Troisième

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Ses yeux me scrutaient et à la fois me dévoraient, je n'étais plus rien quand il me regardait, je me perdais, je n'étais plus qu'à lui, je lui appartenais. J'étais sa poupée dont à sa guise il pouvait user, j'étais son oméga, je n'étais plus que son jouet.

Alors, docilement, sans même tenter de refermer mes jambes largement écartées, mes doigts glissèrent sur les draps soyeux, jusqu'à remonter, se caresser à travers la chemise que je portais, jusqu'à aller décrocher mon collier.
Son regard se bloqua sur cet objet, le suivant alors que je l'éloignai. Mes yeux ne contenaient plus qu'un désir brûlant auquel personne ne pourrait résister. Ils étaient identiques à mes pensées, à l'indocilité que tout mon être représentait.

-Nous n'en aurons pas besoin.

Entre ses mains je perdais le contrôle et je me remettais au désir qu'il me soumettait, mais loin de lui, c'était moi qui le contrôlait, tout entier.
Mes mains continuèrent alors de jouer, alors que son regard sur moi revenait. Mes doigts ne purent résister au besoin de nous découvrir, alors, ils firent sauter les boutons de notre chemise, sous son regard aussi brûlant que le nôtre qui nous suivait. Puis, dans des mouvements toujours plus enivrants, ils osèrent faire glisser le tissu le long de mon bras droit, lui révélant mon épaule ainsi qu'une partie de mon torse.
Mes mouvements se stoppèrent lorsque ses propres doigts s'égarèrent sur son haut dont il se débarrassa, sans prendre le temps de s'amuser. Il n'en eut pas le besoin car son torse se dévoila à moi et me priva de mon souffle. Pour cette fois encore, cet homme serait à moi.
Avant que je n'ai pu comprendre ce qu'il se passait, il se révéla entièrement nu à moi. Cette nudité ne fit qu'augmenter la chaleur de mon être, elle capta mon attention complète.
Mais déjà, ses lèvres me demandaient de l'attention, je le laissai alors prendre possession de ma bouche, mes mains effleurant sa peau. Elles commencèrent par survoler son membre épais qui me soulagerait avant de remonter, pour caresser la rudesse de ses muscles, pour se rassurer sur leur fermeté et l'endurance qu'il aurait puis elles remontèrent vers son visage qu'elles enveloppèrent, avant de dériver pour s'accrocher à ses larges épaules. Je ne voulais pas seulement son sexe, je le voulais lui, tout entier.
Ses mains se perdirent bientôt sur mon corps, alors que sa bouche s'éloignait à peine de la mienne, changeant d'angle pour revenir l'instant d'après la happer, elles s'occupèrent d'éloigner le tissu qui nous maintenait éloigné, ce bas qui nous dérangeait.
Mais déjà, la fraîcheur de la pièce m'échappait, elle survolait mon corps sans jamais le pénétrer. Le grand corps au-dessus du mien s'assurait de ne pas me laisser le temps de penser, il me plongeait dans un plaisir trop grand, trop profond pour que je veuille y résister. Je me laissais fondre dans son étreinte, je le laissais me dévorer, il me voulait alors je lui cédais, parce qu'aussi puissamment que lui, je le désirais.
Son grognement profond me fit couiner, toute la force dont il émanait se répercuta jusqu'en moi, me faisait frémir tout entier. Sa bouche m'échappa, trop loin, elle s'éloigna, mes mains tentèrent de le rapprocher, de le faire revenir à moi, sans y arriver. A la place, sa bouche dériva, elle s'empara de mon cou, le faisant davantage grogner.

-Je suis là, me souffla-t-il.

Son souffle si chaud qui se répercuta contre mon cou ne fit qu'augmenter la chaleur de mon être. Cette fois-ci, ce fut un gémissement qui mourut contre ses lèvres qui caressaient mon cou.

-Tu sens si bon.

Ses doigts se déplacèrent le long de ma peau, jusqu'à s'attarder sur la rondeur de mes fesses, sous la chemise que je portais toujours. Je ne pus qu'haleter lorsqu'un vent plus frais me caressa, mon dernier rempart s'échoua plus loin sans que je n'y fis attention.

-Tu me rends fou.

Ses dents se refermèrent en douceur contre ma peau, m'arrachant un cri, mais déjà, sa langue m'apaisait, ne faisant que grandir mon plaisir. Sa bouche glissait, sa langue suivait, ensemble, elles me soumettaient à un désir puissant, elles me consumaient tout entier.
Mon souffle pourtant m'échappa lorsque sa bouche revint caresser la mienne et que la pulpe de ses doigts effleura l'endroit qui nous unira. Il finit pourtant par s'égarer, ses lèvres tout comme ses doigts. Mon menton trembla, mes yeux se rouvrirent, cherchant ce regard séduisant, mais surtout apaisant, brillant en cet instant d'un feu inarrêtable, d'un feu que nous partagions.
Mon front se colla contre le sien, déjà brûlant et humide de la chaleur que l'autre nous inspirait.
Parmi les nuages qui embrumaient mon esprit, je le vis, ses yeux me parlaient, ils me faisaient perdre le contrôle, je devenais un autre, un autre qui ne voulait que lui.

Toi, moi...Where stories live. Discover now