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PDV ÉNORA

     Nous sommes tous à table, autour d'un magnifique petit déjeuner.

Sylvie : les enfants, ça va?

Moi : o-oui. Ne vous inquiétez pas.

     Je suis encore gênée de la scène qu'elle a vu ce matin. Je n'ai jamais été aussi gênée, je crois.

Lorenzo : maman, la prochaine fois, toque avant d'entrer.

     Comment fait-il pour être aussi calme? Aussi... Zen? Ce que j'aimerais être comme lui, des fois.

Sylvie : promis. Je ferai attention à ne plus vous déranger. Et dire que vous étiez en plein acte.

     Harris recrache le café qu'il buvait, et la regarde, surpris.

Lorenzo et moi : on ne l'était pas!

     Tuez moi, s'il vous plaît!

Lorenzo : viens Énora. On sort.

     Sans me demander mon avis, il me prend par la main et me traîne à sa suite.

     Une fois assez loin de la maison, je lui confie le fond de ma pensée.

Moi : ce n'était pas très poli, voir pas du tout, de quitter la maison en plein petit déjeuner.

Lorenzo : j'ai remarqué que tu étais plus que gênée. Alors, j'ai pensé que prendre l'air te ferait du bien.

     C'est gentil de sa part. Il pense beaucoup à moi je trouve. Je souris et dis :

Moi : merci.

Lorenzo : c'est normal.

     Une question me chiffonne depuis hier.

Moi : dit Enzo, tu peux lire dans mes pensées?

     Il sourit, confirmant ainsi ma question.

Lorenzo : oui, je peux. Je le fais depuis hier.

     Depuis hier... Mais ça veut dire que... Il sait...

Lorenzo : c'est comme ça que j'ai su que tu ne voulais pas que je fasse de mal à tes parents, malgré ce qu'ils t'ont fait, que tu aimes bien rester dans mes bras... Et aussi que...

     Il se penche pour me chuchoter à l'oreille.

Lorenzo : tu m'aimes plus que tout au monde.

     Un volcan en éruption. Voilà comment on devrait me décrire en ce moment. Ou peut-être pire. J'ai chaud, et très. Ma gêne est décuplée, et... Et...

Lorenzo : ne stresse pas! C'est pas une mauvaise chose, tu sais.

Moi : mais... C'est une violation à la vie privée ça! Tu n'en avais pas le droit! T'avais pas le droit de lire dans mes pensées!

Lorenzo : m'en veux pas. Et puis, ça montre une fois de plus que nous sommes âmes sœurs. Mais c'est bizarre. C'est rare que des âmes sœurs puissent lire mutuellement leurs pensées. On n'en a plus vu depuis des siècles.

Moi : ô que si, je t'en veux.

     Je croise les bras en dessous de ma poitrine, et lui tourne le dos.

Lorenzo : t'es sérieuse? Allez, Énora, sois sympa!

     Je joue la sourde, feignant de ne pas l'entendre. Je sens deux bras m'entourer la taille par derrière, et une tête se déposer sur mon épaule, ce qui me procure d'agréables frissons. Je me sens rougir aussitôt.

Âme Sœur : L'Alpha Et La Légende. जहाँ कहानियाँ रहती हैं। अभी खोजें