Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 55

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AKIRA

Un grand bruit s'ensuit au claquement de la porte et je sens même les murs vibrés.
Un choc de plus et les vitres y passaient.

Je souffle simplement avant de tourner les regard vers mon fils. Il est là, à genoux devant moi me suppliant de lui pardonner.

Je ne sais ce qui me brise le plus entre la haine qu'à Shémmaya à son égard ou le bourdier dans lequel il s'est embarqué.

- Maman… pardonne-moi s'il-… dit-il alors que je le coupe.

Ce n'est pas le moment. Je suis pour le travail et on ne mélange pas famille et travail. Bien qu'il soit mon fils il restera sous silence, et répondra seulement aux questions d'ordre professionnel.

J'ai demandé à Adolph de ne pas commencer l'enregistrement le temps que je calme Shémmaya, et c'est fait donc on peut y aller.

Je lui fais signe de nettoyer ses larmes, ce qu'il fait sans broncher puis j'invite le lieutenant, le commissaire et les deux officiers précédemment présent à nous rejoindre.

- On peut commencer.

- Bien, je n'ai pas pu vous envoyer les dossiers parce que le cas nous ai venu d'un coup mais nous avons pu dépêcher quelques informations avec le gouvernement Suisse, me tendant le dossier.

Je le prends et le feuillette attentivement.
Alors là, Daniel n'a vraiment rien fait pour éduquer cet enfant.

- Vente illégale de drogue, trafic d'armes et d'enfants, trafic de femme, vols, cambriolages de banque et cerise sur le gâteau assassinat du fils du ministre de la défense du gouvernement Suisse et pour quelle raison ? Refus de payer 50 francs de canabis ? C'est une injure ou tu te fous de moi ?

Mes collègues me regardent surpris. C'est vrai que j'ai dit que je ne mélangeais pas boulot et famille mais là c'est carrément de la foutaise wesh.

- Je t'ai porte neuf mois dans mon ventre, j'ai fait des nuits blanches pour toi, j'ai tout mis en oeuvre pour te scolariser, te donner une bonne éducation, je t'ai enseigné selon les bonnes voies et vertus du Christ, tu as vécu avec moi pendant quinze années pour finalement tout foutre en l'air parce que ton père t'accordait un peu de liberté ?

Pardon, en six ans mon fils est le criminel le plus recherché d'Europe ? Ahi ?
Donc je suis là je vivais tranquille, voyageant ici et là avec Shémmaya et Shana alors que je suis la mère d'un criminel ? Ahi PAPA ça c'est quelle histoire encore.

Et carrément il veut que je sois son avocate ?

- Bref je refuse d'être ton avocate, tendant le dossier.

- Pardon ?

- Mais c'est ton fils voyons Akira, intervient Adolph.

- Raison pour laquelle je refus ce cas. On ne mélange pas travaille et famille et vous le savez très bien.

- Mais je croyais que ton Dieu disait de pardonner et d'aider, insiste t-il.

- Il dit aussi d'être juste. Que veux-tu que j'aille démentir ? Toutes les preuves sont contre lui, que veux-tu que je fasse ? Tu crois que ça serait juste pour ce ministre que mon fils soit libéré alors que le sien a été assassiné par le mien ? Tu penses à tous ces enfants qu'il a vendu ? À ces femmes qu'il a offert pour de l'argent ? Rien qu'y penser me donner la migraine et il est hors de question que j'aide un meurtrier à s'en sortir, tranchais-je en me dirigeant vers la porte.

Seconde ChanceWhere stories live. Discover now