que vous connaissez à présent mon côté sadique ;)

Ce qui est sûr, c'est que je vous remercie tous pour vos adorables messages. J'espère que ce chapitre vous plaira en attendant vendredi prochain. 

Prenez soin de vous, 

Affectueusement, 

Lou De Peyrac.

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Le lendemain matin, le réveil fut difficile pour Magda. Mais malgré quelques gouttes d'alcool qui lui flottaient encore dans le sang, elle parvint à se lever, horrifiée à l'idée de ne pas profiter des dernières secondes en présence de sa charmante patronne. Elle enfila son kimono fétiche et descendit l'escalier à la hâte, manquant de peu de tomber.

- Miss Volkov, cessez donc de courir dans l'escalier, vous allez finir par vous casser quelque chose. Même Alessandra a appris cette règle avant ses six ans, argua une voix qu'elle ne connaissait maintenant que trop bien.

Elle sourit malgré le reproche en arrivant dans la cuisine.

- Bonjour à vous aussi, Madame Del Vecchio.

Elle prit par habitude la tasse de café des mains de la brune et en attrapa une seconde pour elle-même dans un placard. Comme tous les matins, elle servit deux cafés et s'installa sur l'un des tabourets après avoir religieusement déposé celui de la femme d'affaires.

Son cœur se gonfla d'émotion en se souvenant de sa soirée de la veille. Elles avaient partagé un film. Ce n'était peut-être pas grand chose, et pourtant ça représentait tellement à ses yeux. Cependant, le long-métrage s'était fini tard et la jolie rousse n'avait pu s'empêcher de s'endormir. À son réveil, aux alentours de 2h, elle avait été surprise de constater qu'on l'avait allongée sur le grand canapé et recouverte d'une légère couverture en laine. Elle avait été déçue de voir que Del Vecchio s'était volatilisée, mais malgré tout touchée que la femme d'affaires ait eu cette attention à son égard.

Bob fit bien vite son entrée, apportant son lot de viennoiseries devenu habituel, et Alessandra le suivit, prenant place à son tour autour de l'îlot. Del Vecchio, quant à elle, feuilletait sagement son journal en sirotant son café. Elle arriva bientôt à sa page favorite, celle des sorties cinéma de la semaine, mais fut tout à fait surprise de ne pas y prendre pareil plaisir qu'à l'accoutumée. Quelque chose dénotait avec sa routine matinale, même si elle ne parvenait pas à identifier quoi exactement. Puis, ça la frappa soudainement. Elle releva les yeux de son journal et vit sa fille, son majordome et sa gouvernante, tous absolument silencieux. Tous les trois mangeaient dans le plus insupportable des silences, silence auquel ils ne l'avaient pas habituée et qu'il lui arrivait même de réclamer. Alessandra d'ordinaire lui racontait sa journée de la veille, Bob se plaisait à taquiner Magda, et Magda se plaisait à la taquiner, elle. Or, aujourd'hui, rien.

Alors elle les observa une seconde en haussant un sourcil, se confrontant à leurs têtes baissées, leurs regards plongés dans leurs boissons chaudes. Enfin, presque agacée, elle plia son journal, croisa les bras sur l'îlot, et demanda :

- Bien ! Qu'est-ce qui se passe ? Qu'est-ce qui vous arrive ?

Ils sursautèrent tous les trois à ces mots, surpris par la voix ferme et claire, et se fut finalement Magda qui se lança :

Trois Mille Euros Net.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant