𝔳𝔦𝔦𝔦. the friendly dog

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╰┈➤ ✧・゚𝐦𝐞𝐦𝐨𝐫𝐢𝐞𝐬: *✧ 𝐩𝐚𝐫𝐭𝐲・゚𝐚𝐧𝐝 𝐛𝐢𝐠 𝐛𝐥𝐚𝐜𝐤 𝐝𝐨𝐠   :*

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🖇 ⇢ ˗ˏˋ 𝐜𝐡𝐚𝐩𝐭𝐞𝐫 𝐞𝐢𝐠𝐡𝐭  ࿐ྂ


EVAN NE pouvait s'empêcher d'adorer Alice Fortescue. Elle était si belle, ses cheveux auburn courts, ses grands yeux verts ouverts sur le monde, les tâches de son qui constellaient sa peau, son corps frêle, ses mains douces comme ses mots... Alice était merveilleuse, mais elle aimait Frank Londubat.

ALICE NE pouvait s'empêcher de trouver Evan repoussant. En vérité, il était très beau garçon, yeux bleus perçants et cheveux sombres. Mais il était collant, immature et égocentrique. Frank était quant à lui un vrai sucre d'orge... Merlin savait qu'elle adorait les sucres d'orge.

Alice savait bien qu'il serait ardu de faire changer Evan. Et elle ne voulait pas vraiment s'y essayer.


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POUDLARD ÉTAIT magnifique. À son arrivée, en première année, sorcière ignorante et candide qu'elle était, le premier réflexe de Viviane avait été de visiter. Elle voulait tout voir, tout sentir, et surtout qu'aucune brique ne lui échappe. Elle avait ainsi parcouru tous les étages, toutes les salles accessibles, fait le tour du château des dizaines de fois, rencontré tous les fantômes, passé son doigt sur toutes les aspérités et gravures d'élèves (dont une qu'elle avait trouvé étrange : un type nommé Tom avait écrit son nom et s'était amusé à mélanger les lettres), et pourtant elle ne pourrait jamais tout voir.

Faire le tour de sa maison était devenu un moyen de se vider la tête : quand rien n'allait, quand son esprit tournait trop vite. Et aujourd'hui, elle avait l'impression d'avoir la tête plongée dans de la Pensine, visionnant des souvenirs de quelqu'un d'autre.

Lucius qui lui avait promis l'impossible, mais bon, elle le lui avait demandé. Sirius Black qui lui tapait sur les nerfs, Sirius que toute son âme voulait repousser alors qu'elle devait s'en rapprocher. Sa mère, qui serait furieuse et lui infligerait une punition encore pire que d'habitude si elle échouait. Les cicatrices ornant son dos la démangèrent, et elle n'osait pas imaginer ce dont Hildegard serait encore capable. Pasithea et Drystan qui paraissaient s'éloigner d'elle peu à peu. Séraphine qui devenait une héritière parfaite et détestable. Regulus Black livré à lui-même, âme encore trop jeune poussée dans l'arène aux lions. Son père et Abraxas, sorciers puristes dégoûtants. Elle haïssait Sirius, et souhaitait sincèrement lui nuire et lui faire payer. Mais elle se détestait encore plus, et cela la poussait à agir. La femme qu'elle n'avait jamais osé appeler "maman" serait fière d'elle.

Elle frôlait les murs du château, évoluant au milieu des fougères et plantes sauvages. Il n'y avait pas de chemin, mais Viviane n'avait eu aucun problème à s'en créer un. Sa main mordue par le froid courrait le long des pierres, enregistrant chaque défaut de la matière. Parfois, elle levait la tête, et admirait la construction qui la dominait de plusieurs dizaines de mètres. Les renfoncements, les extensions, les vitraux colorés, les gargouilles animées, les tuiles moussues. Elle aimait s'imaginer que d'autres élèves avait regardé les mêmes choses qu'elle, touché les mêmes pierres, pensé comme elle, souffert ici, aimé ici, il y a des centaines d'années peut-être. D'autres étudiants n'auraient jamais la chance de voir ce qu'elle voyait. Ces choses lui appartenaient, le temps d'une marche : l'école n'était qu'à elle et ses pensées.

November RainWhere stories live. Discover now