|Aimée|

Chapitre 19

Mon frère me pointe du doigt avec son regard sévère.

- Tout est ta faute, toutes les personnes qui ont le malheur de s'approcher de toi finissent par mourir.

A chaque mot qu'il prononce il fait un pas vers moi.

- Attend, j'ai une blague tu veux rire ? Quel est le point commun entre nos parents, Dante et moi ?

Je ne réponds rien étant dans l'incapacité de dire quoi que ce soit.

- On est tous mort pour ta gueule Leo. On est tous mort pour toi et voilà comment tu nous remercie, rejoins-nous ça ira plus vite.

Il ne se trouve qu'à quelques centimètres de moi et l'entendre dire ça me procure une boule au ventre, et s'il avait raison ? Et si je dois en finir pour me sentir mieux ? Peut-être que c'est ça la solution non ?

- Allez Leo, tu sais ce que tu dois faire non ?

En quelques secondes je me retrouve avec une arme dans la main collé contre le torse de mon frère.

- Appuie !

Non, je ne peux pas.

- APPUIE LEO !

Concentre toi Leo, ne tire pas, surtout ne tire pas. Mais je n'ai pas le temps de m'en convaincre que Dante apparaît aux côtés de mon frère.

- Écoute le Leo, il faut que tu appuies d'accord ? Sur les deux gâchettes.

Les deux ? Je baisse simplement la tête et constate que j'ai une arme dans chaque mains, l'une pointée sur mon meilleur ami et l'autre sur mon frère.

- TU ATTENDS QUOI ?! TIRE !

Deux coups de feu retentissent et les deux personnes face à moi tombent en même temps au sol. Diego affiche un grand sourire sur son visage tandis que Dante me regarde simplement.

- Tu l'as encore fait.. tu nous a tué Leo.. murmure mon frère dans son dernier souffle.

Puis c'est Dante qui me dit ses derniers mots.

- Il reste une gâchette Leo.. rejoins-nous..

Puis la vie quitte son corps à son tour.

Je m'effondre au sol, en larmes, les suppliant de revenir, mais aucun ne réagit. Je les gifle, le les embrasse, je les menaces, mais aucun ne réagit.

La seule voix que j'entends et celle de ma conscience. Je sais ce qu'il me reste à faire.

Je ramasse l'arme qui a servi à tué Diego et la colle contre ma tempe. Je ne veux pas faire ça mais je ne contrôle plus aucun de mes mouvements, mn corps ne réagit qu'à ma conscience.

La pièce si claire dans laquelle je me trouvais change d'un seul coup et je me retrouve dans le noir, le vent fouettant mon visage. Et c'est à cet instant que je comprends.

Je ne rêve plus. Je suis sur le toit de cette villa, devant toute la végétation qui entoure le QG et la ville de Chicago qui s'étend à perte de vue. Le canon froid contre ma tempe me ramène rapidement sur terre. J'essaye d'éloigner cette arme de ma tête mais mon corps n'est pas du même avis. La dernière fois que je me suis retrouvée dans cette situation, j'ai fini par appuyer. J'ai eu de la chance une fois, mais je ne pense pas que ça se reproduira. Si cette fois j'appuie, je reverrai mon frère et mon meilleur ami.