12 | Médicament

Depuis le début
                                    

Quand je le regarde, je vois son visage se fermer.

Il ne l'a jamais apprécié pourtant aujourd'hui ils venaient travailler ensemble.

- Je ne pensais pas qu'il serait passé te saluer... dit-il alors que sa mâchoire tressaute.

Je ris nerveusement au ton de sa voix.

- Il t'a même laissé un petit message, le provoqué-je.

J'allais partir sans rien lui dire bien évidemment mais je sens ses doigts s'enrouler autour de mon poignet et je souris.

Dépendant et faible.

C'est tout ce qu'il ai.

Je secoue la tête pour lui signifier que je ne dirais rien.

- Aлмаз... Je te conseille de vite parler. (Diamant)

- Sinon quoi ? le défié-je.

Au lycée il détestait me voir parler avec lui.

Il détestait me voir parler à un autre garçon que lui.

Il se rapproche de moi et mon sourire s'intensifie quand il me plaque dos à la table.

Faible, répète mon cerveau.

J'attrape sa cravate et le tire vers moi pour chuchoter :

- Il a dit que sa petite chose était devenue très appétissante.

Ses joues se creusent alors qu'il se mord l'intérieur de la bouche.

Mais j'en veux toujours plus.

J'aime le provoquer parce que je sais qu'il se retient avec moi.

Il est patient et je veux le rendre fou.

Je veux qu'il explose.

- Et je peux aussi dire qu'il est devenu pas mal...

Sa main attrape mon cou et je sens sa respiration s'accélérer quand il pose son front sur le mien.

- Ne me provoque pas Raven... Je sais pourquoi tu fais ça...

Je le pousse à l'aide d'un coup de pied et le plaque contre le mur à son tour.

- Je ne serais jamais ta petite chose.

Il se détend et toute colère disparaît de son visage pour afficher de l'amusement.

Maudit sourire.

Je sens mon cœur battre fort dans mon crâne.

Sa bouche effleure ma joue.

- Je ne veux pas que tu sois ma petite chose Raven... Je veux beaucoup plus... Je veux que tu domines comme tu l'as toujours fait.

Il suffit qu'un de nous deux s'avance encore un peu et nos lèvres seront scellées.

J'ai vraiment envie de l'embrasser.

Mais je ne le ferais pas.

- Raven ?

...

Je peine à ouvrir les yeux.

Ma tête me faisait mal et j'avais chaud.

Trop chaud.

Quand j'essaye de bouger, mon corps me semble peser une tonne.

- Elle se réveille, j'entends une voix douce.

Je frissonne en sentant un tissu froid se poser sur mon front.

Qu'est-ce qu'il c'est passé ?

J'ouvre lentement les yeux en essayant de m'habituer à la lumière artificielle de la pièce et passe la langue sur mes lèvres pâteuses.

IGOR Où les histoires vivent. Découvrez maintenant