𝓒𝓱𝓪𝓹𝓲𝓽𝓻𝓮 57 - 𝓔𝓿𝓲𝓮

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Aujourd'hui, je suis enceinte de trois mois et en dehors de Lazaro, personne n'est au courant de ma grossesse. On a décidé d'informer tout le monde autour de nous parce que je commence à avoir un petit bidon qui se voit. Eh oui, il ne faut pas négliger le fait que je suis enceinte de quadruplés, j'ai forcément un bidon plus gros qu'une femme portant un seul enfant. J'essayais de mettre des vêtements pas très moulants pour ne pas le montrer.

Je suis d'une telle joie de savoir que je vais être maman. Je porte la vie en moi, je porte même quatre vies. Quatre petits mélange de moi et de la personne que j'aime. Ça me fait aussi étrangement bizarre de savoir ça. J'ai tellement rêvé de devenir maman quand j'étais jeune, puis je refusais cette possibilité quand Diaz était dans le coma, mais maintenant, c'est le moment. Le rêve se réalisera, et Diaz sera là pour voir ça.

On a préféré attendre le troisième mois, parce que passé ce délai, les risques de fausse couche sont moins fréquent et comme j'ai une grossesse à risque, on ne voulait rien révéler et devoir revenir sur nos paroles.

J'ai enfilé une robe qui montre mon petit bidon pour la première fois, et ça fait du bien. Je vais enfin pouvoir révéler à nos proches cet heureux événement que nous attendons, et ne plus m'en cacher. Lazaro passe dans la chambre au moment où je me regarde dans le miroir. Il passe une main sur mon ventre et embrasse mon cou.

-Tout le monde est là, on n'attend plus que toi, me prévient-il.

-D'accord, alors on y va !

Il embrasse mes lèvres et prend ma main dans la sienne pour me guider dans les couloirs que je connais désormais par cœur et que j'identifie comme mon chez moi.

Je descends les escaliers perchée sur des talons hauts d'une grande marque de luxe et les regards se tournent vers moi. Plusieurs cris de surprise retentissent et j'écarquille les yeux en voyant mes parents. Ils m'avaient dit qu'ils ne pouvaient pas venir, mais pourraient se libérer pour un visio.

-Dis, lance en premier Rio puisque personne ne parle, c'est pas pour dire, mais je trouve que t'as un peu grossis ces temps-ci.

Il a le don de faire rire nos proches, moi y compris accompagné de mon regard noir. Lazaro exerce une pression sur ma main, pour me signifier de prendre la parole à mon tour.

-Je suis enceinte, précisé-je avant j'ajouter au bout d'un instant, de quadruplés.

-Quatre bébés ? Bégaye ma mère avec des grands yeux.

-Quatre bébés en un seul accouchement !

-Je l'avais deviné, sourit Veronica en avançant vers moi.

-Comment ça ?

-J'ai été maman avant toi querida, j'ai bien remarqué les vertiges que tu avais quand on se voyait.

Je souris et accepte son câlin qui sert surtout à me féliciter et à me remercier de lui offrir des petits-enfants. Depuis qu'elle est revenue, je l'ai souvent vue, elle venait à la villa pratiquement toutes les semaines et j'ai désormais un vrai lien avec ma belle-mère, qui est ravie que je sois avec son fils, comme depuis le début de notre relation à vrai dire.

Par la suite, mes parents viennent me serrer simultanément dans leurs bras en me disant à quel point ils sont ravis que je sois si heureuse, c'est tout ce qui leur importe désormais : mon bonheur.

-Tu es une femme forte, ma fille, me complimente mon père en embrassant mon front. Je suis ravi que ton rêve se réalise.

-De combien est-ce que tu es ma chérie ?

-J'en suis à douze semaines aujourd'hui.

Diaz en fauteuil roulant avance jusqu'à moi avec un énorme sourire. Je m'abaisse à son niveau pour accepter son étreinte.

-Je vais me donner à fond pendant la rééducation pour pouvoir courir après mes neveux et nièces. J'ai hâte ma sœur, félicitations, je suis fier de la femme que tu es devenue.

