Apprendre à aimer - Jamie Campbell Bower

Libérer

Oh hé regarde c'est le dernier chapitre (il pourrait y avoir un épilogue idk)

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Je n'ai pas été surpris de trouver le lit vide quand je me suis réveillé le lendemain matin. J'ai cependant été surpris de ne pas être surpris, si cela a un sens.

Ça n'a plus beaucoup de sens, de toute façon.

J'ai entendu le tintement distinctif d'une tasse de café et j'ai réalisé que Jamie était toujours dans l'appartement, à moins bien sûr que je me fasse voler. Mais quel genre de voleur s'en prend aux tasses à café ? Alors je suis sorti du lit et j'ai enfilé quelques vêtements, me dirigeant vers la cuisine. Jamie était assis à table, une tasse de café fumante à la main. Il leva les yeux, remarquant ma présence, et inclina la tête vers le banc de la cuisine. "Je t'en ai fait un aussi."

"Merci," murmurai-je, prenant l'autre tasse sur le banc et décidant de m'asseoir en face de Jamie. Nous sirotons tous les deux nos cafés en silence. Je remarque que Jamie a mon dossier juste à côté de lui.

"Tu devrais commencer à remplir tout ce papier, tu sais." dit-il derrière sa tasse.

Je cherche un ressentiment dans son ton, une amertume, mais je ne trouve rien. Je suppose que je ne suis pas le seul qui semble avoir trouvé un sentiment d'acceptation du jour au lendemain. Ça ne sert plus à rien d'être en colère, plus rien à lutter contre l'inévitable.

Je gratte mes ongles, évitant ses yeux, "Et tu devrais commencer à comprendre tous tes vols et tout ça."

"J'ai déjà."

Je levai les yeux, surpris. "Oh?"

Jamie secoua la tête. "Ce n'est pas comme ça, ce n'était pas moi. Crois-moi Heidi, rien de tout cela n'est moi, rien de tout cela n'est de ma faute." Il soupira. "Ils ont déjà prévu quelques options de vol pour moi, je n'ai qu'à en choisir une."

Je ne voulais pas poser ma prochaine question. mais il semblait quand même couler de mes lèvres. "Quand?"

Jamie baissa les yeux vers la table. "Pour le moment, celui qui part ce lundi a l'air bien."

"Pas beaucoup d'avertissement," commentai-je.

Jamie secoua la tête. "Non, ils n'ont jamais tendance à donner beaucoup. Ils ont juste..." Il détourna les yeux, mais j'aperçus ses yeux qui s'assombrissaient régulièrement, et sa voix tendue le trahit quand même. « Ils supposent juste que je n'ai pas grand-chose à laisser derrière moi. Mais si. Je dois… » Il déglutit. "Je dois te quitter." Et sur ce, il se leva et quitta rapidement mon appartement, le café abandonné, se frottant furieusement les yeux en partant.

Je me mordis la lèvre, passant une main dans mes cheveux blonds alors que je regardais mon téléphone sur mes genoux, assis sur mon lit, dans mon propre appartement vide. C'était encore le matin, je pouvais encore goûter la saveur amère du café noir persistant sur ma langue. J'étais censé décider des vols pour rentrer chez moi, mais tout ce à quoi je pouvais penser, c'était à qui je laissais derrière moi.

Heidi, ma Heidi.

Je m'étais toujours vanté de n'avoir besoin de personne, que je pouvais me débrouiller tout seul, mais elle s'était en quelque sorte faite une exception.

Une belle exception à cela, tous des yeux brillants et de grands sourires et de la chaleur et de la gentillesse et de la douceur et des qualités infinies que je n'ai jamais voulu abandonner. C'était une combattante et je ne voulais rien de plus que me battre pour elle, mais je ne pouvais pas. Je ne pouvais pas lui demander de venir à Londres avec moi, et je ne pouvais pas lui offrir le temps qu'elle méritait avec mon travail, tous les voyages, les fuseaux horaires, les longues journées, ne même pas pouvoir lui dire ce que je suis action...