𝓒𝓱𝓪𝓹𝓲𝓽𝓻𝓮 11 - 𝓛𝓪𝔃𝓪𝓻𝓸

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La dernière fois que j'ai vu Evie, c'était dans cette ruelle sombre. Ça m'a vraiment énervé de la voir seule dans ce quartier assez dangereux, surtout lorsqu'il fait noir. Elle était avec une robe, et n'importe quelle homme aurait eu envie de lui sauter dessus dans cette rue, moi le premier. Merde, elle était tellement sexy avec cette robe en satin rouge. J'ai tellement aimé porter son corps dans mes bras, sentir sa peau douce contre la mienne. Ça a été de courte durée, mais ça a mit assez de temps pour que je me dise que j'aimerais l'avoir dans mes bras pour toujours.

Je l'avais reconnue de loin, mais j'avais arrêté la voiture, attendant qu'elle arrive devant celle-ci pour descendre la rejoindre. J'avais compris que les paroles de mon acheteur lui étaient destinées, et j'ai dû me forcer de ne pas lui coller une balle entre les deux yeux, parce que je ne supporte pas qu'on dise du mal d'Evie, mais j'ai préféré lui laisser un avertissement. Il en parlera a ses amis, au moins, et ils seront également prévenus.

J'ai beaucoup regretté de ne pas avoir pu venir voir Evie, la semaine dernière. Ce sont Alejandro et Rio qui se sont chargés d'y aller à ma place, pour discuter avec la jeune femme unijambiste. Elle a accepté de boire un verre avec eux, et c'était une véritable victoire pour Rio. La victoire de plus, c'est qu'elle s'est un peu ouverte pour leur parler. Selena, l'amie d'Evie, avait laissé entendre à Rio quelques jours plus tôt que Evie est une femme qui a beaucoup de mal à s'ouvrir, surtout aux hommes. Elle ne parlerait que très peu en dehors des gens qu'elle connaît, et j'avais déjà remarqué moi-même qu'elle est très brève lorsqu'elle me parle. Elle ne s'attarde pas sur le sujet, mais comme elle sait que je suis celui qui dirige désormais son contrat, elle tente tout de même de me parler un peu.

Avant que les filles et les clients n'arrivent, je me suis chargé de rendre une petite visite à Juan, pour lui dire que j'avais entendu qu'il claquait le cul des danseuses avant de les envoyer en salle. Je lui ai bien fait comprendre qu'il 'avait pas à traiter ses danseuses de cette manière, et je me suis chargé que cela ne se reproduise plus. Je crois qu'à ce rythme-là, je vais lui casser la gueule avant la fin de l'année. Il abhorre désormais un énorme bleu sur la joue, mais c'est son problème et pas le mien. Je fais la loi, et j'imposerai mes règles à Juan maintenant que j'ai signé pour avoir des parts dans son bar.

Lorsque Evie arrive, son visage est fermé comme à son habitude, mais je crois discerner une pointe de colère au vu de ses sourcils froncés. Pour une fois, ses longs cheveux blond foncé sont lâchés et tombent en cascade dans son dos. Sa peau reluit en raison de la poudre pailletée qu'elle et ses collègues mettent avant d'entrer en scène. Ses lèvres sont colorées d'un rose framboise, me donnant follement envie de les embrasser.

-Qu'est-ce que je vous sers ? M'interroge froidement Evie.

-Bonsoir à toi aussi, Evie.

Elle croise les bras sur sa poitrine et me dévisage sans aucune gêne.

-Deux Matadors, si tu peux et désire boire un verre avec moi, bien entendu.

Elle semble me juger du regard, comme étonnée que je lui propose en lui laissant le choix. Elle fait finalement son éternel hochement de tête et sort du carré V.I.P pour se rendre au bar. Pendant ce temps, je sors la copie de son contrat et la pose sur la table basse.

Je suppose qu'elle a tendance à croire que mes intentions sont mauvaises, parce que je suis le parrain de la mafia mexicaine, mais j'ai une part d'humanité en moi, même si je suis capable d'achever mes ennemis en les regardant dans les yeux. Concernant les femmes, je suis bien différent. J'ai énormément de respect pour elles, et je pourrais littéralement me prosterner face à Evie si elle n'était pas aussi coriace avec moi.

Evie revient finalement avec les deux verres et en pose un devant moi, en gardant le deuxième avec elle. Je lui désigne le siège face à moi de la main et attrape mon verre pour boire une gorgée en la regardant dans les yeux. Son regard se baisse et dévie sur les documents sur la table face à elle, qu'elle regarde avec un sourcil levé, comme interrogation. Elle sait que je voulais parler de son contrat, je l'avais prévenue. Je devais le faire il y a deux semaines, mais par respect pour sa santé fragile, j'ai accepté de reculer la discussion.

The Golden Cage - Tome 1Where stories live. Discover now