8. Parc.

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[3 jours plus tard...]

PDV Izuku :

- Izuku ? Tu m'entend ?

Je cligne des yeux et grimace de douleur. Je sent une surface froide sous mon corps, et en particulier mon visage. Je comprend donc que je me suis endormi. Ou évanoui ?

Je réalise que nous sommes dans le noir. Enfin ça, c'est pas nouveau. Depuis qu'ils nous ont fait changer de lieu pour nous torturer, on est dans un espace tous aussi froid que l'ancien mais ils nous laissent dans le noir. On peut juste voir le clignotement rouge de la camera de surveillance, nous rappelant à chaque instants qu'on nous observe. C'est seulement quand ils viennent pour "s'occuper" de nous qu'ils allument une lumière blanche et froide, dévoilant notre état plus que déplorable l'un et l'autre.

- Oui, ç-ça va, articulais-je en posant mes mains sur le sol pour me relever et m'assoir.

Des courbatures dans tous mon corps me font mal, mais c'est rien comparé aux brulures que j'ai dans le dos depuis peu.

La vérité c'est qu'on ne sait pas depuis combien de temps nous sommes là. 1 semaine ? Plus ? Et évidement, plus le temps passe, moins ils sont patient. Moins ils sont patient, plus ils nous font mal.

- Faut tenir bon encore un peu, articule Izu dans le noir. Les secours ne devraient plus tarder à nous retrouver.

Je soupire et ferme les yeux puisque de toute façon je ne vois rien. Je tire un peu sur mes chaines parce qu'elles me font mal mais ça ne change pas grand chose. Dans cet espace sombre, nous sommes dans la même configuration que l'autre salle. L'un en face de l'autre et tous les deux enchainés au mur opposé.

Ce qui m'angoisse le plus dans cette histoire, c'est que cette pièce était déjà prête pour notre arrivé. Les chaines, la caméra... Donc ils avaient soit un plan de secours si Katsuki nous retrouvait, soit ils les ont volontairement amené jusqu'à nous pour leur faire peur et perdre espoir. Mais là où ils ont eu tord c'est qu'ils n'ont pas laissé nos corps, ou du moins un corps qui pourrait leur faire croire que c'est nous, même temporairement. Nos amis ne nous abandonnerons jamais. Et même mort, ils chercheront à nous retrouver, je le sais. Ce n'est plus qu'une question de temps.

Mais malheureusement, du temps, on en a plus beaucoup.

Je sursaute à l'entente du fameux bruit de clé qui retenti, celui qui nous terrifie et nous fait nous taire. Ils viennent de plus en plus souvent, nous laissant peu de répits entre chaque visites. Quand ils arrivent, nous nous immobilisons par reflexe et par peur, comme si ça pouvait leur faire oublier notre présence. Mais évidement, ça sert à rien.

- Aller, c'est encore ton tour, dit Sara froidement qui devient de plus en plus impatiente face à notre silence.

Je la vois avec horreur se diriger vers Izu qui n'a pas eu plus d'une heure pour se remettre de sa torture présidente. D'habitude ils alternent entre nous deux mais ils ont visiblement abandonné cette stratégie. Ils veulent voir jusqu'à où on va tenir.

Le regard terrifié que me lance Izu me glace le sang.

- Attendez !

°°°°

[Au même moment...]

PDV Katsuki :

Je m'avance vers la cafetière pour la énième fois, tasse en main. Il faut que je reste réveillé et concentré. Il faut que je les retrouves.

- Bakugo, va dormir, arrête de lutter, ça te mènera à rien, me rabâche pour la 50e fois la voix lasse de double face.

Je ne prend même pas la peine de le regarder, ni de retirer sa main sur mon bras.

Alter Ego - Tome 2Where stories live. Discover now