Âme Sœur : L'Alpha Et La Légende.

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Jeudi, 18 Décembre.

PDV ÉNORA

     Je me réveille, et sens un torse sous moi. Un torse presque bouillant. Je lève la tête pour voir le paisible visage endormi de mon âme sœur, et souris.

Moi : tu m'as tellement manqué, Loren'...

     Je laisse quelques larmes couler, alors que je me lève à moitié. J'ai un peu mal au bassin, là.

Lorenzo : toi aussi.

     Je sursaute ne m'étant pas attendu à l'entendre.

     Je croyais qu'il dormait encore...

     J'essuie rapidement mes larmes, et remonte la couverture sur moi.

Lorenzo : tu ne regrettes pas, j'espère. Tu pleurais là...

     Je me tourne vers lui et lui lance un regard dur.

Moi : arrête de dire des bêtises. Je ne regrette rien, et ce n'est pas à cause de ça que je pleurais.

     Je détourne le regard de son torse, et regarde le lac en face de nous. Je me recouche, remontant la couverture à mes épaules, de telle sorte que je puisse regarder l'étendue d'eau, donc dos à Enzo.

     Je le sens se placer dans mon dos, enlevant doucement la couverture sur mon épaule droite pour poser sa main dessus et la laisser glisser sur ce dernier tout en laissant un baiser dessus.

Moi : j'ai froid...

Lorenzo : lavons nous, habillons nous et rentrons. D'accord?

     J'ai encore un peu sommeil moi...

"On doit partir aujourd'hui. Tu l'as oublié?"

     "Avec tout ce qu'il s'est passé, ça m'est sorti de la tête. "

"Désolé."

     "C'est bon. Je n'aurais pas dû remettre ça sur la table. Mais tu m'as fait mal. Et ça sera difficile à oublier."

"Je le sais. Et je ferai tout pour me faire pardonner. Je te le promets."

     "Commence déjà par écouter l'avis des autres sur telle ou telle chose. Ne juge pas et ne condamne pas au hasard, sans avoir écouté ce qu'a à dire l'autre."

"Promis, je suivrai ton conseil."

     "J'espère..."

     Je soupire, et me lève. Je marche vers le lac avec un peu de mal, et plonge dedans malgré sa froideur et la fraîcheur du matin. Je ne remonte pas tout de suite, et nage en faisant des tours du lac.

Lorenzo : Énora?

     Je ne réponds pas, et ne remonte pas non plus. Je me sens bien dans l'eau, un peu à ma place.

"Princesse?"

     "Qu'y a-t-il?"

"Pourquoi tu ne remontes pas?"

     "Je n'en ai pas envie."

     Je le vois entrer dans l'eau, et m'arrête. Le voir nu, hier, c'était possible, mais ça reste tout de même gênant.

     Hier...

     J'étais au paradis, hier soir. Ces nouvelles sensations étaient tellement agréables... C'était plus que magique. Pour la première fois, je me suis sentie femme. Je me suis sentie belle, aimée et désirée. J'ai vraiment aimé me donner à lui, et jamais, je ne le regretterai.

     Je sors ma tête de l'eau après deux minutes, et retourne sur la rive. Je prends une serviette, et les vêtements et sous-vêtements que j'ai retiré hier du sac, puis me nettoie et m'habille d'une jupe taille haute rose saumon et courte, d'un décolleté noir pas très profond et à longues manches, et des bottines noires d'hier.

     Je continue de sécher mes cheveux en les frottant grâce à la serviette que j'ai. Je regarde distraitement Lorenzo qui profite du lac, les yeux clos. Il est super sexy comme ça. L'eau dégoulinant de ses cheveux, et le torse mouillé où se reflètent les rayons du soleil.

     Je me mords la lèvre inférieure en le dévorant ouvertement du regard. Il a dû sentir mon regard sur lui puisqu'il se tourne vers moi en souriant. Je détourne le regard vite fait, et tache de rester naturelle.

     Il sort plus tard du lac lui aussi, et se nettoie avec la deuxième serviette avant de s'habiller.

     Michelle avait vraiment tout prévu.

     Je range tout, mais avant de partir, grignote un peu, rattraper par mes précédents malaises. Je prends trois à quatre gorgées d'eau, et me lève en prenant le sac.

Moi : on rentre?

     Lorenzo récupère le sac entre mes mains, puis me prends une de ces dernières.

Lorenzo : faisons vite. Nous devons être partis avant ce soir, et on a encore nos valises à faire.

     Je hoche la tête, et nous commençons notre marche vers le village. En regardant nos mains entrelacées comme ça, je ne peux pas m'empêcher de sourire. Je surprends le regard de Lorenzo sur moi et lorsqu'il le remarque, il rougit et se détourne.

     Adorable!

     Je me rapproche un peu de lui, tenant légèrement son biceps gauche en me collant à lui et en posant ma tête sur son épaule. Nous continuons à marcher comme ça.

     Une fois arrivés dans le village, certaines personnes de la meute nous ayant aperçus se mettent à siffler et à nous féliciter.

Moi : qu'est-ce qu'il se passe?

     Lorenzo se tourne vers moi, se met au niveau de mon oreille et dit :

Lorenzo : ils savent tous que je t'ai marquée.

     L'information prend son temps avant d'arriver à mon cerveau, et j'en déduis donc que...

Moi : si c'est le cas... Alors... Ils savent aussi qu'on a... Que... Enfin...

Lorenzo : aussi.

     Ma tête entière devient rouge et automatiquement, je me cache derrière Lorenzo.

     Qu'est-ce que c'est gênant!

     Nous marchons vers la maison des Roussel, les loups nous félicitant lors de notre passage, mais moi, restant toujours aussi rouge qu'une pivoine.

     Nous arrivons rapidement, et j'entre précipitamment. Mais aussitôt, un poids s'abat sur moi, et si je n'avais pas su me rattraper à quelque chose, je serai déjà aplatie comme une crêpe.

Moi : Michelle... Doucement... J'ai mal.

     Ce mouvement brusque a réveillé la douleur que j'avais au bassin.

Michelle : il n'y est pas allé doucement, alors. En même temps avec les cris que tu lançais...

     Je la regarde avec incompréhension, et rougis en me souvenant des cris d'hier soir.

     La honte...

Sylvie et Harris : félicitations vous deux.

     Je hoche la tête, gênée. Ça fait beaucoup de gêne en moins d'une heure.

Moi : je... Je vais aller préparer ma valise.

Michelle : je l'ai déjà faite pour toi. Sylvie s'est chargé de celle de Lorenzo.

Harris : maintenant, on n'a plus qu'à y aller.

     Nous hochons la tête, et en regardant par l'une des fenêtre, je vois des véhicules, qui n'étaient pas là à notre arrivée, et des familles de loups monter à l'intérieur.

Sylvie : le voyage se fera par groupe de trois voitures. Nous emprunteront différentes routes. Comme ça, nous aurons moins de chance de nous faire attaquer en chemin et de mettre la meute en danger.