Apprendre à aimer - Jamie Campbell Bower

Lumières de scène

Même quand Peter a essayé de me tuer, je n'avais pas ressenti autant de mal au cœur.

C'était presque comme si mon cœur s'était brisé en petits morceaux déchiquetés qui flottaient autour de ma poitrine et me coupaient l'intérieur. Quand j'ai finalement compris ce qui s'était passé la nuit précédente, tout ce que j'ai ressenti était un vide et un brouillard étranges dans mon cerveau.

Tu es bourré.

Mes rêves pour tout le week-end et aujourd'hui, lundi, avaient été hantés par l'expression vaincue que Jamie avait portée la dernière fois que je l'avais vu, des yeux bleus perçants pleins ou blessés et une tristesse qui réussissait à vous aspirer en eux, à vous faire ressentir ce qu'il ressentait.

En conséquence, mon sommeil avait été presque inexistant et je me promenais dans l'hôpital en ressemblant à un zombie.

"Tu ressembles à l'un des patients, marchant comme ça, portant cette expression. Quoi de neuf ?"

C'était Jasmine, qui revenait de sa pause de travail de deux semaines. Elle s'assoit à la table où je mangeais actuellement et me prend la main. "Heidi, allez. Qu'est-ce qui ne va pas ? Que s'est-il passé ?"

"Jamie est arrivé."

Ses yeux s'écarquillent. "Qu'est-ce que tu veux dire ? A-t-il rompu avec toi ?"

J'y pense. Techniquement, il ne l'avait pas fait. On venait d'avoir une... Dispute ? Ce n'était pas vraiment une dispute - nous ne nous disputions pas à propos de quelque chose, nous avons juste - rompu ?

Je décide d'y aller avec "Je ne sais pas vraiment ce qui s'est passé."

"Juste raconte l'histoire, tout ce que j'ai raté."

J'oblige, racontant tout le chemin depuis la date du festival (auquel Jazz a crié avec joie) jusqu'à la tristement célèbre catastrophe de la soirée cinéma.

Une fois que j'ai fini, Jasmine me regarde, choquée.

"Que fais-je ?" Je lui demande.

"Eh bien, tu veux toujours être avec lui ?"

"Bien sûr que je-" Je m'arrête, parce que j'avais répondu sans même réfléchir, mais c'était la vérité, je ne voulais pas en finir avec Jamie. "Je le veux." Je dis.

"Eh bien... on doit arranger ça... d'une manière ou d'une autre", dit Jazz en tripotant sa fourchette.

Elle recommence. "Écoutes, pour moi, il semble qu'il n'ait pas pu finir ce qu'il disait – il s'est totalement débarrassé de toi, et il y a de fortes chances qu'il ait réfléchi exactement à ce qu'est son problème et qu'il se soit effectivement calmé." Elle me regarde. "Et, j'espère que tu as fait exactement la même chose - oui ?"

"Non ?"

"Eh bien, d'après ce que nous savons, il n'aime pas à quel point tu es volage, et ce n'est qu'à moitié de ta faute. Tu dois continuer Heidi, je veux dire, tu as accompli beaucoup de choses, en te laissant lui faire confiance et tout ça. ... peut-être que tu ne t'étais tout simplement pas accordé une pause pour rattraper tout ça et... je ne sais pas, tu as été submergé ?" Elle me regarda, les yeux chocolat, implorante.

"Tu sais, ça sonne juste."

"Oh chérie, j'ai toujours raison sur ce genre de choses."

"Ok continue, quoi d'autre ?"

"Eh bien, nous savons à peu près quel est son problème, mais quel est le tien ?"

"Exploiter ?"

"Comme, avec lui. Quel est le défaut qui a joué un rôle ici."