4. Direction le Zoo

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Loi de Murphy : "Si la part de gâteau ne tombe pas, c'est l'assiette qui tombe."

Dudley courrait aussi vite que sa taille lui permettait : sa tête disparaissait entièrement dans une tête de gorille si grande que son corps paraissait minuscule en comparaison, son ventre était coincé dans une bouée de sauvetage avec une corde d'un mètre de long sur laquelle se balançait une dizaine de ouistitis et ses pieds étaient congelés dans d'énormes blocs de glace. Mais le plus inquiétant... il était poursuivi par une mer de feu.

"HARRYYY !!!" hurla-t-il comme un cri d'agonie.

"Oui, oui, je m'en occupe, promis !" répondit son cousin qui se balançait au-dessus de lui de lianes en lianes comme Tarzan... sauf que les lianes étaient des fils de ballons, qu'il portait un petit raton laveur avec sa main gauche et qu'il était recouvert d'une matière noire peu ragoutante de la tête aux pieds comme dans une version trop écologiste du célèbre roman.

Oh, vous vous demandez sûrement comment ils avaient pu en arriver là ? Bien sûr, remontons un peu dans le temps, au début de la journée : la tante Pétunia s'était levée aux aurores pour préparer le petit-déjeuner idéal mais elle glissa sur une tâche d'huile et Harry la regardait quitter la cuisine sur les fesses en se disant que c'était une curieuse façon de nettoyer le sol. Ahem, vous connaissez déjà cette anecdote, me semble-t-il.

Alors passons rapidement et arrêtons-nous sur la famille Dursley dans la voiture... ils y avaient attaché leur caravane qui était suivie par une remorque et elle-même était annexée par une petite brouette chancelante. C'est là qu'Harry voyageait, le plus loin possible du réservoir d'essence qui est un excellent combustible. En mélangeant ces éléments avec la Loi d'Harry, on obtenait de la lave et ne me demandez pas les détails car les Dursley furent épargnés et c'est un véritable MIRACLE !

L'orphelin s'accrochait du mieux qu'il pouvait à sa misérable brouette... quand l'oncle Vernon freina pour se garer sur une place du parking à quelques mètres du zoo, il fut violemment éjecté dans les airs et tomba quelques mètres plus loin, nez-à-nez avec son cousin.

"J'aurai préféré que tu meures dans l'accident de voiture qui a tué tes parents." annonça-t-il d'emblée.

"Ne t'inquiète pas, mon Dudley chéri, il ne gâchera pas ta merveilleuse journée d'anniversaire. C'est comme s'il n'existait pas."

Le sourire d'Harry s'effaça, ses yeux verts se teintèrent d'amertume et il déglutit avant de détourner le regard. Un arbre choisit ce moment pour tomber sur la voiture, les trois Dursley poussèrent un hurlement. L'enfant marchait sans relever la tête et souleva le tronc sans le regarder... ne remarquant même pas son acte inhumain, il poursuivit sa route en tordant à distance les rétroviseurs de toutes les voitures des alentours vers sa direction. Pétunia devint toute pâle, Vernon devint tout rouge, Dudley fronça les sourcils avant d'être bousculé par ses deux parents.

"Vite, vite !!! Allons faire la queue avant que l'attente ne soit trop longue."

Dudley tourna la tête mais il était déjà trop loin... il haussa les épaules en se disant qu'il avait rêvé ou que c'était la Loi d'Harry, rien de plus.

Harry les laissa courir sans se presser. Il n'était pas en colère... ou peut-être bien que si, il ne savait même pas vraiment à quoi ressemblait la colère. Était-ce serrer les dents et shooter dans ce caillou ? Il entendit un bling puis un blang et il laissa échapper un ricanement amer... avant de relever la tête, un pli soucieux sur le front ! Il avait entendu un petit gémissement, il n'avait pas rêvé.

"Petit animal ?" demanda-t-il, le cœur plus léger mais l'esprit plus lourd.

Il se précipita vers le désastre provoqué par le caillou : plusieurs panneaux routiers entremêlés dans des carcasses de voitures qui allaient pourtant si bien, deux secondes auparavant. C'était comme s'ils étaient tous mystérieusement tombés au même endroit et au même moment... bah dis donc, ils étaient sacrément en colère contre cette pauvre Ford Focus, faut dire qu'elle avait grillé un feu et que la Loi d'Harry s'emballait toujours au contact du grillé et surtout du feu.

Une tartine beurréeWhere stories live. Discover now