Chapitre 32

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Ce matin j'ouvre difficilement les yeux. Nous sommes rentrés assez tard hier soir et mes blessures m'ont fait un mal de chien, c'était assez compliqué de trouver un position convenable qui ne me fasse pas mal. Mais bon, après plus d'une heure à chercher, Morphée a décidé de m'emmener avec lui me permettant ainsi de me reposer un minimum.

Aujourd'hui le réveil est rude et se fait bruyamment. Je ne sais pas si des travaux ont lieu à l'intérieur de la villa, et si c'est le cas on ne m'en a pas tenu informé, mais j'entends des gros bruits de marteau piqueur. A moins que je sois folle ?

C'est avec difficulté que je tente de me lever de mon lit. Mon ventre est assez douloureux et un hématome s'étend de par et d'autres de mon nombril donnant une touche bleuté à ma peau. J'ai aussi un beau cocard à mon oeil gauche qui me permet d'avoir du fard à paupière naturellement. Quoi demander de mieux ? Je suis une Schtroumpfette avec un supplément maquillage.

Je me regarde dans le miroir en constatant que je ne ressemble vraiment plus à rien. Je soulève ensuite mon t-shirt pour regarder la plaie de mon buste. Je retire délicatement le pansement en me pinçant les lèvres afin de combattre la douleur puis j'observe ces lettres qui ont détruit ma vie. La plaie est à vif, mais elle ne saigne plus. Dans les jours qui suit, de la croute se formera et les lettres prendront réellement forme sur ma peau. Je ne vais bientôt plus pouvoir me regarder dans un miroir. Je glousse à cette pensée et me dépêche de désinfecter ma blessure. Ensuite, je l'entoure d'un nouveau pansement.

Malgré ses demandes, je n'ai toujours pas laissé le loisir à Aimée d'observer cette plaie. Je sais très bien comment il réagirait. Il se mettrait à renverser tout et n'importe quoi sur son passage, il enverrait bouler chaque personnes qui daignerait lui parler, et surtout, il serait capable d'aller récupérer le corps d'Antonio pour le tuer encore et encore, jusqu'à ce qu'il se calme enfin. Puis il repartirait de plus belle la fois suivante.

Je préfère donc éviter de me retrouver dans une telle situation, surtout qu'un Aimée qui perd le contrôle ça fait palpitée mon coeur. Mais j'ai Eden, c'est pourquoi ça ne doit pas arriver.

Les bruits sourds et incessant provenant de l'extérieur de ma chambre commence à me donner mal au crane, et surtout, ça me met de mauvais humeur. Si une Leo n'est pas contente le matin, je vous conseille de courir parce que ça fait du grabuge.

Je quitte donc ma chambre d'un pas bien décidé à faire regretter cette personne qui fait tant de bruit. Mais à peine ai-je franchit ma porte qu'un grand coup de trompette résonne dans toute la villa. DE LA TROMPETTE ?! Qui s'amuse à jouer d'un instrument, à côté de mes oreilles, un jeudi à 10h du matin ? Certaines personnes souhaitent vraiment perdre la vie..

Je ne cherche même pas qui est à l'origine de cette horrible mélodie et me dirige vers le salon de très mauvaises humeur. Lorsque j'arrive dans la grande pièce, tous les volets sont fermés, aucune lumière ne circule, il fait tout noir et je ne discerne rien ni personne.

Je dois dire qu'à cet instant précis, le stress monte en moi et je me demande si Alejandro et Shy n'ont pas exterminé toutes les personnes vivants ici.

Je m'accroche au mur et j'avance à pas de loup en direction de l'interrupteur. Mais en plein de mon chemin, je manque de trébucher dans quelque chose. Ma respiration se coupe et ma conscience se réveille me créant tout un tas de scénario. Et si c'était le corps d'un de mes amis ? Mon dieu.. je ne veux même pas y penser.

Je prends mon courage à deux mains et je m'accroupie. Je tâtonne le sol pour toucher ce sur quoi j'ai failli tomber.

- Putain.. ce n'est qu'une chaussure.. me rassurais-je silencieusement.

|Aimée|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant