Chapitre 4: Les marais agonisants

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Pendant qu'elle pensait au prochain endroit où ils allaient se loger elle et Jack, Helena sentait que la blessure à sa jambe se détériorait. Elle regardait son pantalon. Une tache rougeâtre était apparue. Il fallait trouver un endroit pour soigner cette plaie qui lui faisait souffrir le martyre.

La nuit tomba sur l'arche et Helena et son compagnon se posèrent un moment. Cela faisait maintenant quelques heures qu'ils volaient. C'était beaucoup d'efforts pour Jack, mais il réussissait à voler plusieurs heures d'affilée. Il faisait très noir et Helena ne voyait rien, donc elle ne voyait aucune autre solution: elle devrait maintenant survivre seule. Puisque Helena ne voyait rien, elle demanda à son Argentavis de l'aider.

-Jack, guide moi, dit-elle.

Les Argentavis voyait très bien dans le noir. Helena avança droit vers un arbre et Jack la poussa sur le côté. L'exploratrice tomba dans une matière collante, visqueuse et verdâtre.

-Ha, Jack, fais attention! Dit Helena.

Elle comprit qu'elle était dans le marais. Elle n'était pas du tout rassurée. Le marais était reconnu pour son hostilité. Les créatures du marais comptaient parmi les plus dangereuses de l'île. Elle commença par s'extirper de l'eau collante puis dit à Jack de poser le sac à dos qu'il avait sur sa selle. Il obéit et Helena en sortit une torche éteinte. Elle l'alluma avec le bout de silex qu'elle traînait toujours sur elle. En cas de problème.

L'exploratrice reçut soudain un coup dans le dos qui la projeta à quelques mètres. Elle sortit son épée. Puis elle reçut un deuxième coup dans les omoplates, ce qui la fit souffrir. Helena donna une rafale de coups partout autour d'elle. Elle entendait des cris de kaprosuchus qui mourrait. Elle se sentait aussi faiblir. Maintenant elle comprend ce qui l'avait projeté auparavant: un beelzebufo. Cette grenouille à la langue venimeuse l'avait sûrement touchée. Puis elle était trop faible pour continuer, elle s'effondra, inconsciente. La dernière chose qu'elle pus entrevoir était une silhouette humaine munie d'une lance. Mais elle s'en fichait. C'était sûrement le poison qui avait dû lui donner des hallucinations. Elle ferma les yeux et se prépara à mourir.

Helena se réveilla sur un lit de brindille dans une pièce tout à fait normale. La première chose qui lui vint à l'esprit était <Ou suis-je? Au paradis?>. Soudain, un homme entra dans la pièce. Il transportait un bol de soupe d'une couleur jaunâtre.

-Vous êtes enfin réveillé, Mme Walker, dit l'homme. Tenez, buvez. Vous avez été anesthésié par un beelzebufo. Son venin est très dangereux, vous savez? Vous devriez faire attention...

-Heu... oui, merci, répondit Helena. Mais... qui êtes vous?

-Je me présente, Uaro Santiago, chef des caragouls, peuple de la Hyène. Répondit l'homme. Et vous, qu'est ce que vous faites ici? Nous avons entendu tous ses cris et ses coups d'épée, puis nous somme aller vérifier et nous vous avons retrouvé par terre, évanouie. Nous vous avons rapidement ramené ici, car vous auriez pu vous noyer.

-Donc la silhouette que j'ai aperçu était bien réelle, dit Helena.

-Oui, c'était moi, répondit Santiago. Alors, que faites-vous ici?

-En bien en fait... dit Helena.

Elle lui raconta tout ce qui s'était passé depuis le début. La discussion à la tour du conseil, la bataille de la forteresse, le combat contre Givry...

-Je vois... dit Santiago. Et ce Bevis Givry, quand vous l'avez combattu, avait-il quelque chose d'étrange ou d'anormal?

-Oui, répondit Helena. Il avait les yeux rouges, mais ce n'est pas tout. Son Rex me fixait de la même manière que lui. Avec la même couleur d'yeux.

