LE MOIS d'août et sa chaleur étouffante enveloppaient le sorcier. Allongé dans son lit, contemplant le plafond décoré d'étoiles et de posters de groupes de rock, Sirius luttait contre la fatigue due à l'été. Enfermé entre les quatre murs sombres depuis des semaines, se lever le rendait malade. Il entendit les marches craquer, signe que sa tranquillité touchait à sa fin, mais ce n'était pas plus mal : elle le dévorait de l'intérieur.
James entra dans la chambre, mais au lieu de parler, il vint s'allonger aux côtés de son ami, faisant grincer le lit.
— Pads' ?
— James.
— Ça fait des semaines que tu t'enfermes dans ton monde. Parle-moi.
Sirius ferma les yeux.
— J'ai pas envie d'en parler, Cornedrue.
James sourit à ce surnom, mais ne lâcha pas l'affaire pour autant.
— S'il te plait.
Un silence, et puis :
— Qu'est-ce que tu veux que je te dises ?
— Que tu souffres. Que tu acceptes que tu vas mal et que je suis pour toi, et que tu n'es qu'un idiot de me repousser.
—...
— Et : "Merci James, merci beaucoup d'être là pour moi. Je ne sais pas ce que je ferais sans toi !"
— Tu le sais déjà, tout ça.
— Peut-être, mais je veux que ce soit toi qui me le dises. Aller, Sirius.
— Je... J'ai l'habitude de dire que j'ai fait une bêtise, que j'ai tout fichu en l'air, mais là... C'était pas ma décision. Elle a suivit un chemin différent, et me voilà tout seul sur le mien.