Le jour d'après

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Ce fut difficile de sortir du lit, mais j'avais un devoir sur table, je ne pouvais pas manquer le lycée.

J'essayai de couvrir mes bleus avec mes vêtements et avec du maquillage pour celui que j'avais sur la joue.

Au lycée, je vis Lucas. Il était fatigué, en colère. J'étais en colère et fatiguée aussi, mais surtout en état de choc.

Pendant l'heure du déjeuner, je parlai avec Lizzie et Roman. Talia et quelques autres amis nous rejoignirent.

Tout le monde au club et à la milice était au courant de notre agression.


Lizzie organisa une rencontre avec la milice après les cours. Quelques membres de nos clubs étaient là aussi.

Je m'exprimai au sujet de l'attaque. Je ne voulais pas de représailles.

Ceux qui nous avaient attaqué, pouvaient le faire à nouveau et je ne voulais pas encore en être la cible.

Une partie du groupe étaient de mon avis, mais d'autres ne pensaient qu'à la revanche.

J'écrivis un message sur le groupe privé déclarant que je ne voulais plus faire partie de la milice, s'il y avait des représailles.

Lucas ne partageait pas mon point de vue, on se disputa.

J'étais contrarié, et je voulais être seule. Je quittai le lycée et rentrai à la maison.

J'avais besoin de temps pour me remettre de l'attaque et réfléchir à la façon dont je pourrais vivre sans craindre d'être à nouveau attaqué.


Le lendemain, j'avais rendez-vous à l'hôpital pour vérifier mon poignet et savoir quand je reprendrais les entrainements.

Mon rendez-vous s'était bien passé.

J'étais frustrée en sortant, car je devais patienter trois semaines avant de pouvoir utiliser mon poignet. La bonne nouvelle était que j'allais vite m'en remettre et revenir à mon niveau rapidement.

Je ne voulais pas rentrer tout de suite chez moi. Je décidai d'aller me poser dans notre café habituel.

Je commandais un café et j'en profitai pour lire un livre.

Lucas eut la même idée et il vint me voir.

— Je suis désolé, je déteste quand on se dispute, j'étais contrarié.

— Moi non plus j'aime pas quand on se dispute. On s'est fait attaquer pour une histoire de vengeance, il ne faut pas rentrer dans ce jeu.

— Je sais, je suis désolé.

— On est d'accord, on se tient à l'écart.

— Oui, mais certains veulent se venger.

— Je sais, va falloir que ça se calme. Pour ma part, je ne veux plus y être mêlée.

— Idem.

Nous parlions un moment avant de devoir rentrer chez nous.


Ma mère rentra à la maison à l'heure du diner. Mon père était avec elle.

C'était déjà arrivé dans le passé qu'ils aient besoin de se voir, mais en général, c'était quand il y avait de grandes nouvelles à annoncer, bonnes ou mauvaises. On ne savait jamais si c'était bon signe ou pas.

— Luna, nous devons te parler, me dit ma mère.

Mon frère et ma sœur allèrent dans leurs chambres. Je suivis mes parents dans le salon.

J'étais nerveuse. Les parents, ensemble, voulant parler uniquement à l'un de nous, c'était souvent mauvais signe.

— Nous n'avons pas eu le temps de parler de ce qui t'es arrivé avec Lucas, dit mon père.

— On est au courant de vos blessures et le gros de l'histoire, mais on aimerait avoir les détails, continua, ma mère.

— Je marchai avec Lucas en quittant la patinoire. On a pas compris quand trois gars sont venus vers nous. Ils nous ont demandé de leur donner de l'argent et nos téléphones. Je leur ai montré mon sac, Lucas a fait pareil. On avait rien d'intéressant, ça les a énervé. Ils ont commencé à nous pousser, puis à nous frapper. Ils étaient trois contre nous deux, et ils étaient violents. Heureusement, des inconnus nous ont aidés.

Je n'aimais pas leur mentir, mais mon histoire n'était pas si loin de la vérité.

— Ceux qui vous ont agressé, tu les connaissais ? a demandé mon père.

— Non.

Cette fois, je ne mentais pas.

— Je pense que nous devrions aller à la police, juste au cas où. Les parents de Lucas sont du même avis. Demain, après vos cours, ce serait possible d'y aller ensemble, dit ma mère.

— D'accord. Mais je ne sais pas si ça va être utile, on pensait plus à se défendre qu'à les observer.

— Nous verrons bien.

— C'est décidé, demain, nous irons à notre commissariat local, sorti ma mère.

— Ok, j'y serai, dit mon père.


Le lendemain, nous sommes allés à notre commissariat local avec Lucas. Sa mère et mon père nous ont rejoints. J'étais contente que ce ne soit pas le même commissariat que celui qui travaillait avec le lycée. Avec Lucas, nous avions retravaillé notre témoignage, donc tout était solide.

Les flics étaient gentils. Ils ont cru à notre histoire, et sans une bonne description des gars et sans caméra pour vérifier ce qu'on leur disait, l'affaire ne serait pas résolue. Notre plan avait fonctionné.

Les mecs n'auraient aucune raison de nous attaquer à nouveau.


La fin du mois arriva rapidement sans aucun incident au lycée ou en dehors du lycée.

Il était temps pour de courtes vacances.

La sœur de mon père vivait à Chicago avec son mari, sa fille et son fils, nous avions prévu un voyage en famille pour Noël et le Nouvel An là-bas.

Ce voyage était une occasion d'avoir une vraie pause et elle fut géniale.

Aucune nouvelle au niveau du lycée, je pus profiter de ces vacances pour me ressourcer.

J'ai pu visiter des endroits à Chicago que je n'avais jamais vus auparavant.

La semaine là-bas avait été trop courte.

J'aimais mes cousins, et j'adorais passer du temps avec eux.

Nous avions prévu de nous revoir lors de prochaines vacances scolaires, cette fois à New York.

Quand nous sommes rentrés à la maison, il était temps de retourner au lycée.


J'étais contente de revoir mes amis et Lucas.

Nous passions notre temps libre ensemble à parler de la situation avec Chad.

Personne n'avait de nouvelles, ce n'était pas une mauvaise chose, mais nous devions rester prudents.

Quelques jours plus tard, je vis Lola, et nous parlions de la situation.

Elle était bouleversée à propos de notre attaque. Elle se sentait coupable, mais je lui dis la vérité, que ce n'était pas de sa faute. Elle recevait encore des menaces de la part des amis de Chad. Elle avait peur quand elle était seule, donc elle évitait de l'être. La police enquêtait et un procès était prévu prochainement, mais même si Chad devait rester loin d'elle, ses amis étaient toujours là et avaient des contacts avec lui.

Je m'inquiétais pour elle, car elle n'allait pas bien.

Après notre rencontre, je réfléchis à sa situation et je fis quelques recherches pour voir si et comment je pouvais l'aider.

Je trouvais des solutions, certaines étaient meilleures que d'autres et certaines vraiment très intéressantes, mais pas très légales.

Faux semblantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant