Tension

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"C'est le problème."

Vous connaissez ce sentiment qui flotte dans l'air avant une tempête ? Ce changement d'atmosphère, une sorte de tension intangible, mais toujours un indicateur honnête qu'un changement de temps s'annonçait ?

Je l'avais déjà ressenti, je veux dire, qui n'a jamais ressenti la pluie auparavant ? Mais je ne l'avais jamais ressenti dans mon cœur. Je ne savais pas que de telles choses étaient possibles.

C'est-à-dire jusqu'à maintenant.

Et j'ai choisi de l'ignorer, de rester dans un état de déni alors que je poussais mes chaussures de course et frappais à la porte de Jamie. Jamie était parti quand je me suis réveillé après la nuit où il a passé une heure au téléphone avec sa direction, alors je suis allé dans mon propre appartement, j'ai pris le petit déjeuner et j'ai mis un équipement de course pour voir si Jamie voulait aller courir. J'espérais que la poussée d'endorphine ferait disparaître la sensation rampante.

À ce moment-là, Jamie a dû rentrer à la maison. Il a ouvert la porte, mais il ne m'a pas salué. Ses yeux contenaient une sorte de regard défaitiste dont je n'arrivais pas à retracer l'origine. Ses lèvres s'étirèrent en une tentative de sourire alors qu'il regardait mes chaussures.

"Je suis déjà allé courir." Mon cœur s'est un peu serré. "Oh." Silence.

"Euh..." Je me suis mordu la lèvre. « Je vais quand même aller courir, d'accord ?

Jamie baissa les yeux, "D'accord."

Je me retournai, le cœur un peu lourd alors que je sortais du pâté de maisons et traversais la route vers le parc, seul.

J'ai couru plus fort et plus vite que je ne l'avais fait depuis un moment, stimulé par mes émotions. Cinq kilomètres plus tard, je me suis effondré sur un banc, les jambes tremblantes, tout mon corps couvert de sueur. J'ai réalisé que j'étais assis sur le même banc qu'avec Jamie quand je lui avais parlé de Peter pour la première fois.

Jamie.

Je me sentais toujours déçu qu'il ne soit pas venu courir avec moi, mais c'était plutôt qu'il soit parti sans moi. On courait toujours ensemble, c'était l'un de nos trucs, comme avoir un nombre excessif de soirées cinéma, ou aller dans des restaurants italiens...

Je savais que quelque chose n'allait pas, et que cela avait probablement à voir avec l'appel téléphonique, mais je ne pouvais pas dire grand-chose maintenant, je pourrais parler à Jamie plus tard. Maintenant, j'avais besoin de rentrer à la maison, de prendre une douche, de faire mon service et alors seulement de commencer à m'inquiéter.

Cette résolution signifiait que je me suis plongé dans mon travail, accomplissant plus de tâches que d'habitude dans le but de me distraire. Je venais de finir d'installer une nouvelle intraveineuse pour un patient lorsque Lindsey, ma patronne, a passé la tête dans la pièce. Elle sourit. "Viens me voir après ton service." Et puis elle est partie, ne me donnant pas une chance de répondre. Alors j'ai hoché la tête pour moi-même, avant de ramasser le vieux sac IV et de partir, me demandant ce que Lindsey pouvait bien vouloir.

Le sourire semblait pourtant prometteur.

Donc, une fois mon quart de travail terminé, je me dirigeai vers l'aile des bureaux de l'hôpital, passant une main dans ma queue de cheval et lissant mon uniforme tout en marchant. J'ai atteint la porte du bureau de Lindsey et j'ai frappé.

"Entrez!"

J'ouvris la porte, jetant un coup d'œil par le bord. Lindsey sourit de l'autre côté de son bureau. « Heidi ! Viens t'asseoir, nous avons beaucoup à discuter.

Apprendre à aimer - Jamie Campbell BowerKde žijí příběhy. Začni objevovat