-C'est vraiment très étrange... dit Santiago.

-Heu, c'est un peu une coïncidence, mais l'obélisque rouge a la même couleur que les yeux de Givry... commença Helena.

-Attendez, il y a peut être un lien à faire! Coupa Santiago.

Pendant à peine deux secondes, le sol trembla et le ciel gronda.

-Qu'est ce qui c'est passé?! Dit Helena, affolée.

-Je n'en ai aucune idée. Répondit Santiago, tout aussi choqué.

-Peu importe, revenons à notre discussion, dit Helena. Alors, l'obélisque rouge est-elle loin?

-Un bon 2 kilomètres, je dirais, répondit Santiago.

-Rendons nous à l'obélisque rouge demain... commença Helena.

Les secousses reprirent de plus belles. Cette fois-ci, le ciel se déchaîne et envoya des éclairs sur l'arche. Le bruit était très intense et était perçu sur toute l'île.

-Attendez, j'ai une théorie! Cria Helena.

-Allez y! Répondit Santiago, tout aussi fort.

Les secousses s'arrêtèrent.

-Givry voulait prendre le contrôle des obélisques, mais pas pour le territoire, pour aller combattre les créatures qui sont dans les téléporteurs... Commença Helena.

-Mais attendez, de quoi parlez-vous? Quels monstres? Quels téléporteurs? Demanda Santiago.

-Ha oui, c'est vrai, vous ne connaissez pas l'histoire! Bon, écoutez bien, car ce ne sera pas facile à comprendre. J'ai récemment prélevé le niveau d'énergie vitale du terminal de l'obélisque rouge, expliqua Helena, et la tension était forte. L'indicateur captait des mouvements. Donc nous pouvons en déduire qu'il y avait une forme de vie quelque part. Mais c'est étrange, car le terminal n'est rien d'autre qu'un terminal, ou pourrait-il y avoir une forme de vie? J'ai essayé plein de techniques, mais je ne trouvais rien. J'ai donc eu la brillante idée de scanner la matière concentrée du terminal. Puis j'ai eu des réponses assez intéressantes. Le taux de matière concentré s'avérait très haut. En gros, c'est comme si il y avait un univers parallèle dans le terminal de l'obélisque. Mais j'ai fait plusieurs tests et j'en ai déduit que les terminaux agissaient comme des téléporteurs. Puis j'ai analysé l'énergie vital que j'avais obtenue et j'ai essayé de la recréer en 3D, avec des hologrammes. Oui, nous pouvons le faire. La technologie avance vite. Nous pouvons juste apercevoir la silhouette. Bien sûr, c'est juste une image, elle n'est pas en mouvement. Nous ne voyons pas ce que la créature fait. La silhouette avait la forme d'un lézard avec des ailes. Je ne connais malheureusement pas la taille de cette créature, mais nous savons qu'elle est dangereuse, car les capteurs présentent des signes d'extrême d'hostilité. Je l'ai aussi fait avec les deux autres obélisques, puis j'ai découvert la même chose, mais d'une manière différente. L'obélisque vert montrait une sorte d'arachnide et celle de Pic-Ciel-Blanc, une sorte de gorille. Mais attendez une minute...

Helena pensa <Un gorille, mais non, ce n'est pas possible...>.

-M. Santiago, vous souvenez-vous des légendes des trois monstres? Demanda Helena.

-Vous voulez parler de celle du Megapithecus, du Dragon et de la Broodmother? Répondit Santiago.

-Oui, exactement. Vous voyez où je veux en venir? Demanda Helena.

-Oui, mais c'est impossible, la légende des trois monstres n'est qu'une histoire pour
faire peur aux enfants! Répondit Santiago.

-C'est ce qu'on croyait jusqu'à maintenant, dit Helena. Nous devons absolument mettre ça au clair.

Ark 4: Le mystère des obélisquesUnde poveștirile trăiesc. Descoperă acum