Chapitre 5

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Merde.

Comme Flèche dans les indestructibles, je cours, pour me cacher sous le lit.
Et là je remercie dieu de m'avoir créé si petite, et d'avoir interrompu ma croissance si vite. Ou peut être qu'il a juste oublié de la continuée, vous savez, comme quand on joue au sims, nous sommes le dieu du jeu, et nous contrôlons les actes des avatars, et des fois on annule la mission qu'on leur a donné, et il reste planter sur place l'air de dire "mais je devais faire quoi encore?". Je sais ça n'a aucun rapport mais j'aime les sims.

Tout ça pour dire que 1m55 ce n'est pas la taille dont j'aurai aimer avoir étant gosse.

Je me mets en position fœtus (dédicace à squeeze) pour pas me faire repérer.

Oh une chaussette.

- Ne me prends pas la tête s'il te plait, tu commences à m'énerver.

Quoi?

- Je t'ai dis que non. J'entends un soupire. Bon je passerais dans 10 minutes, je crois qu'on doit discuter toi et moi.

C'est la voix de Juju ça! (Junior Eraz c'est très long, j'ai donc décidé de surnommé son surnom).

Il doit se disputer avec sa copine, ou son copain bien sûr, je n'ai rien contre les homosexuels, j'ai toujours rêvé d'avoir un meilleur ami gay.

Je ne l'entends plus parler, je crois qu'il a raccroché.

..

..

Oh l'autre chaussette était sous ma tête, est-ce le moment où je me mets à hurler?

Je ne crois pas au monstre sous le lit.
Non bien sûr, j'ai passé l'âge.
mais je jure devant dieu que quelque chose me tient par le mollet.

Sans que je n'ai le temps de crier, on me tire hors de ma cachette, si bien trouvée.

- Bonsoir vous.

Encore ce sourire au coin ! Je n'aime pas ce genre de sourire triomphal.

Je lui souris, le plus innocemment possible.

- Bonsoir, vous allez bien?

Son sourire s'agrandi.

- Oui très bien. Il me regarde un long moment, je n'ose pas bouger. Dites, ce n'est pas que je n'aimerais pas vous voir dans ma chambre mais, j'aurais préféré vous voir sur le lit au lieu du dessous.

Après un long moment je comprends le sens caché de sa phrase, pas si caché que ça, ne me jugez pas, je ne suis pas très intelligente pour détecter les sens cachés.

Ma bouche s'ouvre en grand, je le regarde dans les yeux, je vois que mon état de choque le fait rire.

- Je rigole, ne restez pas choquer comme ça vous me faites peur.

Je claque ma bouche d'un coup sec, mordant ma langue au passage, je grimace de douleur.

Je l'entends rire de plus belle, je rougis de honte.

- Sinon on va rester dans cette position encore longtemps? Il dit en souriant.

C'est alors que je remarque qu'il est quasi en collision avec moi, les deux mains au sol, de chaque côté de ma taille.

Après ce qu'il m'a dit il y a quelques secondes, cette position ne me rassure vraiment pas.

Il se lève et m'aide à me relever au passage. Je m'éloigne de lui et racle ma gorge.

C'était très bizarre.

- Instant de vérité, vous faisiez quoi sous mon lit?

- Rien du tout.

Encore un sourire au coin.

- je reformule ma question dans ce cas, pourquoi est-ce que vous faisiez "rien du tout". Il fait les guillemets avec ses doigts. Sous mon lit ?

Blanc.

- Elle n'est pas belle votre question.

- Je rigole plus Dilari.

Je souffle.

- J'ai voulu utiliser votre tablette, pour, pour quelque chose, j'ai tout d'abord voulu demander à votre mère un ordi, mais je ne l'ai pas trouvée.

- Je ne comprends pas le rapport entre votre réponse, et ma question.

- C'est normal je n'ai pas fini. Je lui dis sèchement, ce qui l'amuse plus qu'autre chose. Après avoir fait ce que j'avais à faire sur votre tablette, j'ai vu la porte s'ouvrir et j'ai eu peur sur le coup, alors je me suis caché.

- Sous le lit?

- Sous le lit.

- Si cliché. Il rit.

Je souris, c'est vrai que c'est cliché.

- C'est quoi ce "quelque chose" que vous avez fait de si important pour vous introduire dans ma chambre?

Je me fige à sa question.
Si je lui parle d'un médaillon magique qui brille il me prendra pour une folle? Sûrement.

- J'ai discuté avec une amie de l'orphelinat. Je me suis dis qu'elle c'était sûrement inquiétée à mon sujet, elle m'a demandé si vous étiez gentille avec moi, car vous savez des fois les parents adoptifs ...

- C'est bon j'ai compris. Il me coupe.

Je parle souvent beaucoup quand je mens, défaut à noter.

Il a arrêté de sourire, comme s'il s'était souvenu que me sourire était un péché.

- Comment vous avez su que j'étais là ?

- Dois-je tout d'abord parler de votre respiration si délicate que, même étant au téléphone, je percevais nettement? Ou de la chaussette qui est sortie de sous mon lit?

Je ne pensais pas l'avoir lancer si loin.

- Vous ne devriez pas laisser vos chaussettes n'importe où comme ça!

- Oh désolé mademoiselle, la prochaine fois je penserais à ne plus laisser mes chaussettes sous le lit, on ne sait jamais, une folle pourrais très bien se cacher là.

Mais pourquoi il est froid comme ça tout à coup? Je ne le comprends pas.

- Désolé d'être entrer sans permission.

Je me dirige vers la porte et l'ouvre, je me retourne une dernière fois, et le vois me fixer froidement.

- Vous attendez quoi pour sortir ?

Je sors et claque la porte sans lui répondre.
J'arrive devant ma porte, mais fais demi-tour au dernier moment, Très énervée.

- Idiot !

Je cris assez fort pour qu'il entende et entre dans ma chambre.

Je sors le cahier que j'avais soigneusement placé sous mon pull et l'ouvre.

"Les choses vont changés."

"Peut être que le changement a déjà commencé."

Délfréancas (JB)Where stories live. Discover now