Âme Sœur : L'Alpha Et La Légende.

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PDV ÉNORA

     Des excuses...

     C'est déjà ça.

     Je souris à sa dernière phrase. Je sais qu'il ne m'abandonnera pas, mais je veux qu'il me fasse confiance. Son manque de réponse m'a bien fait comprendre qu'il n'en avait aucune en moi.

     J'entends ses pas s'éloigner, et ferme les yeux. Il faudra que je pose certaines questions à Sylvie à propos de la grossesse chez les louves. Il faut juste que j'attende que Lorenzo parte. Ce qui ne devrait pas tarder.

     En attendant, je décide de prendre mon téléphone et d'appeler mon père. Je compose son numéro, et lance l'appel. Comme s'il m'attendait, il décroche à la seconde.

Moi : bon après-midi, papa.

Papa : bon après-midi, Énora. Comment vas-tu? Et le bébé?

Moi : nous allons tous les deux bien, papa. Et toi?

Papa : aussi. Sinon, pourquoi m'appelles-tu?

Moi : et bien, en fait, je voudrais, si possible, que tu renvoies la conférence de presse.

Papa : mais pourquoi? Il y a quelque chose qui ne va pas?

Moi : comment dire... Lorenzo et moi sommes en froid, vois-tu.

Papa : tu peux m'expliquer ce qu'il s'est passé pour que vous vous disputiez?

Moi : euh, d'accord. Alors, il y a quelques jours, le lendemain après la fête de nouvel an, Lorenzo a reçu des photos lorsqu'il était au bureau. Quand il est rentré, j'ai voulu lui parler de ce que je t'avais dit, mais il était déjà au courant. Grâce ou à cause des photos. On s'est disputé, j'ai essayé de lui faire comprendre que ce n'était pas volontaire, que c'était à cause des phéromones de ce vampire, mais il m'a sorti un truc du genre, ces phéromones ne devraient pas marcher sur moi puisque moi-même j'en suis une. Je lui ai demandé s'il me faisait confiance, et il ne m'a pas répondu. Alors, je suis partie. Ses parents m'ont retrouvée, et m'ont ramenée chez eux après que j'ai dit ne pas vouloir rentrer chez leur fils, et m'être évanouie.

Papa : tu crois donc qu'il ne te fait pas confiance.

Moi : je sais qu'il ne me fait pas confiance.

Papa : ce n'est pas parce qu'il n'a pas répondu que tu dois te mettre ça en tête.

Moi : ceux qui me connaissent savent que pour moi, le silence veut dire non. Surtout dans ce genre de situation.

Papa : princesse...

Moi : papa, s'il te plaît, je ne veux pas en parler.

Papa : très bien. Mais quand je serai là-bas, on en discutera.

Moi : si... Tu veux.

Papa : mais je me demande tout de même qui a pu envoyer ces photos.

Moi : je n'en sais rien, et pour le moment, ce n'est pas mon problème.

Papa : pourtant ça devrait. Cette personne pourrait vous vouloir du mal, à ton âme sœur et à toi.

Moi : oui... Peut-être...

     Je soupire.

Moi : alors?

Papa : tu as bien fait de m'appeler aujourd'hui. J'aurais annoncé cette conférence, sinon.