Chapitre 15 (2-2): Rencontre du troisième type...

51 10 2
                                    

Jayden

***

À notre arrivée, mes yeux étaient tournés vers le paysage et les habitants si particuliers de ce lieu unique, à notre départ, j'avançais tête baissée. Cette journée était digne d'un combat de boxe, je m'étais pris de sacrés coups à chacune de mes rencontres et j'avais encaissé chaque difficulté vécue par le peuple amérindien. La découverte du carnet et de Chayton annonçait ma défaite par uppercut, KO. J'allais devoir mentir à Lila et cela ne me plaisait pas du tout. Ce matin je ne souhaitais qu'une chose la retrouver au plus vite, ce soir j'espérais ne surtout pas la croiser. Mon père me proposa d'aller boire un verre dans un petit bar prés de Seeley Lake lorsque je reçus un message de Lila me demanda si je pouvais passer pour une soirée ciné ! Je déclinai son offre à contrecœur. Préférant une bonne bière en compagnie de mon géniteur.

— À toi mon fils, tu t'en es très bien sorti aujourd'hui.

Je trinquais sans grande conviction, j'aurais aimé faire tellement plus, j'aurais aimé découvrir tellement plus. La fatigué s'ajoutait à mes doutes. Mon père se racla la gorge plusieurs fois avant de poursuivre.

— Tu as pu en savoir plus sur les origines de ton frère ?

Je restai surpris par sa question. Junior... J'avais complètement oublié que mon lieu de stage n'était pas dû au hasard. Mais Lila était venue chambouler tous mes plans. Comment lui annoncer que mes recherches restaient au point mort et qu'à la place je me retrouvais pris dans les histoires de familles des Bradley ou plus précisément de la fille d'Ash Bradley ?

— Madame et Monsieur Bradley sont très sympas, je n'ai pas encore fait la connaissance de leur fils. À vrai dire, j'ai un peu de mal à l'imaginer comme maman le décrit.

— C'est pour cela que je n'ai jamais voulu m'en mêler. Peut-être ton frère l'a-t-il ressenti, il ne m'a jamais rien demandé à moi.

— Il avait peur de te blesser, tu es celui qui l'a aimé, élevé.

— On a toujours l'impression que ça suffit, mais je comprends qu'il souhaite en savoir plus.

Est-ce que c'était la fatigue ? Le temps qui passait, pour une fois il semblait touché par la démarche de Junior. Celui-ci vouait un amour inconditionnel à notre père, même s'il n'était pas de son sang. C'était à cela qu'on reconnaissait les hommes remarquables, il n'avait pas peur de douter. Nous continuâmes à échanger sur notre journée, avant qu'il ne rendre sur Seattle.

Je passais devant chez elle vers vingt-trois heures, bien évidemment elle ne dormait pas et mes bonnes résolutions s'envolèrent après quelques bières. Je tenais moyennement l'alcool encore plus lorsque j'étais épuisé.

Je tapais un message pour tâter le terrain. Je n'étais pas d'humeur à me faire remballer.

Toujours OK pour un film ?

Elle ne réagit pas. Pourtant les lumières étaient toujours éclairées.

Tu dors ?

La réponse fut immédiate.

Sérieusement ? Tu dors ?

Si j'avais écrit : j'ai envie de te voir maintenant, tu serais entrain de m'ouvrir la porte en nuisette ?

La porte s'ouvrit effectivement, malheureusement elle était habillée et avançait d'un pas décidé. Je sortis de ma voiture, le sourire aux lèvres. J'allais obtenir ma dose de bonne humeur.

— J'ai déjà dit hier que c'était une erreur !

OK. Têtue, butée, je pensais qu'elle était passée à autre chose.

Cette vie et celle d'après... Tome 2 (Premier Jet) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant