Lorsqu'il achève son oeuvre je comprends ce qu'il vient d'écrire sur ma peau. Je pose ma main sur ma bouche pour retenir un sanglot.

- Ca va cicatriser et te laisser une belle marque, se marre-t-il fier de lui alors qu'il vient de me graver dans la peau le prénom de celui qui m'a détruit.

Les larmes roulent sur mes joues tandis que je m'effondre au sol.

- Relève toi, je n'ai pas fini, me dit-il en pointant de nouveau son couteau vers moi.

Je réunis le peu d'énergie qu'il me reste pour me remettre sur pied.

Ses mains descendent vers mon jean qu'il déboutonne rapidement. Je n'ai plus de force pour pouvoir dire quoi que ce soit, alors je subis. La douleur est si forte que j'ai du mal à rester debout mais surtout éveillée. Une grosse fatigue s'abat sur moi et je n'entends même pas la porte des toilettes s'ouvrir, mais j'arrive à entendre une voix que je connais, celle de mon amie.

- Leo ? Ca va ? On s'inquiète, ça fait longtemps que tu es enfermée ici, tout va bien ? Me demande-t-elle troublée par mon absence.

Je me retrouve de nouveau avec le couteau sous ma gorge, me menaçant de me tuer si je parle.

- Oui tout va bien Addi, je sors dans quelques minutes. Par contre, j'ai oublié mon sac dans la salle 111, tu peux aller me le chercher s'il te plaît.. Prononçais-je difficilement sous le regard attentif d'Antonio.

- Pas de soucis Polpa ! S'exclame-t-elle en sortant des toilettes.

Je viens peut-être de gâcher ma seule chance de sortir ici vivante. Mais j'ai de l'espoir.

Sans comprendre ce qu'il m'arrive, je me fais plaquer au mur. Antonio me dévisage avec dédain.

- Tu as vraiment beaucoup de chance d'avoir de bons amis, mais rassure toi, la prochaine fois que je te croise, je ne me gênerai pas pour te baiser comme la pute que tu es Leo.

Il déverrouille la porte de la cabine et me pousse près des multiples lavabos me faisant tombé sur le sol. Il m'assène un coup de pied dans le ventre ce qui me coupe la respiration et m'oblige à me plier en deux, suivi d'un deuxième dans le visage. Je tousse, crachant mes poumons, et je m'empresse de me mettre sur le ventre.

J'ai clairement l'impression que je vais mourir dans ces toilettes.

Lorsqu'il s'éloigne et quitte les toilettes, la lumière de l'extérieur m'éblouie. J'entends plusieurs personnes crier et j'essaye, tant bien que mal, de discerner de qui il s'agit. Mais la seule chose que je remarque c'est le sang sur le sol, le mien. Puis mes yeux se ferment doucement, tout est finalement si calme, si paisible, peut-être que tout ça n'était qu'un rêve ? Je souris doucement me laissant allée vers un sommeil lourd et profond.

- LEO ! RESTE AVEC MOI ! Crit ma meilleure amie tout près de moi.

- Je vais.. bien, plus que bien, murmurais-je sans même m'en rendre compte, avec un fin sourire sur les lèvres.

- NON TU NE VAS PAS BIEN LEO ! TU SAIGNES DE PARTOUT ! Continue-t-elle d'hurler.

Et comme un déclic la douleur ressurgit.

- Addi moins fort, ma tête..

Je l'entends s'excuser et elle baisse le volume.

- Eden et Aloïs l'ont attrapé d'accord ? Ils vont le ramener à l'appartement et je vais te soigner, m'explique-t-elle.

J'essaye d'hocher la tête mais elle m'interdit de bouger.

- Tu as l'arcade ouverte, et des hématomes sur le visage. Qu'est-ce qu'il t'a fais d'autres ?

|Aimée|Where stories live. Discover now