-Merci Diaz, j'ai hâte de te voir prendre mes enfants dans tes bras un jour. Et j'attends pour que tu leur offre un cousin ou une cousine.

Il lâche un ricanement et se recule pour fuir la discussion. Je sais très bien que sa santé compte avant tout, il a besoin de se remettre sur pieds pour penser à quelqu'un d'autre. Il doit penser à lui et à son bien-être, c'est tout ce qui compte.

Kenna se pose devant moi en compagnie d'Alejandro et pose son index sous mon menton avec un air songeur. Je lève un sourcil et la regarde avec méfiance.

-J'ai créé une marque adaptée à toutes les morphologies, mais est-ce que ça ne ferait pas fureur une collection spéciale femme enceinte ?

-Si t'arrives à me faire des vêtements dans lesquels on passera à cinq, je t'en serais vraiment reconnaissante.

-J'ai trouvé mon cadeau spécial grossesse ! Félicitations Evie, je suis vraiment contente pour vous, félicitations hermano mayor.

Elle nous prend tous les deux dans ses bras et Alejandro nous félicite à son tour. Lazaro me guide vers le canapé et m'invite à m'installer comme tous nos proches qui entament une bouteille de Champagne pour trinquer.

-Comment ça se passe ce début de grossesse ? M'interroge ma mère.

-Comme le disait Veronica, j'ai quelques vertiges accompagnés de nausées et d'une grosse fatigue, mais ça va pour le moment. Ça pourrait être pire.

-Et niveau nourriture, des envies particulières ? Des choses te dégoûtent ?

-J'ai commencé à développer un goût particulier pour les agrumes, alors que je détestais ça avant, et il ne faut plus me parler de fromage, ça me dégoûte.

-Tu adorais les agrumes quand tu étais petite, me rappelle mon père.

-Et tu mettais du jus partout, ajoute Diaz en ricanant. Je te disais toujours que tu ne savais pas manger, et tu fronçais les sourcils tellement fort qu'on ne voyait plus tes yeux.

-Et tu répondais en me chatouillant les côtes.

Je lui adresse un énorme sourire, ravie que mon frère se souvienne autant que moi de nos chamailleries lorsqu'on était tout petits. Je comprends à quel point ma vie était au point mort pendant qu'il était dans le coma, je ne me vois plus avancer sans lui. J'aimerai qu'il raconte à mes enfants comment j'étais en étant petite, toutes mes bêtises comme tout ce qui me passionnait. Je veux qu'il soit l'oncle dont j'ai toujours rêvé.

-Dis-moi, j'ai à peu près combien de temps pour courir après eux ?

-Disons que dans un an et demi, ils devraient tous marcher, donc ça te laisse tout ce temps pour te tenir sur tes jambes.

-Moi par contre, comptez pas sur moi pour courir après vos gosses hein, lance Alejandro en s'affalant dans le canapé.

-Tu dois t'entraîner, chantonne Kenna.

-T'as conscience que si tu voulais un gosse, c'était avant que quelqu'un d'autre en ait un ?

-Pourquoi ?

-Parce que les enfants des autres, c'est pour nous traumatiser. Je vais plus du tout avoir envie d'en avoir un maintenant !

-Il était absolument hors de question que tu mettes ma sœur enceinte maintenant, grogne Lazaro.

-Comment ça ? S'exclame Veronica. J'ai parlé en ta faveur Alejandro, je voulais que ma fille se marie avec toi et porte tes enfants, et tu me trahis comme ça ?

-Non mais c'est pas de ma faute si vous avez fait des plans dans votre tête, pourquoi vous faîtes des plans sans en parler au concerné ? Tu veux te marier toi ? On va à Vegas ?

-Un mariage à Vegas ! S'étouffe Veronica. Où est ce bon garçon qui devait être le prince charmant de ma fille ?

-Désolé belle-maman, il existe pas. Je suis un mafieux, pas un prince charmant.

Elle le regarde mal et je glousse en jetant un coup d'œil discret à mon père. Ça ne lui fait plus rien de parler de mafia avec nous, il en a conscience et l'accepte totalement tant qu'il ne me fait pas de mal.

The Golden Cage - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant