Alter Ego - Tome 2

10.Reveil.

PDV Katsuki :

Je saute entre les railles et prend le corps inerte d'Izuku.

2 mètres.

Je le serre dans mes bras.

1 mètres.

- KATSUKI !

J'entend hurler mon nom tandis que le train me passe sous le nez. Je suis étalé dans les gravas, serrant fort le corps de Deku contre moi. Mon cœurs bat à mille à l'heure, la vitesse fait voler mes cheveux dans tous les sens tandis que le train est passe juste à quelques centimètres de mes pieds. Je n'entend plus rien, le bruit des railles m'assourdissent. Je pose ma main tremblante dans les cheveux verts d'Izuku pour me rassurer et me convaincre que je ne suis pas mort. Que je suis arrivé à temps pour le sauver. 

Pour nous sauver.

Je sent un souffle glacial au dessus de ma tête puis un pont de glace passe au dessus du train et continue son chemin plus loin. Dessus, Shoto glisse à toute vitesse, à la poursuite de la femme. Derrière lui, Kirishima cours et jette un œil vers nous, sans masquer son soulagement en nous voyant tous les deux allongé au sol. Je lui fais un signe de tête lui signifiant qu'il a intérêt à chopper cette salope. Il acquiesce, me comprenant toujours.

Le train a fini par passer. J'entend à nouveau. Mais je suis sous le choque et je ne fais pas attention à Kats qui m'a rejoint en courant, tandis que Shinso reste avec le prisonnier. Tremblant encore, je me tourne pour coucher Izuku sur le sol. Je pose une main dans ses cheveux et l'autre vient caresser sa joue.

- Izuku, réveille toi, murmurais-je comme si je voulais le réveiller d'un mauvais rêve.

Je me fige en sentant sa peau glacial. Il est gelé.

- Il... Commençais-je, la voix enroué.

- Je vais chercher les secours, s'écrit Kats en courant à nouveau vers Shinso.

Je l'ignore tandis que l'angoisse me prend la gorge. Je ne suis pas médecin mais je suis pas débile. Sa peau est froide.

Sa peau est froide.

Sa peau est froide.

Il est froid.

- Pour-pourquoi tu pleure ?

Je sursaute en entendant la faible voix de Deku. Il me regarde avec un petit sourire, les yeux entre ouvert.

- Putain j'ai eu si peur, pleurais-je en le serrant dans mes bras.

- Tu-Tu m'étouffe, souffle-t-il après quelques secondes.

- P-pardon.

Je m'écarte et le regarde avec inquiétude. Il est si affaiblie...

- J'te promet qu'on te fera plus jamais de mal Deku, murmurai-je en essayant de contrôler mes larmes, toujours ma mains caressant sa joue.

Je ne saurais même pas comment exprimer mon soulagement.

Deku me fixe avant de lever doucement sa main vers mon visage.

- T'es tellement beau.

Je pouffe de rire, en imaginant mon visage qui doit être trempé de larmes, mélangé à la sueur et la poussière.