Ark 4: Le mystère des obélisques

Chapitre 2: La réunion du conseil

En direction du conseil de Cavour, sur le dos de leurs ptéranodons, Helena et Rockwell discutaient.

-Alors, quelle est votre hypothèse sur les obélisques, Helena? Demanda Rockwell.

-Vous l'avez dit vous même, j'en parlerai au conseil, répondit Helena.

Helena et Rockwell posèrent leurs regards devant le magnifique spectacle que leur offraient la nature. Le ciel rose-orangé reflétait sur l'immense dôme de verre transparent que formait le toit de la tour du conseil de Cavour, ce qui faisait ainsi penser à des millions de petits cristaux aux couleurs chaudes qui flottaient dans l'air. Helena avait rarement vu quelque chose d'une telle splendeur. Ils atterrirent et attachèrent leurs ptéranodons. On leur souhaite la bienvenue. Helena fit le salut national et les autres membres du conseil lui répondirent de même. L'exploratrice s'assit et la réunion commença.

-Bienvenue à tous à cette réunion du conseil de Cavour, commença Rockwell. Qui voudrait commencer?

Helena voulut parler, mais Bevis Givry, le chef des Buuranaks, l'en empêcha.

-Moi, j'ai quelque chose à dire.

-Allez y, nous vous écoutons... Dit Rockwell

-J'avais en fait en tête que moi et ma nation prennent le territoire de l'obélisque de Pic-Ciel-blanc..

Un silence de mort régnait à présent dans la salle du conseil.

-Mais M.Givry, répondit Rockwell après quelque secondes de silence, vous savez pourtant bien qu'il est interdit de prendre possession d'un obélisque... ceux-ci sont uniquement disponibles pour l'étude...

-J'ai beaucoup de territoire et j'ai l'armée la plus puissante de l'île, vous n'essayez tout de même pas de me contredire, n'est ce pas? Répliqua Givry sur un ton défiant.

Rockwell fronçait les sourcils.

-Je vous demande pardon? Êtes-vous en train de me menacer? Dit-il avec ardeur.

-Non, je disais juste qu'il faut plus de territoire pour ma nation, répondit Givry avec un sourire.

Il mentait et Helena le savait.

-Je pense d'ailleurs que je devrais quitter le conseil... Dit Givry.

-Mais... Commença Rockwell.

-Désolé, je préfère ne pas rester ici, coupa Givry, Mais avant de partir, j'aimerais parler à mademoiselle Helena Walker.

Ils s'en allèrent dans la salle d'à côté, qui était une cuisine. Tous les deux s'assirent sur une chaise et discutèrent.

-Mme Walker, je sais que vous étudiez les obélisques, et je sais aussi que vous avez découvert leur secret...

-Oui, où voulez-vous en venir? Demanda Helena.

-Je voulais vous proposer quelque chose...

-Allez y...

-Si vous me rejoignez, nous pourrons les vaincre et devenir les maîtres du monde. Cessez donc d'écouter ce cher Rockwell...

Helena était stupéfaite. Est ce que cet homme était fou?

-Mais c'est du suicide! Coupa Helena. Vous voulez défier les choses qui se cachent dans ses téléporteurs?! Nous ne savons même pas à quoi ressemblent ces monstres! Et jamais je n'abandonnerais Rockwell!

L'exploratrice constata soudain ce qu'elle venait de dire. Mais elle n'eut pas le temps de rougir que Givry se leva. À ce moment, Helena remarqua qu'il sortait doucement une lame argentée de la poche arrière de ses vêtements... L'homme s'approchait plus d'elle...

-Allez, rejoignez moi, ensemble nous régneront sur l'arche... Vous ne voudriez quand même pas que je vous tue, n'est ce pas, Helena? Dit il.

-Jamais! Cria Helena.

Elle se leva et donna un coup de pied dans sa chaise que Givry reçut directement dans les jambes. Il poussa un juron en hurlant de douleur. En se relevant, il constata qu'Helena était à la fenêtre. Il sortit son arc.

Helena sauta sur son ptéranodon qui avait senti le danger et qui avait réussi à se libérer. Elle décolla. L'exploratrice entendit alors un sifflement, puis son ptéranodon reçu une flèche dans l'aile droite. Celui-ci commença à s'affoler et son aile à se déchirer. Une autre flèche l'acheva dans la poitrine. Helena et la dépouille de sa monture chutaient à une vitesse folle. Le sol était de plus en plus proche. Elle ferma les yeux et se prépara au choc. Jack, l'Argentavis d'Helena, la rattrapa avec ses serres juste avant le contact au sol. Helena ouvrit les yeux et constata la situation.

-Au nom du Megapithecus*, cet homme est complètement fou! Dit-elle. C'est une chance que tu sois venu, Jack!

Jack roucoula pour réponse.

L'Argentavis est parmi les plus grands oiseaux volants n'ayant jamais existé. Il est considéré comme l'oiseau le plus lourd de tous les temps. Malgré cela, il est capable de porter de grande marchandise telle que des humains. Helena réussit à grimper sur son Argentavis et à se mettre sur la selle puis il s'envolèrent vers la forteresse de la tribu, le seul endroit sûr, car Givry serait sûrement déjà à la maison de l'exploratrice, en train de la chercher...

*Le Megapithecus est une légende que l'on raconte aux enfants pour leur faire peur. Il est censé ressembler à un gorille géant qui tuait tout le monde. Il y a plusieurs légendes similaires à celle-ci, par exemple celle du Dragon, qui est censée se passer en même temps que le Megapithecus, ou encore celle de la Broodmother, une araignée géante qui sème le chaos.