4 || Baby-sitting

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Il était 11 heures et Milla était étendue en pyjama sur son grand lit, casque sur les oreilles, détendue pour la première fois de la semaine.

— Milla ?

C'était sa mère, qui venait de toquer à la porte. Elle enleva son casque, qu'elle mit autour de son cou, et lança :

— Oui ? Tu peux entrer !

Sa mère s'asseya sur sa chaise de bureau et dit :

— Il est 11 heures, tu ferais mieux de t'habiller et de prendre ton petit déjeuner. Bref, je voulais te prévenir qu'avec ton père, nous allons déjeuner au restaurant avec Paul et Virginie, et nous rentrerons assez tard, vers 18 heures. Et comme nous préférons ne pas laisser les jumeaux tout seuls, surtout depuis la dernière fois...

Milla sourit à l'évoquation de jour où, les parents étant partis pour un quart d'heure avec elle, avaient jugé que les jumeaux pouvaient rester seuls pendant ce laps de temps et qu'ils les avaient retrouvés en train de sauter sur leurs lits pleins de paquets de bonbons volés dans la cuisine. Puis son sourire disparut lorsqu'elle comprit où sa mère souhaitait en venir.

— Tu veux que je les surveille, c'est ça ?

— Ça ne te dérange pas ? Ils sont dans leur chambre.

— Bah, j'imagine qu'il y a pire, et puis, je n'avais rien de prévu, alors...

— Super ! Je te revaudrai ça. Pour le repas, prends ce que tu veux. Je file, ou on va être en retard !

Puis sa mère sortit de la chambre en laissant la porte ouverte et Milla soupira.

Visiblement, la journée tranquille, ça sera pas pour aujourd'hui...

Elle alla prendre une douche rapide et enfila une tenue confortable - short et tee-shirt large avec une queue de cheval haute, avant d'appeler Célia pour lui proposer de passer chez elle. Son amie lui informa qu'elle serait là dans un quart d'heure, le temps de se préparer et de prendre le bus.

Déjà de meilleure humeur à l'idée de passer la journée avec elle, Milla se dirigea vers la chambre des garçons et entrouvrit la porte avant de lancer d'une voix joviale - quitte à ce qu'ils passent une journée ensemble, autant qu'elle soit agréable :

— Debout là-d'dans ! On se révei- ... Bah, ils sont pas là ?

En effet, la pièce était vide. Désappointée, la sorcière fit demi-tour et les appela :

— Maxiiime ! Maxennnce !

Agacée, elle descendit les escaliers en vitesse, s'attendant à les trouver au rez-de-chaussée. Mais la cuisine ouverte sur le salon, les toilettes et l'entrée étaient déserts.

Commençant à stresser, elle se dirigea vers la baie coulissante du fond du salon pour aller dans le jardin, qui était lui aussi vide.

— LES GARÇONS ! MAXENCE ET MAXIME ! VOUS ÊTES OÙ ?

Milla courut monter les escaliers et une fois à l'étage, elle recommença à les appeler, franchement paniquée. Lorsqu'elle réalisa qu'elle n'avait pas de réponse, elle dut se résoudre à appeler sa mère. Elle fonça vers sa chambre pour aller chercher son portable et quand elle ouvrit la porte brusquement, elle eut du mal à contenir sa fureur.

En effet, ses deux frères étaient dans sa chambre et la fouillaient tranquillement - l'un examinait son bureau, l'autre son armoire. Lorsqu'ils entendirent le claquement de la porte, ils se retournèrent et échangèrent un regard avant que l'un des deux - ils étaient de dos et avaient un pyjama similaire- se retourne et fasse d'une voix placide :

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